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Introduction
La dépendance à l’alcool est une des causes de morbidité et de mortalité prévisibles des
plus prévalentes. Elle est en cause dans l’émergence de troubles de santé mentale, de
troubles gastro-intestinaux, cause des blessures accidentelles, des cancers, des
troubles reproductifs et cardiovasculaires ainsi que des préjudices prénataux 2. De la
Prohibition aux techniques de conditionnement, en passant par les amphétamines et le
LSD, toutes les techniques et les molécules utilisées à ce jour dans le traitement de la
dépendance à l’alcool n’ont pas su répondre aux attentes11. La littérature concernant les
molécules les plus utilisées de nos jours, notamment le naltrexone et l’acamprosate,
montrent des résultats mitigés8.
Dernièrement, dans la foulée des avancées en génétique, il a été suggéré que la
susceptibilité à l’alcoolisme ainsi que la réponse au traitement pourrait être modulée par
des variantes génotypiques11. Ainsi, un seul et même médicament pour le traitement de
la dépendance à l’alcool ne sera probablement pas efficace chez tous les patients9.
C’est dans cette optique que les recherches élargissent leurs horizons afin d’identifier
des molécules susceptibles d’intervenir pour diminuer le désir de boire chez les patients
souffrant d’une dépendance à l’alcool.
Il a été postulé que le topiramate pourrait être utilisé dans le traitement de la
dépendance à l’alcool en raison de son action permettant de diminuer l’activité
dopaminergique du système mésocorticolimbique 5, permettant ainsi d’inhiber les effets
gratifiant de l’alcool.
Objectif
L’objectif de cette revue partielle de la littérature est d’évaluer l’efficacité du topiramate
dans le traitement de la dépendance à l’alcool ?
Méthodologie
Les articles ont été sélectionnés sur MEDLINE à partir de la base de données EMBASE
comprenant les articles publiés entre 1996 et la 14e semaine de 2014. Les termes