capitaux, alors que la réglementation des mouvements de capitaux ne règle que les
mouvements de cap.
La réglementation des changes, théoriquement est l’ensemble des règles internes qui
régissent les paiements transferts des opérations internationales. Tout Etat doit assurer
l’équilibre de sa balance des paiements. Le moyen le plus connu d’agir contre le déficit est la
réglementation des changes. Elle a pour objet de soumettre à contrôle des autorités publiques
tous les paiements à destination à l’étranger. On peut ainsi freiner les sorties et rétablir la
balance des paiements. Toute réglementation de changes repose sur quelques principes
fondamentaux :
- Principe d’intermédiation : tous les paiements entre le territoire national et
l’étranger, ou même à l’intérieur du territoire entre un résident et un non – résident,
doivent être effectués par l’intermédiaire d’un organisme agréé : PTT autrefois et banques
maintenant. Il faut contrôler aussi les entrées car elles peuvent être le retour d’un transfert
antérieur contraire à la réglementation des changes.
- Interdiction de constituer des avoirs à l’étranger. Les causes du déséquilibre de
la balance peuvent être diverses, notamment le manque de confiance (France 81). Mais on
ne peut pas interdire tous les paiements en direction de l’étranger, car ce serait un blocage.
Le commerce international exige des paiements transfrontaliers.
- Autorisation des paiements courants (supra)
- Principe de rapatriement : le titulaire d’avoirs à l’étranger qui cède ceux – ci,
doit rapatrier le prix de vente au territoire national.
Ce sont là les principes de la réglementation des changes, qu’il ne faut pas confondre
avec celle du marché des changes. Le marché des changes est en principe libre et unique, mais
si la balance est déficitaire, la réglementation du marché des changes peut être un moyen de
rétablir l’équilibre. En 1982 les Français allaient sur le marché de New York. On pouvait
interdire le paiement à l’étranger (réglementation des changes) mais aussi autoriser ces
paiements sous condition de financer leurs opérations par des dollars détenus par un
contrepartiste. Le contrepartiste est un cédant. On limite le marché à des devises – titre et
ainsi le prix de la devise monte, car offre limitée. A terme, lorsque les résidents reprennent
confiance en la monnaie nationale, la demande de dollars titres baissera et l’offre de ces
dollars titres augmentera. Ceci fera que le dollar – titre et le dollar – monnaie se rapprochent.
L’art ; 6 des statuts du FMI s’intitule «transfert des capitaux ». s/section 1 pose la règle
selon laquelle aucun Etat membre ne peut faire utilisation des ressources du fond pour faire
face à des sorties prolongées ou importantes de capitaux. Les ressources du fonds sont
réservées uniquement aux déficits de la balance commerciale (paiements courants). L’art. 6 –
3 dit que les Membres pourront exercer tout contrôle nécessaire pour réglementer les
mouvements internationaux de capitaux, mais il ne pourront le faire d’une manière qui aurait
pour effet de restreindre les mouvements liés aux paiements courants.
La taxe dobine? ? consisterait à un prélèvement sur les mouvements de capitaux à court
terme (spéculatifs). Elle n’a jamais été instituée et ne le sera jamais, car il faudrait que tous les
Etats y adhèrent. Sinon, on ne pourra protéger que certaines monnaies et pas d’autres. Il n’y a
donc pas de réglementation sur les mouvements internationaux des capitaux, mais il existe des
réglementations internationales soit inter-régionales, soit régionales, soit intra – régionales.
L’exemple le plus connu est le Code de la libération des capitaux, adopté en 1960 dans le
cadre de l’OCDE. Le code se présente à l’origine comme un instrument non – contraignant,
mais il est devenu contraignant par la suite (en 1984 – 1985).