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La persistance rétinienne est généralement attribuée aux éléments de la rétine et
particulièrement au « pourpre rétinien ». Les pigments de la rétine seraient décolorés par
la lumière, permettant l'excitation des cellules sensorielles (qui en sont pourvues) et alors
qu'une région est ainsi décolorée, et avant que le cycle chimique ne commence, cette partie
deviendrait moins sensible… d'où la persistance de certaines images (bien d'autres
explications ont été également données).
Ce que l'on sait sur les propriétés des cellules et des fibres nerveuses sensitives sont de peu
de secours parce que rien, à l'heure actuelle, ne peut expliquer la diversité des images, ni
surtout la persistance de leur forme...
En ce qui concerne le praxinoscope (et tous les systèmes d'animation) on pourrait donc
croire à une succession d'images qui, mises en rotation, va former un mouvement flou.
Mais c'est justement grâce aux miroirs bien distincts et aux bandes noires entre chaque
image que l'œil pourra distinguer nettement le mouvement. En quelque sorte, il va pouvoir
se rafraîchir entre chaque pose pour en accueillir une nouvelle et ainsi de suite. Le
mouvement commencera à paraître « réel » et agréable si les images défilent à la vitesse de
16 par seconde. Un praxinoscope de Reynaud a 12 images différentes, donc il faudrait que
le cylindre tourne à une vitesse de 4/3 de tour par seconde, soit un tour et un tiers par
seconde…?
Mais cet objet d'antiquité ne recherche évidemment pas
la perfection. Les frères Lumière en inventant le
cinématographe en 1895 avaient défini aussi la vitesse
de projection à 16 images par secondes pour des
questions pratiques. Mais il s'avère que les premiers
films montrent des actions qui semblent accélérées (ce
n'est qu'une impression). La norme actuelle est de 24
images par seconde. La télévision, elle, en France,
défile à raison de 25 images par seconde et les dessins
animés des studios Disney, notamment, à 30 par souci de rendre ses personnages vivants et
presque réels.
Mais, vigilance ! Il a été observé qu'à partir de 25 images par seconde, la vingt-cinquième
ne serait pas perçue « consciemment » par notre cerveau, mais donc inconsciemment.
C'est-à-dire que cette image serait assimilée sans que l'on s'en rende compte. On l'appelle
image subliminale. Ainsi, lors des élections présidentielles américaines de 1999, on a pu
constater que le spot de campagne de George W. Bush présentait un message d'insulte
destiné à son adversaire : « Al Gore, rat ! » (« salaud ! »).
Enfin, cela est une autre histoire...
Vision, persistance rétinienne et illusions
d'optique.