
Cette exposition en plein air a lieu le Lundi de Pâques, 25 avril 2011, de
10h00 à 20h00 sur le Parvis de Notre-Dame de Paris, et s’inscrit dans le
cadre des commémorations du 96ème anniversaire du génocide arménien.
Elle s'intitule : « 1915/2011 - Le négationnisme ne connaît pas la crise ».
L’action participative du Collectif VAN associe les peuples arménien, juif,
tutsi, darfouri, mais également toutes les minorités de Turquie.
Vingt associations françaises et internationales, dont le Collectif Urgence
Darfour, Ibuka France [génocide des Tutsi au Rwanda], l'Arche, la Licra,
SOS Racisme, l’UEJF, MEMORIAL 98, l’IACS, l’Institut Kurde de Paris et
l’IHD de Turquie [Association des Droits de l’Homme affiliée à la FIDH]
apportent, cette année encore, leur soutien au Collectif VAN. Le Collectif
VAN a l’honneur de compter parmi ses nouveaux partenaires The Institute
on the Holocaust and Genocide [Jerusalem]*.
L'exposition du Collectif VAN met en scène huit stèles géantes pour huit
visages d’hommes, de femmes et d’enfants qui interpellent le public sur la
situation des minorités de Turquie : juifs et chrétiens qui représentaient
25% de la population de Turquie en 1914, et qui ne sont plus que 0,2%
aujourd'hui, musulmans non turcs (essentiellement kurdes) ou non
sunnites (Alevis), soit près de 43% de la population de la Turquie dont les
droits sont bafoués au quotidien.
Au recto des stèles, les peintures originales de Dibasar, Laurent Nissou,
Marc Aram, Marguerite Mateossian et Vatché, artistes-peintres de l’APAF
[Artistes Plasticiens Arméniens de France] sont consacrées aux
Arméniens, Juifs, Tutsi et Darfouris, victimes de génocides passés ou en
cours.
Une neuvième stèle rend hommage au journaliste arménien de Turquie
Hrant Dink, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Agos. Depuis son
assassinat le 19 janvier 2007 à Istanbul, des intellectuels turcs œuvrent
avec courage pour la reconnaissance du génocide perpétré en 1915 contre
les Arméniens, les Grecs, et les Assyro-Chaldéen-Syriaques.
Tout comme les Justes turcs qui, en 1915, ont sauvé des familles
arméniennes au péril de leur vie, des militants turcs et kurdes risquent,
aujourd’hui, de longues peines d’emprisonnement pour leurs prises de
position : ils méritent tout notre respect. Puisse notre travail contribuer à
faire d’eux les nouvelles icônes de la jeunesse turque, en lieu et place des
modèles nationalistes et racistes que la République de Turquie impose,
tant à l’intérieur de ses frontières qu’aux populations turques de
l’étranger.