
Socio-Economie des mutations
contemporaines
Au Xe siècle la circulation des personnes et marchandises est réduite à rien, les campagnes sont repliées sur elles-
mêmes. Pas d'échange, pas de commerce. Dans ce système, le seigneur détient le monopole de la violence légale.
En échange de sa protection il est autorisé à s'approprier le surplus agricole. Le prélèvement s'effectue en nature et
non monnaie. Les seigneurs les plus riches se déplacent pour consommer le surplus. Pas d'accumulation de capital.
Du XIe au XIIIe siècle la circulation redevient possible grâce à la dissipation des menaces et la réinjection de l'or
dans le circuit économique. Parallèlement on enregistre une augmentation spectaculaire de la productivité agricole.
Les outils se multiplient et sont fabriqués en fer (lien innovation/croissance) cela aboutit à l'accroissement des
rendements agricoles. Cela favorise l'accroissement démographique contribue à la croissance économique (facteur
travail).
Cette croissance démographique débouche sur l'augmentation des surfaces cultivées.
Phénomène de cercle vertueux. Jusqu'à un certain point seulement. La loi de Malthus va interrompre le processus
de croissance.
Au XIVe siècle, rupture. Rapidement la poussée démographique va excéder les progrès de la production agricole.
Croissance démographique trop rapide par rapport à la croissance de la productivité agricole. Notamment les
rendements de la production agricole sont décroissants (Ricardo).
On met en culture les terres les plus fertiles et après les terres les moins fertiles. Rendements agricoles
décroissants. De plus les fluctuations annuelles sont très importantes, 25 % des rendements agricoles. À cause de
ces fluctuations les crises de subsistance sont importantes et inévitables. Lorsqu'elles prennent trop d'ampleur la
croissance ralentie.
Comme les bonnes terres sont rares que la productivité est décroissante, le prix des biens agricoles augmentés
entraînant une hausse du coût du travail qui entraîne une baisse des profits des capitalistes. Mais lorsque les profits
baissent, l'investissement diminue. L'accumulation de capital fléchi, la croissance ralentie.
Pour Ricardo cette fatalité de l'épuisement des de bonne terre peut être retardée, et non pas évitée, grâce au
commerce international qui va freiner le ralentissement de la croissance. Mais tôt ou tard on finira par épuiser les
terres les plus riches mêmes à l'échelle mondiale et la hausse des prix agricoles va étouffer les profits.
Conformément aux analyses combinées de Malthus et de Ricardo, le début du XIVe siècle voilà réapparition des
famines, des épidémies et le ralentissement de la croissance économique. Au XIVe siècle, l'Europe perd 40 % de sa
population.
! Le progrès technique permet d'échapper à la loi des rendements décroissants !
Du XVe au XVIIe siècle on observe à nouveau la séquence observée du XIe XIVe siècle. Grâce à la baisse de
population observée au XIVe siècle la production agricole s'améliore en concentrant la production sur les terres les
plus fertiles. Cette augmentation libère un surplus économique et une main-d'oeuvre excédentaire qui va se
retrouver dans les villes et participer à la reprise économique et à la reprise du commerce.
Le verrou agricole se referme de nouveau : surpopulation, on retrouve XVIIe siècles le triptyque famines, peste et
guerre.
C'est à partir du XVIIIe siècle que la fatalité du verrou agricole sur la croissance va être rompu avec la révolution
école. 2. Du milieu du XVIIe siècle au milieu du XVIIIe siècle la révolution agricole réalise enfin
l'intégration de l'élevage et du pâturage
Cette grappe d'innovations sans précédent va permettre aux pays européens d'échapper la loi de Malthus. Cette
intégration rend possible un accroissement sans précédent des rendements agricoles (innovation/croissance).
Système de rotation des cultures qui fait disparaître la jachère. La succession de culture qui consomme des
substances nourricières de la terre plus ou moins profondément dans le sol.
Les cultures fourragères vont faire partie de cette rotation, permettant l'extension de l'élevage.
Amélioration des outils traditionnels et inventions d'outils nouveaux.
Sélection des semences et des animaux reproducteurs.
Intensification de l'utilisation du cheval.
Une croissance agricole de 0,5 % par an. Cumulé sur un siècle la production et la productivité par tête augmente de
100 %.
3. Cette révolution qui prépare le terrain de la révolution industrielle
Révolution agricole, pas un processus uniforme. Elle a enrichi ceux qui ont été capables de profiter du progrès
technique mais elle a ruiné les autres.
Dynamique inégalitaire. Le mouvement global est un mouvement de progrès mais à l'intérieur, accroissement des
inégalités entre gagnants et perdants.
Ce qui se sont enrichis dégagent un surplus dépensé dans deux domaines : le textile et la sidérurgie. À côté, ceux
qui ont été ruinés se sont reconvertis dans ces deux secteurs porteurs. Facilement car à l'époque, en rendant une
exploitation plus performante un fermier pouvait rassembler des capitaux suffisants pour débuter dans l'industrie.
B) La révolution industrielle
1. Une révolution qui engendre la misère en même temps que le progrès