Royaume du Maroc
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Il a également souligné la nécessité de sensibiliser les prestataires touristiques et hôteliers ainsi que les
consommateurs pour conduire au changement des comportements, notamment en matière d’énergie.
D’ailleurs, les différents systèmes de développement des énergies renouvelables et contrôle de la climatisation
doivent trouver naturellement leur place dans la gestion des gîtes et auberges écologiques.
Aussi, M. Aboutayeb a privilégié la mise en place de politiques d’éco-mobilité sur les territoires à l’instar des
navettes, auto-partage, schéma vélo, ou encore des circuits touristiques itinérants.
De même, l’adhésion à une charte ou un label est de nature à permettre une meilleure qualité des prestations en
ouvrant la voie vers un tourisme responsable en phase avec son environnement naturel et culturel, a relevé M.
Aboutayeb qui a estimé judicieux de nouer des alliances stratégiques avec le tissu associatif en matière d’écotourisme.
C’est dire que la société civile a également son mot à dire dans le développement de cette niche touristique au Maroc
et que les acteurs associatifs constituent un maillon fort dans la chaîne de valeur de ce tourisme responsable.
“L’écotourisme garantit non seulement un développement durable, équitable et sociale des régions, particulièrement
les plus éloignées du Maroc, mais permet aussi et surtout de savoir comment parler au quotidien avec la nature”, a
indiqué la présidente de l’Association Nabta Maroc, Wafae Roudies Guedira.
“Dans notre association, nous sensibilisons les populations et les visiteurs, dans le cadre d’ateliers écologiques, quant
à la protection de l’environnement et la rationalisation de l’utilisation des différentes ressources naturelles”, a déclaré
Mme Roudies à la MAP, citant à titre d’exemple la fabrication de paniers par des feuilles de palmiers, comme
substitut aux sacs en plastique.
Pour le président de l’association Amuddu Chantiers Sans Frontières, Rachid Ait Benaim, “l’écotourisme ne vient
pas métamorphoser la structure locale pour que le touriste soit satisfait, mais au contraire, il contribue à la
préservation de l’identité de la région tout en permettant à ce touriste de s’adapter à l’environnement là où il se
trouve”.
Toutefois, cette niche demeure pénalisée par un certain nombre de contraintes dont l’absence de lois encadrant
notamment la gestion des gîtes ou des maisons d’hôtes, “ce qui laisse place à l’informel ou donne lieu à des services
d’une qualité au-dessus des attentes des touristes”, a-t-il indiqué.
“En tant qu’association, nous initions des ateliers de sensibilisation aux normes d’accueil au profit de la population
locale, et nous fournissons aux touristes un maximum d’informations par rapport à la faune et la flore des régions sur
lesquelles nous sommes actifs ainsi qu’à la culture autochtone”.
D’après M. Ait Benaim, “un travail de fond doit être mené en vue, d’un côté, encadrer les professionnels, et
d’autre, accompagner les jeunes des villages à développer leur propres entreprises ou produits écologiques”.
Entre mer, Haut Atlas, anti Atlas, plaines et désert, l’écotourisme semble trouver son chemin en invitant à découvrir
le Maroc autrement. Il suffit d’oser le changement, et faire des vacances plus écolo, mais surtout de faire de cette
niche touristique un véritable facteur de croissance de l’économie verte.
Le 27 Octobre 2016
SOURCE WEB Par Map Express