Les Lumières, Révolution française et Premier Empire

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LES LUMIERES, LA REVOLUTION FRANÇAISE ET LE PREMIER EMPIRE
A. Le mouvement des Lumières
XVIIIème siècle. Cela correspond à des philosophes dont les pensées se fondent sur la raison et
l’expérience. Ce mouvement est soutenu par le monde scientifique de l’époque. Il y a apparence d’une
notion de progrès des connaissances, des techniques, de l’Homme.
Les philosophes contestent l’absolutisme, ils en dénoncent les abus et imaginent ou s’inspirent
d’autres formes de gouvernement (développement des idées de liberté, d’égalité, de démocratie...).
Les grands philosophes
Au début du XVIIIème s., le système social et politique de l’Ancien Régime est remis en cause par de
nombreux philosophes. Ils développent des idées telles que l’égalité mais aussi la séparation des
pouvoirs (Etat et église).
1748 : « l’esprit des lois » de Montesquieu : rejet de l’absolutisme sous ses formes tyranniques et
despotiques.
Rousseau dans « Du contrat social » développe l’idée d’un contrat social accepté par tous les citoyens
qui assurerait la liberté et l’égalité. La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et la
Constitution de 1793, rédigés par Robespierre et Danton, se seront largement inspirées de ce texte.
Les grands principes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : la liberté de penser,
d’écrire, de conscience, politique ; l’égalité en droit, devant l’impôt, devant l’accès à l’emploi ; la
souveraineté nationale ; la primauté de la loi ; la séparation des pouvoirs ; le fonctionnement de la
justice nationale (abolition des juridictions seigneuriales et ecclésiastiques) ; l’égalité et la gratuité de
la justice ;
Rédaction de l’Encyclopédie par Diderot et D’Alembert : récapitule les savoirs de l’époque mais aussi
expose l’esprit des Lumières. Elle inspire le débat politique.
Les idées des Lumières se diffusent par le biais de salons de discussion organisés par des grandes
dames de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie, mais aussi par les journaux, les livres, par des
discussions dans des cafés, dans les académies et les loges maçonniques.
La philosophie des Lumières touchent principalement les citadins aisés, en ayant tout de même un
impact dans les milieux populaires car ce sont des philosophies porteuses d’optimisme (foi dans
l’Homme, le progrès et l’avenir).
B. Les contestations contre la monarchie
Dans les années 1780, il y a de plus en plus l’idée d’une nécessité de réformer l’Etat (mais de quelles
manières ?). Ces idées se sont développées dans la continuité du modèle parlementaire anglais et par
l’indépendance des Etats-Unis.
1787-1788 : la France est dans une situation financière critique,ce qui déstabilise la monarchie en
place. Cette déstabilisation est accentuée par des inégalités sociales importantes (inégalités des
impôts...).
Louis XVI convoquera les Etats Généraux le 5 mai 1789 sur la question des impôts pour sortir de la
crise. Il y a alors désignation de représentants (par les français) qui présenteront leurs doléances :
rédaction de cahier de doléances.
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C. La Révolution française (1789-1799)
La monarchie constitutionnelle
Pendant les Etats Généraux, les députés du tiers-état se proclament le 17 juin Assemblée Nationale. Le
20 juin, serment du Jeu de paume, ils jurent de ne pas se séparer avant d’avoir muni la France d’une
Constitution.
14 juillet 1789 : insurrection populaire (suite à l’augmentation du prix du pain et la mise en place de
troupes autour de Paris => prise de la Bastille. On brûle les châteaux et on tue les aristos.
4 août 1789 : abolition des privilèges.
26 août 1789 : déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.
Les biens du clergé sont déclarés biens nationaux. Suppression des ordres religieux en février 1790.
Les prêtres doivent prêter serment de fidélité à la nation et au roi.
1791 : mise en place d’une monarchie constitutionnelle => dissolution de l’Assemblée constituante et
création de l’Assemblée législative. Le pouvoir exécutif est confié au roi qui nomme les ministres. Il
fait aussi exécuter les lois. Le pouvoir législatif appartient à l’Assemblée législative (élue pour 2 ans) :
elle vote les lois et le budget. Les députés sont élu au suffrage censitaire indirect. Seuls les citoyens
actifs (à contrario des citoyens passifs = femmes et domestiques) élisent des électeurs qui éliront à leur
tour les députés.
Révolution française a une portée universelle car c’est le pays le plus peuplé, le plus riche, avec une
certaine dominance culturelle...
Lois d’Allarde et de Chapelier = loi instaurant la liberté d’entreprendre, liberté du commerce et de
l’industrie et proscrivant les corporations mais également les rassemblement paysans et ouvriers, pour
favoriser une concurrence saine sans entente sur les prix. Mais a eu pour effet l’interdiction des
syndicats et des grèves.
Constitution des départements ; liberté de circulation, liberté de la presse.
Le roi tente de s’enfuir mais est rattrapé. Manifestation au champs de Mars demandant la destitution
du roi : la réponse a été de tirer sur la foule => il y a alors rupture entre la nation et le roi.
1792 : Guerre contre l’Autriche. Enrôlement de nombreux volontaires de toutes les provinces. Les
marseillais chantent le chant de l’armée du Rhin qui deviendra la Marseillaise. Election au suffrage
universelle d’une nouvelle assemblée, la Convention.
La Première République (1792-1799)
Proclamation de la République par la Convention le 21 septembre 1792. La République est « une et
indivisible ». L’assemblée est élue au suffrage. Les 2 principaux groupes siégant à l’assemblée sont les
Montagnards (Danton, Marat, Robespierre) et les Girondins (Brissot, Vergniaud).
Louis XVI est condamné à mort le 21 janvier 1793 car il a trahit avec les armées étrangères pour
qu’elles attaquent la France.
Les aristos fuient et vont à l’étranger pour mener la guerre contre la France.
Il faut aussi lutter contre la guerre civile : soulèvements des Chouans, des Girondins... Prise de mesure
d’exception : la Terreur (= constitution d’un gouvernement révolutionnaire). Les pouvoirs sont
séparés en deux comités : le Comité de salut public (tenu par Robespierre) s’occupant de la
diplomatie, de la guerre et de l’économie ; le Comité de sûreté générale s’occupant de rendre la justice
révolutionnaire (exécution de nombreuses personnes avec ou sans preuve, sur simple présomption).
Prise de mesures symboliques : le tutoiement obligatoire, nouveau calendrier et déchristianisation.
La Terreur cherche à lutter contre les ennemis intérieurs et extérieurs => non-application des Droits de
l’Homme. Cela va permettre à la République de triompher de tous ses ennemis. On parle de la
dictature de Robespierre. A la Convention, se forme une coalition contre Robespierre. Débat entre
ceux qui veulent une république bourgeoise et ceux qui veulent une république sociale. Robespierre
hésitant va pencher vers le social => complot : il sera guillotiné sans procès (le 27 juillet 1794).
Mise en place d’une république bourgeoise :persécution des sans-culottes (révolutionnaires), mise en
place d’une constitution bourgeoise (au détriment du peuple) par la Convention (séparation stricte des
pouvoirs) le Directoire (pouvoir exécutif confié à 5 directeurs), renoncement au suffrage universel. Le
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peuple se lasse de la politique. Tentative avec Babeuf. L’armée républicaine gagne sur toutes les
places européennes. Un général va alors vouloir le pouvoir : Napoléon Bonaparte (vainqueur de
plusieurs batailles). Il renverse lors d’un putch en 1799 les institutions républicaines. C’est la fin du
Directoire. Instauration d’un nouveau système : le Consulat (qui n’est plus une république). C’est un
pouvoir autoritaire.
D. Le consulat et le Premier empire (1799-1815)
La réorganisation de la France (1799-1804)
Concentration des pouvoirs dans les mains du Premier Consul.
Création des préfets et sous-préfets nommés par l’Etat, qui représentent les départements. Les juges
sont nommés et inamovibles. Création de la Banque de France. Création d’une nouvelle monnaie : le
franc germinal. Cela permettra le rétablissement des finances françaises.
Création du Baccalauréat et de lycées « militaires » pour former les élites (Polytechnique, Saint-Cyr,
Ponts et Chaussées...). Création du code civil gérant les rapports entre les individus et instituant
définitivement l’abolition des privilèges, l’égalité devant la loi, la laïcité). Reconnaissance de la
propriété comme un droit, de l’autorité du chef de famille et la liberté de travail.
Le Concordat signé entre Napoléon et le Pape reconnaît la religion catholique comme la religion de la
majorité des Français.
Bonaparte signe la paix avec l’Autriche et la Grande-Bretagne. En 1802 il sera nommé Consul à vie.
Le Premier Empire (1804-1815)
Bonaparte est nommé empereur en mai 1804 sous le nom de Napoléon Ier. Il sera sacré par le pape Pie
VII à Paris le 2 décembre 1804.
Il rend son pouvoir héréditaire. Il rétablit une cour impériale et une noblesse héréditaire fondée sur les
services rendus à l’Etat. Création de la légion d’honneur honorant les meilleurs serviteurs de l’Etat.
Important contrôle de la presse, surveillance de l’opinion par la police (dirigé par Fouché). Beaucoup
de propagande. Restrictions des libertés individuelles et collectives.
Napoléon a tous les pouvoirs.
C’est un régime fondé sur le mérite.
Publication du code pénal en 1809. Tous les établissements d’enseignement dépendent de l’Université
impériale.
Napoléon gagnera de nombreuses batailles étendant sa main mise sur l’Europe. Grâce à la Grande
Armée et à son génie militaire. Le recrutement se fait la conscription mobilisant 1.5 millions de
soldats (paysans) en 10 ans. La Grande Armée enflera ses rangs avec les hommes des pays conquis.
Dès 1804, coalition contre l’Empire de nombreuses nations européennes.
Quelques batailles : défaite de Trafalgar contre les anglais (au sud de l’Espagne) oct. 1805 ; la victoire
d’Austerlitz contre les prussiens et les autrichiens en déc. 1805.
Il impose contre l’Angleterre un blocus continental.
En 1811, apogée de l’Empire. Son autorité s’exerce de Varsovie à Séville, de Naples à Hambourg.
Puis en 1812 il perd une partie de sa Grande Armée lors de la retraite de Russie.
En 1813 il doit se battre contre l’Europe entière. Il abdiquera en 1814.
Louis XVIII montera alors sur le trône (la Restauration), Napoléon sera souverain de l’île d’Elbe. Il
reviendra en France car elle sera rapidement en difficulté. Napoléon avec son armée perdra à Waterloo
en juin 1815 (chute de Napoléon). Il abdiquera de nouveau. Il sera déporté sur l’île Sainte-Hélène où
il mourra en 1821.
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