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CESE 268/2009 EN-GT/cc .../...
renforcement de la coopération avec les États-Unis, la Russie et la Chine, permettraient d'exporter
certaines valeurs importantes de l'UE et celle-ci pourrait sortir renforcée de la crise.
Agnes Jongerius, Président de Federatie Nationale Vakbonden, Pays-Bas, fait remarquer que si
l'Europe semble capable d'agir de concert lorsque les institutions financières sont en jeu, cette
coordination fait en revanche défaut lorsque le marché du travail est en danger. Elle fait remarquer
que l'investissement de 1,5% du PNB dans le plan de relance doit être considéré comme un minimum
et que pour atteindre un véritable plan de relance européen, tous les États membres doivent s'engager
à respecter leurs promesses. Elle indique également que pour regagner la confiance du public
européen, il faut renouveler la stratégie de Lisbonne; celle-ci ne doit pas uniquement se concentrer sur
le pilier économique, mais accorder également de l'attention au pilier social et environnemental.
Ieke Van Den Burg, députée hollandaise au Parlement européen, souligne que l'une des leçons à tirer
de la crise est que l'économie réelle est beaucoup trop dépendante des marchés financiers. Les
marchés financiers doivent se remettre au service de l'économie réelle. Elle indique également que les
mesures prises doivent être ciblées, orientées vers le long terme et des secteurs particuliers (par
exemple l'industrie automobile, le secteur de la construction). Elle est également d'avis que la
Commission doit s'efforcer de lier la stratégie de Lisbonne, le pacte de stabilité et de croissance et le
plan de relance européen. Enfin, elle souligne que la Banque européenne d'investissement doit jouer
un rôle plus important dans cette crise et qu'elle pourrait, par exemple, émettre des bons européens.
Andrea Benassi, partenaire social, petites et moyennes entreprises (UEAPME), indique qu'à en juger
par les données, la crise financière n'a pas encore frappé les PME, mais pourrait avoir une incidence
sur ces dernières à court terme. Il se félicite du plan de relance introduit par la Commission, mais
ajoute qu'il doit être suivi d'actions au niveau des États membres. Un bon exemple à cet égard est le
fonds de roulement. Bien qu'il ait été inclus dans le cadre temporaire d’attribution des aides d'État,
c'est aux États membres qu'il appartient d'en faire usage. Il souligne également qu'il est important de
garantir l'accès aux plans de sauvetage social pour les PME.
Umberto Triulzi, Professeur à l'Université de Rome, souligne que l'on peut tirer un certain nombre
de leçons de la crise: une économie globale ne peut pas fonctionner en présence de nombreux
déséquilibres macroéconomiques et d'investissements uniquement à court terme. L'économie
mondiale ne peut pas exister non plus sans règles claires. Selon M. Triulzi, l'Europe doit s'exprimer
d'une seule voix au niveau international, accroître les ressources fournies dans le cadre du plan de
relance européen et se concentrer sur les PME (après tout, elles sont responsables de 90% du PNB
européen). Les États membres et la Commission doivent surtout agir rapidement, car les prochaines
élections du PE pourraient ralentir la reprise. Il souligne également l'importance de ce que le CESE
prenne part aux discussions.
Susanna Florio, rapporteuse CESE du rapport de synthèse sur la stratégie de Lisbonne, invite tous les
partenaires sociaux et organisations de la société civile à partager les responsabilités lors de la
définition du nouveau modèle économique. Tous les États membres devraient être tenus de coopérer
à la réalisation du plan de relance. En rapport avec le Pacte de stabilité et de croissance, il faudrait
déterminer clairement les domaines dans lesquels des ressources supplémentaires sont nécessaires et