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On remarque que l’écart est quasiment nul par vent
modéré et atteint 10% par grand vent ; une action
sur ces modules n’aurait donc qu’un effet marginal
sur le phénomène global de traversant.
QUELQUES PISTES DE SOLUTIONS
TECHNIQUES
Le traversant est avant tout lié aux entrées d’air,
c’est donc sur elles que doivent porter les solutions
le concernant.
Le traversant est d’autant plus fréquent que les
modules d’entrées d’air au vent sont importants ; il
n’est cependant pas possible de les réduire
fortement sous peine de ne pas respecter les
dimensionnements de ventilation, le vent étant par
nature variable.
Il existe des entrées d’air à module variable dites
autoréglables, permettant de résoudre en partie le
problème. En effet, lorsque la pression en façade
devient trop importante, une telle entrée d’air
permet de réduire le flux d’air entrant et retarde
ainsi l’apparition du traversant.
Figure 8 : Caractéristique d’une entrée d’air
autoréglable idéale
Cependant cette solution a ses limites :
- des difficultés techniques existent pour obtenir des
entrées d’air parfaitement autoréglables et dont les
performances sont stables dans le temps ;
- la perméabilité de l’enveloppe, dont il n’a pas été
tenu compte dans ces simulations, contribue
également au traversant
Elle permet néanmoins d’apporter une réponse
partielle au problème et d’en limiter l’ampleur.
Une autre solution alternative à la précédente est
une entrée d’air centralisée par appartement avec
distribution de l’air neuf dans les pièces.
CONCLUSION
Le phénomène de ventilation traversante dans
l’habitat collectif a été simulé grâce à un modèle
nodal de pression. Ce modèle permet de calculer les
débits obtenus au travers des différentes entrées
d’air, de mettre en évidence leurs excès,
insuffisances ou inversions, et de constater que ces
problèmes, dont l’expression la plus flagrante est
l’apparition de traversant, ont des conséquences sur
l’ensemble des paramètres d’ambiance intérieure
dans les logements ainsi que sur les consommations
de chauffage. On a pu constater que ce phénomène,
s’il touche en priorité les bâtiments de hauteur
importante, n’est pas marginal et concerne des
vitesses de vent usuelles. Si des solutions peuvent
être ébauchées pour réduire l’ampleur de ce
problème, on n’a pu identifier de solution
définitive.
Cette étude, macroscopique au niveau des
logements, devra être complétée par une étude
paramétrique plus précise permettant d’identifier
les impacts réels sur les paramètres d’ambiance.
Cette étude utilisera des moyens de simulation plus
fins de mécanique des fluides (CFD : computational
fluid dynamics) et aura pour but de mettre en place
des méthodes d’optimisation du système de
ventilation.
REMERCIEMENTS
Les auteurs tiennent à remercier A.M. Bernard
(CETIAT) pour son aide lors de la recherche
bibliographique ainsi que D. Pihan (ASTATO) pour
sa contribution à l’illustration de l’article.
REFERENCES
[1] Collard, P, Approche multicritère de l’évaluation
de la qualité des ambiances intérieures: application
aux bâtiments tertiaires, Thèse de doctorat,
université de savoie, Chambéry, France, 204 pages,
septembre 2001
[2] Wurtz, E, Adéquation entre environnements de
programmation et simulations thermo-aérauliques
de niveau de finesse intermédiaires, Habilitation à
diriger des recherches, Université de La Rochelle,
France, 171 pages, novembre 2002
[3] Comis 3.0 user’s guide, édité par H.E Feustel et
B.V. Smith, Berkeley, Californie, aout 1997
[4] J.R. Millet, S. Moutet, J. Riberon, J.G.
Villenave, Ventilation naturelle et utilisation du gaz
en réhabilitation, Cahiers du CSTB, n°2887,
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[5] M. W. LIDDAMENT, A guide to energy
efficient ventilation, AIVC Guide, Mars 1996
Entrée d'air autoréglable idéale