ACROPOLE ET PNYX L'après-midi du jeudi 10 avril nous nous sommes rendus à pied sur l'Acropole d'Athènes. Ce lieu est à l'origine de notre civilisation européenne. L'édifice le plus admiré est évidemment le Parthénon, temple de la déesse Athéna admiré depuis l'antiquité pour sa beauté majestueuse. En grec ancien le mot est Παρθενών / Parthenos (= jeune fille vierge). Il est fait en marbre Pentélique. Sa construction a débuté en -449 av J.-C.au cours du siècle d’or de Périclès et s'est terminée en -438 av J.-C. Il a été conçu par les architectes Ictinos et Callicratès et fut décoré jusqu'en -432 av J.-C. par le sculpteur Phidias. La Statue de la déesse Athéna était chryséléphantine c'est-à-dire en or et en ivoire. Ce temple de style dorique est « périptère » : il est fait d'un ensemble de 8 colonnes qui se trouvent sur les petits côtés et 17 colonnes sur les grands. Il y a un effet d'optique qui fait paraître les colonnes droites alors qu'elles ont un diamètre plus étroit en haut qu’en bas. La frise du Parthénon qui borde tout le temple représente la procession des Panathénées : toute la population athénienne est présente, unie pour les festivités en l’honneur de la déesse de la sagesse. Le Parthénon est un chef d’œuvre d’harmonie ! Pour accéder au sommet du site de l'Acropole, il faut passer par les Propylées. Ils forment une entrée monumentale composée d'un corps central et de deux ailes en retour. Ils furent construits sous Périclès par l'architecte Mnésiclès. Ensuite, nous avons visité le temple d'Athéna Nikè érigé au Ve siècle av. J.-C sur l'Acropole d'Athènes, en l'honneur de la déesse de la victoire, Athéna Victorieuse (Άθηνα Νίκη) : Nikè signifie littéralement « victoire » en grec ancien. Reconstitution du temple d’Athéna Nikè Ce premier temple ionique de l'Acropole occupait une position de choix sur un promontoire fortifié dans le coin sud-ouest, sur la droite des Propylées. Les citoyens y vénéraient la déesse sous cette forme dans l'espoir d'obtenir la victoire dans leur longue guerre, tant terrestre que maritime, contre Sparte et ses alliés. Le temple d'Athéna Nikè exprimait l'aspiration d'Athènes à devenir la principale cité-état grecque. Le temple se situait au sein du sanctuaire d'Athéna Nikè, en haut d'un bastion, sur les flancs sud de la rampe d'accès à l'Acropole d'Athènes. Contrairement à l'Acropole, entourée de murailles, le sanctuaire d'Athéna était ouvert et on y accédait depuis l'aile sud-ouest des Propylées et par un escalier étroit au nord. Les murailles du bastion étaient protégées sur la face nord, ouest et sud par un parapet dont les frises célébraient la victoire et les sacrifices offerts à la déesse Athéna. Le temple d'Athéna Nikè a été construit à partir de -432 et inauguré en -421, après la paix de Nicias. Ce petit temple est d'ordre tétrastyle (à quatre colonnes) et amphiprostyle (il comporte une colonnade à l'avant et une autre à l'arrière). Son architecte est Callicratès. Le bâtiment a été érigé sur les vestiges d'un temple d'Athéna du VIe siècle av. J.-C., détruit par les Perses en -480. Le rapport entre la hauteur et le diamètre des colonnes est de 7:1. Il a été construit en marbre pentélique, en plusieurs étapes. La frise de l'entablement montre, au nord, une bataille de cavalerie et, au sud, la victoire décisive sur les Perses à la bataille de Platées. Elle représente, à l'est, une assemblée des dieux : Athéna, Zeus et Poséidon. Puis nous avons vu l'Odéon d'Hérode Atticus ou théâtre d'Hérode Atticus qui a été construit au pied de l'Acropole d'Athènes en 161 par Hérode Atticus en mémoire de sa femme Régilla . Il pouvait accueillir 5000 spectateurs. La scène de marbre blanc mesurait 35 mètres de large. L’Odéon est encore utilisé de nos jours surtout lors des concerts de la période estivale. Du haut de l’Acropole, on aperçoit aussi le fameux théâtre de Dionysos, lieu de la naissance du théâtre. Il s’agit du plus ancien des théâtres connus ! Les quatre plus grands poètes dramatiques de l’Antiquité, Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane y virent jouer leurs tragédies et comédies. Ce théâtre pouvait accueillir 17.000 spectateurs et pour les Athéniens c’était un lieu social mais surtout un lieu où se forgeait la conscience politique du citoyen. Le théâtre a donc ses origines dans le culte de Dionysos: les chants chantés en l’honneur du dieu par des gens déguisés en boucs (tragédie :chant du bouc en grec), ont laissé progressivement leur place à un échange verbal d’abord, puis dans sa forme perfectionnée au dialogue théâtral sur un sujet mythique dont la finalité était l’éducation morale du citoyen grec. Le théâtre de Dionysos. Le vendredi 11 avril nous avons fait une exploration des alentours de l'Acropole par la Pnyx, en grec ancien Πνυξ . Pnyx, colline au sommet de laquelle se trouve le monument de Philopappos, grand bienfaiteur d’Athènes, est entourée par la colline des Nymphes et celle des Muses. Il était le lieu de rassemblement de l'Ecclésia, l'Assemblée des citoyens qui exerçaient leur droit démocratique et votaient à main levée les lois. C’est à cet endroit que les orateurs de tout bord venaient s’adresser aux Athéniens. On sait que Saint Paul est venu sur la Pnyx pour prêcher la foi en un dieu unique mais l’accueil qui lui fut réservé était méprisant. Exercer ses devoirs civiques était une obligation à Athènes, raison pour laquelle les citoyens touchaient une indemnité pour assister aux assemblées. Dans le cas contraire, cette indemnité était supprimée. Cependant, lorsque les orateurs étaient trop prolixes, les gens s’ennuyaient et cherchaient à s’éclipser en secret…Athéna, notre guide, nous a expliqué que pour pallier à ce phénomène, la colline de la Pnyx fut clôturée et sur la clôture était déposée une espèce de teinture qui coloriait de façon indélébile les tuniques des citoyens qui cherchaient à partir avant la fin des discours… ! Pujol Gabin et Meneguzzo Sorentza