Citer : Reproduire mot à mot, oralement ou par écrit, des paroles ou un texte empruntés à un
auteur, pour éclairer, illustrer ou prouver ce qu'on dit.
INTÉGRER UNE CITATION DANS UN DEVOIR
Commenter un texte suppose de l’expliquer en le citant, et non en le paraphrasant (ce qui
reviendrait toujours à le répéter moins bien que l’auteur).
Une citation du texte doit toujours être un exemple caractéristique de ce que l’on affirme sur la
pensée ou le style de l’auteur.
Une brève citation doit être mentionnée entre guillemets. Si elle est modifiée partiellement, on
doit indiquer entre crochets les modifications (sur le pronom, le temps…).
Exemple :
« J’aime la plus belle des lumières […]. Je la sens venir. »
« Le poète « aime la plus belle des lumières […][il] la sen[t] venir ».
Les suppressions faites dans le texte sont indiquées par trois points de suspension entre
crochets […].
Quand on cite un vers en entier, il faut aller à la ligne, de façon à respecter la disposition
typographique qu’a choisie le poète.
« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. »
Il est aussi possible de marquer la séparation par une barre transversale :
« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, / Je partirai […] ».
Toute citation, toute illustration faisant intervenir des mots ou expressions doit être intégrée
à la phrase. Cette intégration peut se faire de différentes manières :
Le mot ou l’expression cités sont mis en apposition :
Exemple 1 : Le caractère dramatique de cette rencontre ratée est attesté par le mot « jamais »,
mis en italique de surcroît.
Exemple 2 : Baudelaire suggère l’extrême rapidité de cette rencontre en écrivant « Un éclair...
puis la nuit ! ».
Des termes importants ou illustratifs sont intégrés à la phrase en une énumération qui suit les
deux points.
Exemple : Une série d’adjectifs monosyllabiques permet à Baudelaire de dresser le portrait de
cette séduisante passante : « longue », « mince », « agile », « noble ».
L’énumération (brève de préférence) est mise entre parenthèses.
Exemple : D’autres qualificatifs viennent compléter le portrait de cette passante (« en grand
deuil », « douleur majestueuse », « d'une main fastueuse »).
Quelques formules pour introduire une citation :
Comme le dit Baudelaire…
En écrivant…Baudelaire fait plus que le portrait d’une femme…
Lorsque le poète dit…
La citation suivante montre bien que…
Cette citation permet de voir que…
Ce court passage permet de se rendre compte que…
Quand Baudelaire écrit… il ne veut pas dire autre chose que…
« Plutôt souffrir que mourir » telle est la devise des hommes.
Les verbes introducteurs ne se limitent pas à « dire », « écrire », « montrer ».
Penser à :
Noter, remarquer, déclare, analyser, constater, observer, dénoncer, déplorer, raconter, (se)
souvenir, rappeler, conclure, avouer, confesser, exposer, exprimer, juger…
Ces verbes conviennent pour un engagement faible. Pour un engagement plus fort de la part de
l’énonciateur on pourra avoir recours à :
Rétorquer, avancer, avertir, réclamer, revendiquer, murmurer, chuchoter, s’exclamer, s’étonner….
Ou encore à : Ajouter, continuer, poursuivre, reprendre…
D’autre part, il peut être intéressant pour varier son style d’exprimer la même idée en partant
d’un substantif et non d’un verbe (nominalisation) :
(La remarque…, la déclaration…, l’analyse…, le constat…, l’observation…, la dénonciation…, la
narration…, le souvenir…, le rappel… )
Au lieu de :
Pour définir la grandeur paradoxale de l’homme, Pascal a dit : « L’homme est un roseau pensant ».
On peut écrire :
1. La formule de Pascal « L’homme est un roseau pensant » définit bien la grandeur paradoxale de
la condition humaine.
2. On ne peut nier la grandeur de la condition humaine, définie en une formule paradoxale par
Pascal : « L’homme est un roseau pensant ».
3. La grandeur paradoxale de sa condition fait qu’on peut voir en l’homme un « roseau pensant »
(Pascal).