Farge 2010-2011
Damien Mardi 11 Octobre
LMPHI182, T. Hoquet Philosophie des sciences du vivant
Philosophie des sciences du vivant
Le matérialisme démocratique.
L’intérêt freudien pour la sexualité abouti a ce que l’on sait, comme régime de la confession. Si on suit cette
interprétation, on alourdit le soupçon général qui pèse sur le sexe biologique, soupçon du cours pour aujourd’hui.
Ce ne serait que sous le genre réifié que ce soupçon prendrait place, structuré de part en part au service du vieux
pouvoir.
Quand on dit, à l’inverse, que la perspective demande que l’on s’installe dans le scientisme, et qu’on le mette à
l’épreuve, cela signifie que le scientisme est l’idée de la « réalité » contraignante. Formule de Badioux. Qu’est-
ce qui est pris en compte et de quelle manière doit-on le prendre en compte ?
Comment rejeter un fait épistémologique ? Cette négociation, cette discussion avec la réalité contraignante se
double d’un versant technologisé. Certains aspects où l’on identifie les formes les plus avancées du ‘quir’
s’appuient sur cette idée d’une réalité contraignante. Ces pratiques, en étant détournées, se trouvent reconnues
dans leur efficacité, dans leur efficience. Pour utiliser les hormones pour se masculiniser, c’est reconnaitre le
pouvoir de ces hormones. Il n’y a pas simplement un discours du pouvoir qui assignerait des identités floues à un
régime bi catégorial « soit homme ou soit femme, l’un ou l’autre », mais qu’il y a un régime d’administration des
différences des facteurs biologiques avec lesquels il faut composer. Il y a bien une sorte de fond avec lequel il
faut composer.
Cette idée d’une « réalité » contraignante, avec tous les guillemets qu’il faut.
Retracer l’histoire naturelle dans le cadre de la nature. Voir Adrienne Sahuqué.
Texte reçu : Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe, Paris, Gallimard, 1949.
Le statut du corps physiologique est immédiatement redoublé par la question de l’usage ou de la saisie subjective
du corps. La femme saisi son corps comme étant encombré, une matière qui fait écran. Voir extrait p. 14.
La bi catégorisation se rencontre d’abord au niveau des Gamètes, c’est-à-dire au niveau des cellules
reproductrices. Voir extrait p. 37.
Comment définir le sexe ? Sexualité, différence des sexes, mode de reproduction. Mais ce qui fait un mâle ou
une femelle sont les gamètes produites. Ce serait ça la clef qui permettrait de distinguer les deux sexes, dans le
cadre de la biologie. Mais ce raisonnement ne tient pas : on passe trop facilement de gamètes différentes à
l’existence d’un individu sexué. Doit-on parler d’individu sexué ou bien d’organe sexué ?
Gonocorisme : Système où les gonades différentes sont produites par des individus différents. Il y a un biais
idéologique, qui hante ces théories, à savoir qu’est-ce qu’on fait de la reproduction sexuée ? Y a-t-il un surplus ?
Les individus sexués sont plus évolué que les individus asexué. Peut-on attribuer une quelconque supériorité sur
l’un des deux systèmes ? Dans l’histoire de la reproduction, il n’y a pas d’asexués puis des sexués.
S’agit-il de dégénérescences ou de succès évolutifs ? Peut-on faire de la reproduction sexuée et asexuée deux
systèmes évolutifs, ou bien deux systèmes concurrents ?
Question de l’hermaphrodite pose des questions sur les théories du sexe : on ne peut considérer cela comme une
forme primitive ou dégénérée du mode de reproduction sexué, considéré comme supérieur et évolutif. Beauvoir
reconnait que tout en bas de l’échelle animale, il y a l’isogamie :même gamètes, par opposition à l’anisogamie,
hétérogénéité des gamètes. Voir citation p. 43.
Tordre le coup à l’idéologie selon laquelle l’un des gamète est supérieur. Elle veut montrer que spermatozoïdes
et ovules sont issus de processus identiques, ou du moins équivalent. Les phénomènes nucléaires de répartitions
des chromosomes sont de même types. Insistance sur tout ce qui permet de renforcer la symétrie entre les deux
gamètes. Comment l’absence très fréquente de caractères sexuels différnciés ne permet pas de reconnaitre le
male de la femelle.
Il y a toujours un certain degré de dimorphisme, mais jusqu’où ? Dimension conjointe : voir référence p. 61.
Dans la nature, certains cas ne tiennent pas, distinguer les sexes ne sert à rien. Mais tout en haut de l’échelle, il y
a une attribution de rôle dans male et femelle : soit activité et passivité. Beauvoir rejette cette idée. Elle va très
loin dans l’affirmation d’une symétrie, idem dans l’affirmation d’une primauté du mal.
Voir p. 56 : « la femelle est la proie de l’espèce ». « D’abord violée, la femelle est aliénée ».