Cependant, le réchauffement climatique peut aussi être bénéfique en montagne. En effet,
lorsque, l’été, la chaleur de certaines destinations touristiques ne sera plus supportable pour
les touristes, alors ceux-ci se reporteront sur d’autres destinations. La montagne a alors des
atouts à faire valoir. Ainsi, dès à présent, on voit certaines stations notamment spécialisées
dans le thermalisme se reconvertir dans le bien être. Les formes de tourisme peuvent aussi se
diversifier en montagne avec la création par exemple de l’agrotourisme.
Petit à petit, il y a donc des changements, on assiste par exemple à une clientèle de plus en
plus familiale et à une diversification des formes de tourisme ainsi que des activités
proposées.
Il reste tout de même certaines difficultés comme le logement du personnel saisonnier.
En effet, c’est un véritable problème, au cours des années, les logements pour les saisonniers
se sont dégradés sans que cela soit pris en compte dans le management des stations.
Contrairement aux HLM urbains détenus ou gérés par des groupes, les logements des
saisonniers sont détenus par des petits propriétaires. Il a été estimé qu’il y a environ 10 000
propriétaires possédant 1 million de logements à rénover. Or si les logements ne sont pas
attractifs, cela n’incite pas les saisonniers à venir.
Plusieurs solutions sont envisageables : soit de remettre en cause en partie le droit de propriété
et de faire une exception pour les zones montagnardes en mettant en place des formes de
préemption, soit d’accorder les permis pour les constructions de résidences à la condition que
soient créés des logements pour les saisonniers.
La résolution de ces problèmes dépend trop souvent de l’action locale.
Les réformes :
Pour répondre à ces différentes problématiques un document regroupant 21 propositions
concrètes a été communiqué au gouvernement pour le Grenelle de l’Environnement.
Ces propositions ont été faites suite à l’élaboration d’un rapport de l’ANEM s’appuyant sur
les travaux d’une mission spéciale mise en place par le comité directeur en février 2006.
De plus, certaines réformes portant sur le découpage du territoire ont une importance capitale
pour les zones montagnardes. En effet, si les départements sont supprimés, il y aura alors un
éloignement et une perte du pouvoir décisionnaire. Certains départements montagnards
comme la Lozère possèdent peu d’habitants (environ 75 000). Si l’on rattache ce département
à la région Languedoc Roussillon et que l’on supprime le niveau décisionnaire départemental,
on s’apercevra très vite qu’économiquement ce territoire au faible nombre d’habitants n’aura
plus aucun pouvoir décisionnaire. Les mesures prises au niveau de la région ne tiendront donc
pas compte des particularités locales.
Conclusion :
L’avenir de la montagne Française se situe donc dans ses activités agricoles, pastorales et
dans un tourisme plus diversifié et moins saisonnier. Cela nécessite la présence et l’aide des
services publics pour le maintien et l’amélioration des conditions de vie et de travail.
Ce document est accessible sur la page 4 de la brochure intitulée « Au-delà du changement climatique »
distribué lors de la conférence.