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XII.ANALYSE D’UN DOCUMENT
Lisez attentivement le document ci-dessous puis répondez aux questions qui s’y rapportent.
FIEVRE - TEMPERATURE
Élévation anormale de la température corporelle, la fièvre est un symptôme fréquent.
Elle est à la fois bénéfique (c'est un moyen naturel de défense contre les agressions) et
dangereuse par les complications qu'elle peut entraîner aux âge extrêmes de la vie.
La fièvre est un signal d'alarme traduisant une agression que subit l'organisme :
infection, inflammation ou maladie qui débute.
C'est le cerveau qui régule la température. A l'occasion d'une agression microbienne,
certaines substances modifient au niveau du cerveau le réglage de la température
corporelle dans le sens d'une augmentation. La personne ressent alors une sensation de
froid bien que sa température soit normale ou même déjà un peu élevée. Le cerveau fait
alors se contracter tous les muscles corps. Les muscles, en travaillant, dégagent des
calories qui augmentent la température corporelle : c'est le phénomène de
frissonnement.
Lorsque le corps a atteint la nouvelle température de réglage, la personne n’a plus froid,
elle cesse de frissonner. Sa température peut être alors de 39, 40, 41 °C.
Lorsque les substances qui dérèglent le cerveau disparaissent, le cerveau se règle à
nouveau sur une température normale. La personne a alors l'impression d'avoir trop
chaud, elle transpire et la sueur, en s'évaporant, enlève des calories au corps, d'où une
baisse de température. Dans une même maladie, il peut y avoir plusieurs accès de fièvre.
En faisant « monter » sa température, l'organisme réduit l'activité des virus et des
bactéries (qui se multiplient alors plus lentement). Il s'agit donc d'un moyen de défense
spontanée de notre organisme dont il n'est pas forcément judicieux de se priver trop
vite. Si chez l'adulte jeune, une fièvre modérée à forte peut être « respectée » en
attendant que sa cause soit identifiée, aux âges extrêmes de la vie, elle doit être
traitée rapidement et énergiquement à cause de ses complications potentielles :
prostration ou agitation chez le vieillard, déshydratation et convulsions chez le
nourrisson et l'enfant.
À la différence d'une élévation de température apparaissant après un effort physique
intense (hyperthermie) et disparaissant d'elle-même au repos, la fièvre entraîne un
malaise général et ne « tombe » que lorsque l'organisme s'engage sur le chemin de la
guérison. A l’origine de la plupart des fièvres, il y a les maladies infectieuses virales,
bactériennes et parasitaires. Sous nos latitudes, la fièvre est souvent due à des
infections de l'appareil respiratoire dont les symptômes font suspecter une sinusite
aiguë (avec nez bouché et mal de tête), une angine (mal de gorge intense), une bronchite
(toux grasse). Une forte fièvre brutale accompagnée de frissons peut signaler une
grippe, une pneumonie ou une septicémie. En cas d'intoxication alimentaire, due souvent
aux salmonelles et dont la fréquence ne cesse de croître dans les pays occidentaux, la
fièvre est souvent élevée, accompagnée d'une diarrhée, de vomissements et de douleurs
abdominales. Outre ces infections, la fièvre peut accompagner aussi des affections
inflammatoires graves et certains cancers.
La température corporelle varie au cours de la journée. Chez l'adulte sain, elle est la
plus basse au petit matin, vers 6 heures, et atteint son maximum (soit environ 1°C de
plus) en fin d'après-midi. Prise par voie rectale, la température corporelle normale se
situe en moyenne entre 36,5 et 37,5° C ; elle peut varier de plusieurs dixièmes de degré
d'un individu à l'autre. A noter, les femmes ont une température plus élevée de quelques
dixièmes dans la deuxième moitié du cycle menstruel. Comme le début d'apparition de la
fièvre et l'aspect de la courbe thermique sont des éléments de diagnostic, il est utile de
connaître sa température habituelle et ses variations au cours de la journée pour savoir
s'il y a ou non fièvre.
Cependant, et toujours en moyenne, la température chez l'adulte est dite subfébrile audessous de 38° C, moyenne de 38 à 38,5° C, forte de 39 à 40,5° C, très forte au-delà.
Chez le nourrisson et l'enfant on considère qu'il y a fièvre dès 37,5° C. Il faut alors
surveiller de près la température de l'enfant.
Chez l'adulte, si l'on excepte les personnes âgées, les épisodes fébriles modérés et de
courte durée sont en général bien tolérés. Autrement dit, si son état de santé est
d'ordinaire satisfaisant, il est inutile, voire déconseillé, de vouloir absolument faire
baisser la fièvre avant de savoir ce que l'on a. Si la fièvre dure, une consultation
médicale s'impose. Au traitement proprement dit de l'infection en cause, s'ajoutent
alors tout naturellement l'aspirine (et les dérivés salicylés en général), le paracétamol
ou un anti-inflammatoire non stéroïdien comme l'ibuprofène (ex : nurofen), à des doses
variables selon l'intensité de la fièvre. Ces médicaments, dits antipyrétiques, font
comme leur nom l'indique baisser la fièvre et présentent l'avantage de soulager les
courbatures, maux de tête et autres manifestations inconfortables qui l'accompagnent.
Chez les personnes âgées, attention à une possible déshydratation : pour compenser
l'élévation de sa température, le corps sécrète davantage de sueur (dont l'évaporation «
consomme » de la chaleur), pour rétablir l'équilibre hydrique de l'organisme, il faut donc
absorber beaucoup de liquide.
En revanche, la fièvre doit toujours être traitée chez l'enfant à partir de 38-38,5° C.
La vigilance s'impose notamment au tout jeune âge ou l'enfant risque de faire des
convulsions fébriles (une brève perte de connaissance), surtout s'il existe des
antécédents ou, par exemple, une présomption de méningite, dont certains signes
évocateurs en particulier la nuque raide peuvent être absents chez les enfants de moins
d'un an. Le meilleur traitement de la fièvre consiste à alterner, voire associer. deux
médicaments antipyrétiques dont il existe des formes adaptées aux nourrissons et aux
enfants l'aspirine et le paracétamol - pour obtenir un effet antipyrétique plus puissant.
Ces médicaments agissent rapidement et entraînent une baisse thermique pendant un
temps limité. La prise doit donc être renouvelée, y compris pendant la nuit ; le nombre
de prises et la posologie (exprimée en mg par kilo et par jour) sont à respecter
rigoureusement.
Il existe aussi des moyens physiques pour combattre la fièvre - et en éviter les graves
complications - qui présentent l'avantage de diminuer les doses de médicaments. De
surcroît, ils agissent vite et sont à ce titre indispensables chez le petit enfant. Ils
consistent à découvrir l'enfant, lui ôter ses vêtements, supprimer les couvertures, lui
donner à boire fréquemment pour éviter la déshydratation, veiller à ce que la
température ambiante ne dépasse pas 18 à 20°C, écarter le lit de toute source de
chaleur, éventuellement lui préparer un bain à 21°C au-dessous de sa température
rectale.
1) Donnez une définition de la fièvre.
2) Citez 5 causes d’apparitions de la fièvre ?
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3) En quoi la fièvre peut-elle être dangereuse chez les enfants ?
4) Pourquoi frisonne-t-on quand on a de la fièvre ?
5) Qu’appelle-t-on « antipyrétiques » ?
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