Quelques situations pratiques (pour le concours)
Attitude face à l’annonce d’un cancer
L’annonce d’un cancer est toujours un traumatisme psychique et il n’existe pas de « bonnes »
façons d’annoncer une mauvaise nouvelle. Il faut préparer les conditions de l’annonce, prendre le
temps et s’asseoir pour parler, avoir une écoute empathique, favorisant l’expression de ses
émotions, savoir écouter le patient pour tenir compte de sa demande et comprendre ce qui est lui
nécessaire pour faire face à la nouvelle. Il faut s’assurer de sa compréhension, reformuler si
nécessaire, répéter et reprendre sans cesse.
Il faut informer pas à pas, de façon cohérente, adaptée, en répondant aux questions, en reprenant
ses termes pour parler de la maladie, en respectant les mécanismes de défense (déni, colère,
révolte, soumission). Il faut révéler les solutions thérapeutiques et donner un espoir réaliste.
Attitude face à l’annonce d’une MST (sida, herpès génital, …)
Il faut s’appliquer avant tout à instaurer un climat de confiance et avancer pas à pas, se garder de
tout jugement de valeur, avec une « bienveillante objectivité » et une « bienveillante neutralité »,
dédramatiser, déculpabiliser, mais responsabiliser.
Il faut donner une information complète et objective, tout en restant attentif aux réactions du
patient pour lui permettre de dépasser le tabou de la maladie et d’en parler avec son (ses)
partenaire(s) pour la meilleure prévention possible car les MST sont encore vécues comme des
maladies honteuses, stigmatisant une faute et un plaisir plus ou moins interdit.
Attitude face à une maladie chronique
Une maladie chronique (une dermatose chronique par exemple) à un fort impact sur la qualité de
vie. La prise en charge à long terme doit laisser une part prépondérante au dialogue et à
l'éducation concernant la maladie et son traitement.
Il faut établir un climat de confiance permettant l'adhésion à un projet thérapeutique en tenant
compte de ses limites. La démarche pourra revêtir la forme d'un contrat d'objectifs et de moyens,
en amenant le patient à un compromis indispensable entre ses attentes, les possibilités
thérapeutiques réelles, les contraintes et les risques thérapeutiques.
Attitude face à l’angoisse
L’attitude la plus adaptée est le plus une attitude d’écoute bienveillante, centrée sur les
préoccupations du malade, associée une attitude de ré-assurance et d’explication des symptômes.
Attitude face à l’agressivité :
L’attitude la plus adaptée consiste, dans la mesure du possible à reconnaître et nommer l’émotion
du patient, ne pas refuser le principe du dialogue mais sans chercher à discuter rationnellement.
Attitude face à l’hypochondrie
L’hypochondriaque confronte le médecin à l’impuissance thérapeutique. Si le médecin l’accepte,
il évitera toute surenchère de médicalisation qui pérenniserait les troubles voire les aggraverait.
Attitude face à l’hystérie et à la séduction histrionique
Le médecin doit avoir pour objectif de prévenir l’engrenage des hospitalisations abusives, de la
iatrogénie, des bénéfices secondaires.