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Ma perception, à ce stade, découle de l’intérêt que nous écologistes ici
présents et la communauté internationale devraient porter à l’un des derniers
massifs forestiers encore relativement intacts, et qui joue, en tant que puits,
un rôle important dans le cycle mondial de carbone. Comme 2ème poumon du
monde après l’Amazonie, sa mauvaise gestion et sa destruction pourraient
engendrer des conséquences incalculables à l’environnement global au cours
de ce 21ème siècle.
Pour le bénéfice des générations présentes et futures ainsi que celui de la
Communauté internationale, des mesures ont été prises au niveau
international en ce qui concerne notamment l’aménagement des ressources
forestières et la certification forestière, qui constituent l’un des dix axes inscrits
au Plan de Convergence sous régional. Cependant, tous ces efforts requièrent
des moyens techniques et financiers conséquents dont les pays du Bassin du
Congo ne doivent assumer seuls.
C’est ici, à mon sens, que le principe de compensation trouve sa raison d’être
de manière à permettre à ces pays, qualifiés de « bons élèves » par la
communauté internationale, grâce à leurs faibles taux de déforestation et de
dégradation des forêts, qui tourne autour de 4 à 5% par an, de bénéficier des
apports financiers nécessaires de la part des pays dits « grands pollueurs » en
vue d’assurer la préservation des forêts et, par conséquent, la réparation
causée par les émissions des gaz à effet de serre dont les derniers pays cités
sont annuellement responsables.
C’est ici également que je souscris véritablement à la mise en œuvre des
concepts émergeants dans le cadre du développement des usages alternatifs
des forêts, dont notamment :
(1) l’instauration des concessions de conservation ;
(2) la déforestation évitée ;