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Fièvre, frissons et gonflement des ganglions lymphatiques de proximité (à un stade avancé).
Fièvre, malaise, abattement et perte d’appétit (en cas d’abcès profond).
Un examen bactériologique peut cependant être nécessaire afin de pouvoir adapter les antibiotiques (ATB) aux
résultats de l’antibiogramme.
Un examen sanguin peut également être indispensable, afin de pouvoir réaliser une hémoculture. Celle-ci
complétera le diagnostic en affirmant ou en repoussant la possibilité d’une septicémie (empoisonnement du
sang par dissémination des bactéries à travers les vaisseaux sanguins et/ou lymphatiques).
IV) Principes thérapeutiques
1) Traitement
Le traitement est composé avant tout d’un antiseptique local (Chlorexidine®, Héxomédine®, Osmogel®) à
appliquer sur les lésions 1 à 2 fois par jour, associé à une toilette avec du savon doux (Plurexid®).
Afin d’éviter tout risque de contagion, une hygiène correcte est fondamentale : un lavage des mains et un
brossage des ongles avec un savon antiseptique, plusieurs fois par jour, est recommandé.
Sont aussi prescrits des ATB à application locale (Pyostacine®, Staphylomycine®), afin de combattre la
cause des furoncles, les bactéries.
Si cela ne suffit pas, des antibiotiques par voie générale sont aussi prescrits, pour permettre une action plus
généralisée. 2 à 3 grammes par jour peuvent permettre de combattre le staphylocoque doré.
En présence de fièvre l’hospitalisation s’impose, en raison du fort risque de septicémie. Dans ce cas, le
médecin effectuera un drainage chirurgical de l’abcès pour éviter toute dissémination bactérienne.
Dans le cas d’une furonculose, des antibiotiques locaux vont être appliqués dans les gîtes réservoirs de
staphylocoques, 2 fois par jour, pendant 3 semaines. Un antiseptique pourra également être additionné à l’eau
du bain, afin d’atténuer les prurits et les brûlures.
Une cure alternée d’ATB, 10 jours par mois, au tiers des doses usuelles pourra aussi être prescrite
(Pyostacine®, Bactrim®, Keforal®).
2) Conduite à tenir
Au début de l’inflammation, on peut remédier à celle-ci avec des pansements chauds et des pommades
vésicantes qui feront mûrir l’abcès.
Si les abcès mûrs se vident, il faut se rappeler que le pus est infectieux. Il ne donc en aucun cas entrer en contact
avec d’autres plaies ou orifices (que ce soit chez le patient ou chez le soignant).
Il faut consulter un médecin si une amélioration ou une guérison ne s’installe pas ainsi qu’en cas de fièvre,
surtout lorsque celle-ci est accompagnée de frissons.
V) Soins infirmiers spécifiques
L’infirmier est en charge de la prévention du patient, il doit donc mentionner :
Qu’une bonne hygiène corporelle contribue à éviter les infections de la peau, mais qu’une « hygiène
exagérée », par contre, dessèche la peau et détruit la protection acide de celle-ci, ce qui renforce le
risque infectieux.
Qu’il ne faut pas presser les « boutons » qui ne sont pas encore mûrs car les bactéries risquent de
s’enfoncer encore plus profondément dans les tissus.
Qu’il ne faut jamais manipuler (tripoter, tenter d’extraire le bourbillon central) un furoncle du visage.
Qu’il ne faut pas se gratter.
Que le soleil est déconseillé jusqu’à cicatrisation totale des lésions.
Qu’un dépistage d’autres enfants atteints dans la famille ou la collectivité est préconisé.