
«Dans l’arsenal thérapeutique actuel, plusieurs formules de laits existent pour répondre à la quasi-
totalité des allergies aux protéines de vache, nous explique le Professeur Goyens, du département 
métabolisme et nutrition de l’HUDERF. L’allergie aux protéines de vache évolue de façon tout à fait 
positive chez la plupart des enfants. A l’âge de 3 ans, sauf rares exceptions, l’allergie aux protéines de 
vache a disparu.»  
Après 6 mois, la diversification alimentaire peut commencer. Le lait reste néanmoins l’aliment de 
base. Le «lait 1er âge» est remplacé par du «lait 2e âge» (lait desuite). il est recommandé de donner 
500ml/jour au moins de ce ‘lait de suite’ jusqu’à 1 an. Après 1 an, même si l’alimentation de l’enfant 
est bien diversifiée, le lait reste un aliment à privilégier, toujours à raison d’au moins 500ml de lait 
par jour; l’équivalent en produit laitiers peut également être donné. La diversité peut s’étendre à 
toute la gamme des produits laitiers, en évitant de donner des produits écrémés aux petits. Le lait 
entier est le plus adapté pour ces enfants, qui ont besoin d’acides gras pour leur développement.  
Chez l’enfant de plus de 3 ans, les apports nutritionnels conseillés (AnC) en calcium augmentent. 
L’obtention d’une masse minérale optimale à la fin de la croissance exige des apports calciques 
importants. La moitié de la masse calcique adulte est atteinte à 11-13 ans. A partir de cet âge, 
l’accélération de la croissance et l’augmentation de la densité minérale osseuse qui caractérisent la 
puberté impliquent une absorption quotidienne de calcium. Les objectifs du PnnS sont d’améliorer le 
statut en calcium et en vitamine D durant l’enfance, afin d’assurer une bonne minéralisation osseuse 
et une bonne croissance. Sur la base des résultats de fréquence alimentaire de l’enquête nationale 
de consommation alimentaire, des recommandations remettant en avant le rôle des produits laitiers 
ont été reformulées, notamment chez les nourrissons, les enfants et les adolescents. 
il est possible et facile d’augmenter les apports en calcium, en proposant à chaque repas du lait ou 
un produit laitier (yaourt, lait fermenté, fromage). Le Plan national nutrition Santé (PnnS) 
recommande 3 à 4 produits laitiers par jour, en variant les sources. Pour une meilleure fixation du 
calcium, il est aussi recommandé d’avoir des apports suffisants en vitamine D.  
«Le lait maternel, les préparations infantiles, le lait de vache et les produits laitiers sont 
incontournables pour l’alimentation de l’enfant. Les besoins en calcium ne peuvent pas être couverts 
si les produits lactés ne sont pas apportés par notre alimentation, insiste le Professeur Goyens. Si l’on 
étudie le métabolisme phospho-calcique de nos enfants, nous voyons des altérations qui vont mettre 
en péril le squelette. Nous voyons aussi aujourd’hui des carences infra-cliniques en vitamine D, avec 
des biologies avérées chez la majorité des enfants belges, surtout en période hivernale. Les pédiatres 
ont aussi une part de responsabilité dans la prévalence de l’ostéoporose dans nos pays occidentaux.» 
De plus en plus de parents remplacent le lait par des jus de châtaigne, d’amande, de soja,de brebis, 
ou de riz. La composition de ces boissons végétales, abusivement qualifiées de «laits», ne correspond 
pas aux besoins nutritionnels de l’enfant. Leur composition déséquilibrée et les carences (micro-
nutritionnelles des boissons végétales sont reconnues et des études (1, 2) ont montré leur impact 
négatif sur le développement de l’enfant, avec de nombreux cas décrits de carences vitamino-
calciques ou protéino-énergétiques. «Clairement, l’exclusion des produits laitiers met gravement en 
danger la santé des jeunes enfants», insistent les Professeurs Reginster et Goyens.