Atelier clinique (en français) EST-IL UTILE DE PENSER L’INTOLÉRANCE À L’INCERTITUDE COMME UN CONCEPT TRANSDIAGNOSTIQUE ? ET SI OUI, QUELLES EN SONT LES IMPLICATIONS CLINIQUES? Prof Mark Freeston (Newcastle, UK) Samedi 14 septembre 2013 - HUG, Belle-Idée, Les Champs Horaire : 9h30-17h30 Membres 180.- - non membres 280.Délais et modalité de paiement : en cas de désistement avant l’atelier et i un(e) participant(e) inscrit(e) n’assiste pas à l’atelier, 20% de frais seront facturés. Description de l’atelier A part quelques exceptions, nous avons de bonnes preuves empiriques pour les traitements TCC basés sur les modèles spécifiques des troubles psychiatriques. Les traitements de la «3ème vague», de leur côté, semblent opérer à un niveau transdiagnostique mais nous avons relativement peu de preuves empiriques de leur efficacité (en dépit de leur popularité). Donc, si les preuves sont en faveur du traitement basé sur les modèles spécifiques du trouble, le traitement spécifique devrait être considéré en première intention et ses interventions clés appliquées en quantité suffisante. Toutefois, du point de vue de la comorbidité/complexité, un processus ou un concept (transdiagnostique) peut être utile pour expliquer différents phénomènes. La comorbidité/complexité amène à des formulations de cas complexes qui peuvent aisément nous guider vers des cibles et des interventions multiples, mais ces formulations complexes risquent souvent de nous faire perdre le focus thérapeutique et nous mener vers des interventions diffuses, appliqués à de faible dose. En revanche, cibler des processus transdiagnostiques de «plus haut niveau» peut nous conduire à recourir à des interventions plus simples et plus focalisées. Dans cet atelier, nous allons voir si l’intolérance à l’incertitude, concept développé à l’origine dans le contexte du TAG, rejoint les critères d’un status transdiagnotique. Puis en nous basant sur une nouvelle conceptualisation, nous identifierons comment l’intolérance à l’incertitude peut se présenter à travers les différents troubles psychiatriques. Nous réfléchirons enfin aux implications cliniques de la présence de l’intolérance à l’incertitude dans la présentation clinique, ceci tant du point de vue du processus thérapeutique que de celui des tâches thérapeutiques. Méthodes: présentation didactique, réflexion à partir de cas cliniques, travail en petits groupes, jeux de rôle, questions – réponses en plénière. Références bibliographiques Carleton, R. N. (2012). The intolerance of uncertainty construct in the context of anxiety disorders: Theoretical and practical perspectives. Expert Review of Neurotherapeutics, 12(8), 937-947. Leyro, T. M., Zvolensky, M. J., & Bernstein, A. (2010). Distress tolerance and psychopathological symptoms and disorders: A review of the empirical literature among adults. Psychological Bulletin, 136(4), 576-600. McEvoy, P. M., & Mahoney, A. E. J. (2012). To be sure, to be sure: Intolerance of uncertainty mediates symptoms of various anxiety disorders and depression. Behavior Therapy, 43(3), 533545. Biographie express de Mark Freeston Newcastle Cognitive and Behavioural Therapies Centre, Northumberland Tyne and Wear Foundation Trust. School of Psychology and Institute of Neurosciences, Newcastle University. Mark Freeston travaille au développement, à la confirmation empirique et à la diffusion des modèles TCC ainsi qu’aux approches de traitement du TOC et TAG depuis plus de 20 ans. Il est professeur de psychologie à l’Université de Newcastle (UK) où il enseigne les méthodes de recherches à des étudiants en psychologie clinique. Dans son rôle au NHS, il a passé les 12 dernières années à développer la formation en TCC. Cette formation porte sur différents aspects : les compétences de base en TCC pour l’obtention d’un diplôme postgradué, des thèmes spécialisés dans les troubles anxieux, ainsi que la supervision clinique pour des thérapeutes TCC, et un travail croissant, aux limites des bases empiriques, pour aider les thérapeutes confrontés à la complexité et à la comorbidité.