16/04/2017
Socio-Economie des mutations
contemporaines
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Socio-Economie des mutations
contemporaines
Professeurs : Mlle Sinseau et Mr Drobinski
SOMMAIRE
CHAPITRE 1 LES ORIGINES DU CAPITALISME ..................................................................................................................2
CHAPITRE 2 LES CRISES DU CAPITALISME .......................................................................................................................8
1 - L'INTERNATIONALISATION DES ECHANGES ............................................................................................................. 15
2 LES PAIEMENTS INTERNATIONAUX & LE CHANGE ................................................................................................ 30
3 - LA GLOBALISATION FINANCIERE ................................................................................................................................. 41
4 - LA MULTINATIONALISATION DES ENTREPRISES .................................................................................................... 49
5 REGIONALISATION ET MONDIALISATION ................................................................................................................. 61
6 L’EVOLUTION DU MODELE SOCIAL FRANÇAIS ....................................................................................................... 72
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CHAPITRE 1 Les origines du capitalisme
1 ) Qu’est ce que le capitalisme ?
A besoin d'un ensemble :
Capital.
Classe sociale des capitalistes.
Système d'appropriation privée des moyens de production.
Le capitalisme c'est le régime supérieur d'une économie de marché (Fernand Braudel).
Le capitalisme apparaît au milieu du XVe siècle, le mot apparaît en 1902. Fernand Braudel s'appuie sur d'un côté
l'économie matérielle et de l'autre côté de l'économie de marché qui comprend deux niveaux.
A) L’économie matérielle
C’est tout ce qui entre dans la sphère hors marché de la valeur d'usage. Pendant très longtemps l'échange a été
incapable de faire se joindre la production et la consommation.
B) L’économie de marché
C'est tout ce qui relève de la sphère de l'échange marchand. Longtemps limité en Europe à la suite des invasions
barbares qui plongent l'Europe dans le Moyen Age. À partir du XIe siècle, parce que la menace viking se dissipe, les
routes redeviennent praticables, l’or qui était thésaurisé par l'église est réinjecté dans le circuit économique. On voit
réapparaître une toute petite économie de marché qui fonctionne sur la valeur d'échange.
a. Le régime inférieur
Le régime inférieur sur lequel évoluent des agents atomistiques qui assurent la circulation capillaire des
marchandises se limite à des échanges locaux ou à faible distance.
Le capitalisme c'est uniquement le régime supérieur de l'économie de marché.
b. Le régime supérieur
On y trouve les foires et les bourses dominées par de grands marchands, de grands négociants qui ne se
préoccupent pas du commerce de détail ni du commerce de proximité.
Jusqu'au XVIIIe siècle ses deux étages restent minoritaires tandis que la vie matérielle reste majoritaire.
2 ) Le premier capitalisme
Il émerge vers le milieu du XVe siècle sous la forme de capitalisme marchand. Il se constitue en Angleterre en
échappant aux règles du public market.
A) Le capitalisme marchand émerge en échappant aux règles du public market
Le public Market c'est le mode d'organisation du régime inférieur de l'économie de marché, c'est un espace
étroitement réglementé et encadré.
1. La réglementation de l’industrie au moyen age
Dans l'industrie du Moyen Âge le patron n'était pas libre de fabriquer à sa guise. Tout était réglementé, des procédés
de fabrication à la qualité, des conditions de travail au prix.
On encadre les procédés de fabrication qui sont fixées dans les statuts des métiers, on s'efforce de protéger les
consommateurs contre les fraudes.
Ces statuts de métiers préfigurent la situation actuelle où l'État intervient.
C'est un système encadré, avec des défauts :
Il limite la concurrence.
Il limite l'augmentation des capacités de production.
Il crée du chômage car pas de liberté d'entrer sur le marché du travail. Pas de liberté d'installation.
Et avec des avantages :
Système dualiste avec des insiders et des outsiders.
Pour les insiders la concurrence est faible. Les ouvriers ne peuvent pas partir ou ouvrir leur atelier et apporter de
la concurrence. Donc les prix de vente sont élevés.
Sur le plan social, peu de différence entre les patrons et les ouvriers, les conditions de vies sont relativement
proches pour les patrons et les ouvriers.
Ce modèle économique et social nous intéresse. Le système français ressemble ce système sur le plan
économique.
2. L’organisation du commerce au moyen age
ll n'y a pas de petits commerces. On achète directement aux petits patrons producteurs. Le commerce est entravé
par de nombreux péages. Il est réglementé. Les commerçants se regroupent dans des hanses. Malgré cet
réglementation du commerce et de l'industrie, à té, on va voir émerger ce que les historiens appellent le private
market qui va se substituer aux conditions normales du marché collectif, des transactions individuelles dont les
termes vont varier au cas par cas. Dans ces transactions chaque acteur individuel va tenter de maximiser son profit.
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B) Le private market
1. Le private market, matrice du capitalisme marchand
Sur le marché privé les transactions sont individuelles et l'échange est fondamentalement inégal ou asytrique
parce que l'information et la taille des acteurs économiques sont asymétriques (sur le marché public ils sont
atomistiques, contrôlé, encadré).
Le marché privé est un marché d'intermédiaire avec de longues chaînes marchandes et de gros négociants.
Le marché privé c'est le lieu de la concentration de profits anormaux (au sens économique).
2. La classe sociale des capitalistes marchands
Le capitalisme ne se laisse définir que par l'interaction du capital et des capitalistes marchands.
C'est la classe des capitalistes marchands qui portent le capitalisme sur les fonts baptismaux.
Leurs deux grands avantages :
La supériorité de l'information, seuls acteurs à connaître les conditions du marché aux deux bouts de la chaîne.
Ils auront plus la relation de proximité.
Ils sont en mesure de mobiliser d'importants volumes de liquidités à une époque où la monnaie est fort rare.
Cette classe bourgeoise s'impose aussi avec deux autres éléments :
a. Son efficacité au ravitaillement des grandes villes et des armées
Elle a réussi à mettre en place de longues chaînes marchandes et par-dessus des stratégies de maximisation des
profits qui préfigurent les stratégies d'aujourd'hui de globalisation des marchés.
Cela va permettre une accumulation considérable de capitaux concentrés dans un tout petit nombre de mains. Cela
permet la classe des capitalistes marchands de s'imposer. Plus on échappe au contrôle du marché public plus offert
de sur profits. C'est dans le commerce au loin que le processus capitaliste émerge.
C'est le triptyque commerce au loin, maximisation des profits, accumulation de capitaux.
Ce type de comportement économique existe partout dans le monde mais si l'adossement au pouvoir et son
exceptionnelle longévité (caractéristiques propres aux sociétés occidentales) qui va faire se développer le
capitalisme en Europe par rapport au reste du monde.
b. Son adossement au pouvoir et son exceptionnelle longévité
Capitalistes, alliés aux exploiteurs de l'État, où les deux.
Une classe capitaliste qui entretient des liens privilégiés avec les dirigeants. Les fortunes familiales vont se
constituer sur plusieurs siècles. Fernand Braudel : « la bourgeoisie est une classe qui aura pratiqué un parasitisme
de longue durée… »
Phénomène européen. En Chine, société beaucoup plus ouverte grâce à la hiérarchie ouverte des concours de
mandarins qui ouvrent à la haute fonction publique de l'époque (ce n'est pas héréditaire). Lorsque les familles
deviennent trop riches, l'État chinois se sent menacé et réagi. Société chinoise plus ouverte et plus instable, la
classe des capitalistes ne s'enracine pas.
En terre d'islam, le système des bénéfices. L'État attribue les biens à titre viager mais il n'y a pas de fiefs familiaux.
Jusqu'au XVIIIe siècle les terres sont distribuées et récupérées à la mort du bénéficiaire. Pas d'enracinement de la
classe capitaliste
Fernand Braudel : « le capitalisme a besoin de se reposer sur une hiérarchie stable à long terme et la réussite du
capitalisme exige une certaine tranquillité de l'ordre social et une certaine neutralité de l'État ».
C'est ce qui explique l'Occident était plus favorable que le reste du monde. Et l'Angleterre plus que la France. Ce
besoin de stabilité et explique les difficultés des pays en voie de développement pour mettre en place le système
capitaliste. c. Elle échappe à la division du travail
Elle n'est pas concernée. Pas spécialisée dans un petit nombre de spécialités, au contraire elle embrasse un
marchand d'activités différentes.
Une explication : traduirait une volonté de diversification du risque. Une autre explication de Fernand Braudel : parce
qu'il n'y a pas suffisamment d'occasions rentables investissements à l'époque.
d. Elle ne s'intéresse pas au système de production
Sauf à travers du travail à domicile (pooling out). Il n'organise pas la production à l'intérieur de grands ateliers. La
production est majoritairement artisanale, à domicile. Le capitalisme marchand contrôle en faisant l'avance des
matières premières. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que le capitalisme devienne le moteur de l'accélération
économique générale sur la forme du capitalisme industriel.
3 ) Le capitalisme industriel au XVIIIe siècle
A) La révolution agricole précède et prépare la révolution industrielle
1. Jusqu'à la révolution agricole le principal souci des populations et de se nourrir
La croissance économique est soumise à la loi de Malthus : « tant qu'une population a le souci de se nourrir il y a un
verrou sur la croissance ».
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Au Xe siècle la circulation des personnes et marchandises est réduite à rien, les campagnes sont repliées sur elles-
mêmes. Pas d'échange, pas de commerce. Dans ce système, le seigneur détient le monopole de la violence légale.
En échange de sa protection il est autorisé à s'approprier le surplus agricole. Le prélèvement s'effectue en nature et
non monnaie. Les seigneurs les plus riches se déplacent pour consommer le surplus. Pas d'accumulation de capital.
Du XIe au XIIIe siècle la circulation redevient possible grâce à la dissipation des menaces et la réinjection de l'or
dans le circuit économique. Parallèlement on enregistre une augmentation spectaculaire de la productivité agricole.
Les outils se multiplient et sont fabriqués en fer (lien innovation/croissance) cela aboutit à l'accroissement des
rendements agricoles. Cela favorise l'accroissement démographique contribue à la croissance économique (facteur
travail).
Cette croissance démographique débouche sur l'augmentation des surfaces cultivées.
Phénomène de cercle vertueux. Jusqu'à un certain point seulement. La loi de Malthus va interrompre le processus
de croissance.
Au XIVe siècle, rupture. Rapidement la poussée démographique va excéder les progrès de la production agricole.
Croissance démographique trop rapide par rapport à la croissance de la productivité agricole. Notamment les
rendements de la production agricole sont décroissants (Ricardo).
On met en culture les terres les plus fertiles et après les terres les moins fertiles. Rendements agricoles
décroissants. De plus les fluctuations annuelles sont très importantes, 25 % des rendements agricoles. À cause de
ces fluctuations les crises de subsistance sont importantes et inévitables. Lorsqu'elles prennent trop d'ampleur la
croissance ralentie.
Comme les bonnes terres sont rares que la productivité est décroissante, le prix des biens agricoles augmentés
entraînant une hausse du coût du travail qui entraîne une baisse des profits des capitalistes. Mais lorsque les profits
baissent, l'investissement diminue. L'accumulation de capital fléchi, la croissance ralentie.
Pour Ricardo cette fatalité de l'épuisement des de bonne terre peut être retardée, et non pas évitée, grâce au
commerce international qui va freiner le ralentissement de la croissance. Mais tôt ou tard on finira par épuiser les
terres les plus riches mêmes à l'échelle mondiale et la hausse des prix agricoles va étouffer les profits.
Conformément aux analyses combinées de Malthus et de Ricardo, le début du XIVe siècle voilà réapparition des
famines, des épidémies et le ralentissement de la croissance économique. Au XIVe siècle, l'Europe perd 40 % de sa
population.
! Le progrès technique permet d'échapper à la loi des rendements décroissants !
Du XVe au XVIIe siècle on observe à nouveau la séquence observée du XIe XIVe siècle. Grâce à la baisse de
population observée au XIVe siècle la production agricole s'améliore en concentrant la production sur les terres les
plus fertiles. Cette augmentation libère un surplus économique et une main-d'oeuvre excédentaire qui va se
retrouver dans les villes et participer à la reprise économique et à la reprise du commerce.
Le verrou agricole se referme de nouveau : surpopulation, on retrouve XVIIe siècles le triptyque famines, peste et
guerre.
C'est à partir du XVIIIe siècle que la fatalité du verrou agricole sur la croissance va être rompu avec la révolution
école. 2. Du milieu du XVIIe siècle au milieu du XVIIIe siècle la révolution agricole réalise enfin
l'intégration de l'élevage et du pâturage
Cette grappe d'innovations sans précédent va permettre aux pays européens d'échapper la loi de Malthus. Cette
intégration rend possible un accroissement sans précédent des rendements agricoles (innovation/croissance).
Système de rotation des cultures qui fait disparaître la jachère. La succession de culture qui consomme des
substances nourricières de la terre plus ou moins profondément dans le sol.
Les cultures fourragères vont faire partie de cette rotation, permettant l'extension de l'élevage.
Amélioration des outils traditionnels et inventions d'outils nouveaux.
Sélection des semences et des animaux reproducteurs.
Intensification de l'utilisation du cheval.
Une croissance agricole de 0,5 % par an. Cumulé sur un siècle la production et la productivité par tête augmente de
100 %.
3. Cette révolution qui prépare le terrain de la révolution industrielle
Révolution agricole, pas un processus uniforme. Elle a enrichi ceux qui ont été capables de profiter du progrès
technique mais elle a ruiné les autres.
Dynamique inégalitaire. Le mouvement global est un mouvement de progrès mais à l'intérieur, accroissement des
inégalités entre gagnants et perdants.
Ce qui se sont enrichis dégagent un surplus pensé dans deux domaines : le textile et la sidérurgie. À côté, ceux
qui ont été ruinés se sont reconvertis dans ces deux secteurs porteurs. Facilement car à l'époque, en rendant une
exploitation plus performante un fermier pouvait rassembler des capitaux suffisants pour débuter dans l'industrie.
B) La révolution industrielle
1. Une révolution qui engendre la misère en même temps que le progrès
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Schématiquement la volution industrielle c'est l'utilisation de la houille plus la machine à vapeur plus le
machinisme. Ce triptyque permet un enrichissement industriel de la Grande-Bretagne au prix du renforcement de la
dynamique inégalitaire déjà à l'oeuvre avec la révolution agricole.
En Angleterre, les progrès de l'agriculture et le mouvement de remembrement et de concentration des exploitations
plus le mouvement des enclosures contribuent à chasser toute main-d'oeuvre paysanne pauvre vers les villes. On
voit apparaître ce que Marx appellera plus tard une armée de réserves qui va alimenter les industries urbaines.
Dans le même temps l'élévation des rendements agricoles fournit les moyens nécessaires pour nourrir la population
urbaine et favorise la formation d'un capital qui se porte vers les deux secteurs de l'industrie.
Les innovations dans l'industrie textile :
Invention de la navette volante (tissage).
Spinning Jenny et water Frame et enfin Mule Jenny qui fonctionne grâce à énergie la vapeur (filage).
Au prix d'une chute des salaires des tisserands (la machine et le chômage - Alfred Sauvy) et prolétarisation et la
féminisation de la main-d'oeuvre.
Les innovations dans la métallurgie :
Le coke qui se substitue au bois ou au charbon dans les aciéries.
Cette nouvelle source d'énergie va permettre des rendements de production beaucoup plus important.
2. Une révolution anglaise de la fin du XVIIIe siècle
a. Révolution qui intervient après une succession d'échecs
Sources d'échecs :
Secteur agricole qui ne suit pas la modernisation (les campagnes n'envoient pas de main-d'œuvre…). Raisons
culturelles, irrigation insuffisante…
Défaut d'une main-d'oeuvre qualifiée.
Une demande insuffisante sur le marché intérieur. Il faut que le marché intérieur puisse continuer à se développer
malgré la hausse des prix induite par l'enrichissement d'une partie de la population.
Une classe capitaliste qui préfère les investissements étrangers aux investissements locaux car plus rentables.
Un état prévaricateur et gaspilleur.
Les guerres.
Parce que les techniques importées sont inadaptées ou trop chères et pèsent sur les coûts de revient.
Lorsque les importations nécessaires au développement (technologique, capital) ne se compensent pas par des
exportations.
En Angleterre la révolution industrielle et surgie du sol. Les industriels sont, au départ, d'origine souvent humble et
les capitaux à investir au départ ne représentent pas plus que quelques mois de salaire ouvrier. Ce capitalisme
industriel est porté par le registre inférieur de l'économie de marché.
Schéma qui ne peut plus se reproduire aujourd'hui, le développement technologique ne s'est pas arrêté depuis (Paul
Beroque - le tiers-monde dans l'impasse).
b. Cela prouve que le facteur technique n'est pas suffisant pour déclencher la révolution
industrielle
Il faut vraiment un concours de circonstances exceptionnel.
Sur le plan technique :
L’Égypte antique connaît la force de la vapeur mais l'utilise pour s'en amuser.
Les Romains connaissaient la force de la roue à eau et du moulin à vent mais il était plus pratique d'utiliser les
esclaves.
La Chine du XIVe siècle connaît la fonte au coke mais pas d'exploitation commerciale intensive.
La France du XVIIIe siècle, les inventions techniques se succèdent mais on ne passe pas à l'exportation
commerciale comme en Angleterre (recherche fondamentale/recherche appliquée).
Pour l'Angleterre, les nids français est gêné par la révolution et les guerres napoléoniennes.
Pour l'Angleterre, la révolution industrielle relancée par l'ouverture de marchés nouveaux en Amérique
portugaise, en Amérique espagnole, plus généralement dans l'empire britannique.
4 ) La dynamique internationale inégalitaire du capitalisme : le modèle de l'économie-monde
A) L'économie-monde (Fernand Braudel)
1. Définition
L’économie monde c'est un fragment de l'univers économiquement autonome capable pour l'essentiel de se suffire à
lui-même. Centré sur une ville dominante et qui se développe en cercles concentriques jusqu'aux limites extrêmes
des routes empruntées par les marchands internationaux. Deux remarques :
Une économie monde n'est pas l'économie mondiale même si aujourd'hui depuis la fin du XVIIIe siècle elles ont
tendance à se confondre. C'est une portion de notre planète qui constitue un monde en soi.
L'économie mondiale c'est un marché universel qui englobe l'ensemble des économies monde.
2. Caractéristiques
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