Montage n° 15 Expériences relatives à la statique des fluides ; applications. Introduction Pourquoi, quand je me baigne dans la mer morte, je flotte mieux que dans la mer méditerranée ? Pourquoi le plongeur sous-marin ne doit pas remonter trop vite à la surface de l’eau ? Comment fonctionne une presse hydraulique ? Je vais tenter de répondre à ces questions à travers ce montage intitulé expériences relatives à la statique de fluides. Dans un premier temps, je vais mettre en évidence le phénomène de pression atmosphérique. Ensuite, je vais essayer de retrouver le principe de la statique des fluides. Nous verrons ensuite le théorème de Pascal et celui d’Archimède. Ces grandes lois seront illustrées au fur et à mesure de l’exposé, par diverses applications. Tout d’abord, je vais définir le sujet de l’étude à laquelle il m’est demandé de répondre. La statique des fluides est un domaine de la mécanique des fluides qui s’intéresse aux fluides (donc aux gaz et aux liquides) au repos, donc en équilibre. Un fluide est une substance qui n’a pas de forme propre et qui épouse les parois du récipient qui le contient. Certains fluides sont compressibles, comme les gaz et d’autres sont incompressible, comme les liquides. I. Pression atmosphérique I.1 Définition de la pression La pression est une force par unité de surface : P(Pa=N/m2)=F(N)/S(m2). donc, à force égale, plus la surface est petite, plus la pression est forte (cf dard de la guêpe qui arrive à trouer la peau et le fakir qui est capable de s’allonger sur une planche de clous…). La pression s’exerce perpendiculairement à la surface sur laquelle s’applique la force. I.2 Mise en évidence de la pression atmosphérique Nous vivons dans l’air qui est un fluide gazeux. Quelle est l’action de l’air sur nous et sur les objets qui nous entourent ? Pour cela, je vais réaliser une expérience à l’aide d’une cloche à vide qui va nous permettre de créer un environnement presque sans air. Matériel nécessaire : Un ballon de baudruche; une cloche à vide reliée à une pompe à vide1 (électromécanique ou à eau). Manipulation : Sous la cloche à vide, on introduit le ballon de baudruche, peu gonflé (environ 1/5 de son volume total possible. On réalise alors l'application du vide sous la cloche, de préférence étape par étape, pour visualiser le comportement du ballon (donc du volume d'air enfermé). Interprétation : A partir de l'observation du comportement du ballon, on explicitera la relation unissant pression et volume. (1) la pression à l'intérieur de la cloche est égale à la pression atmosphérique Il y a équilibrage entre les forces exercées par l’air à l’intérieur du ballon et par l’air à l’extérieur du ballon. (2) la pression à l'intérieur de la cloche est inférieure à la pression atmosphérique La pression à l’intérieur du ballon est toujours égale à la pression atmosphérique. Les forces exercées par l’air extérieur sont très faibles. La résultante des forces exercées sur le ballon est dirigée de l’intérieur vers l’extérieur. Comme l’augmentation du volume du ballon est homogène sur toute la surface du ballon, on peut conclure que les forces de pression sont perpendiculaires à la surface sur laquelle elles s’exercent. On vient donc de montrer que l’ai qui nous entoure exerce une pression sur les objet perpendiculaire à leur surface et que cette pression est responsable de la forme de certains objets. Fonctionnement de la pompe à vide : pour mettre en route : fermer l’évacuation, ouvrir l’arrivée, mettre en route la pompe. Pour arrêter : fermer l’arriver et arrêter la pompe 1 I.3 Expérience de Magdebourg Dans l’expérience précédente, nous avons « fait le vide » autour de l’objet. Que se passe t’il maintenant si on réalise l’expérience inverse, c’est à dire si on fait le vide à l’intérieur d’un objet constitué de 2 hémisphères ? Il s’agit en fait de l’expérience historique réalisée par Otto von Guericke, bourgmestre de Magdebourg en 1657. Deux hémisphères creux en laiton peuvent s'appliquer l'un contre l'autre, de façon hermétique. Un des hémisphères porte un robinet qui permet de le visser sur une pompe à vide. On rapproche les 2 hémisphères. La pression de l’air étant la même à l’extérieur qu’à l’intérieur, il y a équilibrage des forces exercées sur les hémisphères. Si maintenant on fait le vide à l’intérieur des 2 hémisphère, les seules forces qui s’exercent sont les forces de pression exercées par l’air extérieur sur les hémisphères. Il est extrêmement difficile de les séparer. On dit qu’il a fallu 16 chevaux lors de l’expérience réalisée par Otto von Guericke pour séparer les 2 hémisphères. Nous allons essayer de calculer la force F nécessaire pour séparer les 2 hémisphères. Il faut que F soit supérieure à Fatm définie par Patm=Fatm/S avec S=πR2 avec R=5 cm. F>105.π.(5.10-2)2=785 N cela revient à attacher une masse de 80 kg au bout d’un hémisphère. Pression statique au sein d’un fluide II. II.1 air Loi fondamentale de la statique des fluides Nous allons essayer de vérifier la loi fondamentale de l’hydrostatique dans le cas d’un fluide dont la masse volumique est constante dans les conditions de l’expérience : l’eau. dP= - ρgdz (axe z orienté vers le haut) H air B h A M On utilise un manomètre à liquide muni de sa capsule manométrique que l'on plonge dans une cuve remplie d'eau. eau (mesure de pression relative). manomètre Lorsque la capsule est dans l’air, il n’y a pas de dénivellation à liquide dans le tube en U. La pression que l’on mesure est égale à la pression atmosphérique. Si je plonge la capsule dans un liquide, le liquide exerce des forces de pression sur la membrane. On observe une dénivellation dans le tube en U proportionnelle à la différence de pression. Nous allons essayer d’établir une relation entre variation de pression et profondeur. Avant d’effectuer les mesures, on peut faire remarquer que si on fait pivoter la capsule pour une profondeur donnée, la dénivellation est la même. Les forces de pressions exercées sur la membrane sont bien perpendiculaires à sa surface, comme on l’a déjà vérifié qualitativement avec le ballon de baudruche. on fait une ou 2 mesures devant le jury. Les autres on été faites en préparation. on trace la courbe h=f(H), soit p=f(H) et on obtient une droite. + la profondeur est importante, + la pression est grande. P=P0 gz (axe des z dirigé vers le haut et si ρ est constante). La pression varie donc en fonction de l’altitude. H (cm) h (cm) 0 3,5 8 12 14 0 4 8,4 12 14,4 17 19,5 16,4 18 Il y a de l’eau dans le tube en U du manomètre et un liquide dans le bac (dans notre cas, de l’eau). On obtient une droite de pente ρliquide/ ρeau, donc, de 1 environ. (Quaranta I p193 – Bellier p.292 – Duffait p.253) Application Le plongeur sous-marin : lorsqu’il descend de 10m, la pression augmente de 1 bar. Les risques encourus par le plongeurs sont plus importants lors de la remontée. En effet, il convient de bien vider ses poumons. Comme la pression extérieure diminue, le volume de gaz contenu dans le poumons augmente. Risque d’explosion. Par exemple : poumons pleins (~ 5 litres) à 10 mètres, si la respiration est bloquée jusqu'à la surface, le volume d'air a augmenté jusqu'à 10 litres, ce qui correspond à un éclatement des poumons. Illustration Vases communicants de différents volumes. Fluide coloré. Quelle que soit la forme du récipient, la surface libre de l’eau est toujours à la même altitude = surface isobare (p=patm). La pression dans est liquide est constante quand on reste sur une équipotentielle de champ. Le champ de pesanteur terrestre étant localement uniforme, la pression est constante quand on reste sur une même horizontale. (Quaranta I p194 – Duffait p.254) II.2 Théorème de Pascal II.2.1 Enoncé la pression se transmet intégralement et instantanément dans tout fluide incompressible. Expérience du tricol rempli d’eau (à ras bord) (Quaranta I p 329). Si on exerce une force de pression sur le premier bouchon, le liquide transmet intégralement cette force de pression au reste du liquide. Le bouchon n°2 ou 3 saute… Avec un gaz, comme le fluide est alors compressible, on n’observe pas ce phénomène. II.2.2 Application : la presse hydraulique (Quaranta I p.330) Dans 2 tubes de section différente, on a égalité des pressions : F1/S1=F2/S2. Si le piston 1 se déplace de x1, alors le piston 2 se déplace de x2 tel que S1x1=S2x2. Une petite force F1 sur le cylindre de petite section peut engendrer une force F2 importante (dans le rapport inverse des sections). Le déplacement sera grand en x1 et plus petit en x2. III. Poussée d’Archimède III.1 Enoncé (Quaranta I p.197) Tout corps immergé dans un fluide en équilibre subit de la part de celui-ci une force de poussée verticale dirigée vers le haut, d’intensité égale au poids du volume de liquide déplacé et appliquée au centre de masse C2 (ou de poussée) de ce fluide déplacé. III.2 Vérification du théorème d’Archimède (Quaranta I p.198 – Bellier p.294 – Duffait p.255) On accroche 1 cylindre plein et un cylindre creux de même volume au plateau d’une balance. On réalise l’équilibre de la balance avec des masses. Lorsque l’on immerge complètement le cylindre dans de l’eau, il y a déséquilibre de la balance, puisque s’exerce sur le 2 Pour les corps homogène, le centre de poussée C coïncide avec le centre de gravité G du solide cylindre, une poussée d’Archimède égale au poids du volume d’eau déplacé. C’est ce que l’on va vérifier en remplissant le cylindre creux d’eau (à la seringue). L’équilibre de la balance doit se rétablir (attention, le système est très sensible : c’est à la goutte près…). C’est la poussée d’Archimède qui explique que l’on flotte lorsqu’on est dans l’eau et que l’on flotte encore mieux dans de l’eau salée qui a une masse volumique supérieure à celle de l’eau, d’où le fait que l’on flotte mieux en mer morte que dans sa baignoire !!! III.3 Le Baroscope (Quaranta I p.430 – Duffait p.255 – Bellier p.294) On a vu que la poussée d’Archimède s’applique dans un fluide incompressible comme l’eau. Est-ce qu’elle s’applique dans un autre fluide tel que l’air ? 2 sphères de volume et de masse différents sont suspendues à une barre horizontale. Les forces appliquées sur chaque sphère sont : le poids et la poussée d’Archimède. On réalise l’équilibrage de l’ensemble (somme des moments = 0). Que va t’il se passer lorsqu’on va enlever l’air grâce à une cloche à vide ? de quel côté va pencher la balance ? Si la poussée d’Archimède s’applique aussi dans l’air, elle sera plus forte du côté de la boule la plus volumineuse. On peut donc prévoir que la balance va pencher du côté de la boule de + grand volume. La poussée d’Archimède s’applique donc dans tous les fluides. III.4 Application : mesure de la masse volumique de la glycérine (Quaranta I p.113 – Duffait p.256) objet : rondelle de cuivre d’environ 80g On réalise un tarage avec le bécher rempli de chaque liquide avant de mettre la masse dedans. On pèse à chaque fois le volume d’eau déplacé, c’est à dire P1=ρ1Vg et P2=ρ2Vg. Vg= ρ2/P2, d’où la formule ci dessus. On a mesuré : dans le liquide 1 (eau) : P1=8,9 g ; dans le liquide 2 (glycérine) : P2=10,8 g. D’où ρ2=1,21 g/mL (dans les tables : 1,26) (on fera un calcul d’erreurs) III.5 Application : le sous-marin (Quaranta I p.113 – Bellier p.294) Illustré par la manip du ludion. Lorsqu’on appuie sur la membrane, on augmente la pression : le ludion se remplit d’eau. Le poids étant plus important que la poussée d’Archimède, il descend. Si on arrête la pression, il se vide et remonte, la poussée d’Archimède étant plus grande que le poids. C’est le principe de fonctionnement des sousmarins qui remplissent leurs ballasts d’eau pour plonger ou d’air pour refaire surface. Il y a équilibrage ou déséquilibrage constant entre poussée d’Archimède et poids. Le thermomètre de Galilée fonctionne également sur ce principe Thermomètre de Galilée est un outil de mesure de la température, basé sur le principe de la poussée d'Archimède et de la dilatation de la matière. Sur chaque objet flottant est indiqué une valeur de température. Des objets flottants évoluent dans un liquide, souvent de l'alcool. Ils ont tous le même volume V mais des masses différentes. Notons m la masse de l'un de ces objets. Dans le liquide il est soumis à son poids P = mg et à la poussée d'Archimède Π (opposé du poids du volume de fluide déplacé) qui s'écrit Π = ρ.V.g où ρ est la masse volumique du fluide dans le tube. Cette masse volumique ρ dépend de la température : en général, elle diminue lorsque la température augmente... donc la poussée d'archimède diminue quand la température augmente. Supposons qu'au départ la température est faible, alors Π est supérieure à P et l'objet flotte. Si on augmente la température Π diminue et il arrive un moment, à une certaine température T, où P devient supérieur à Π : l'objet commence alors à couler. Ainsi plus l'objet est léger, plus il lui faut une température élevée pour couler. Il suffit donc de fabriquer des objets de masses différentes et de même volume et de calculer à quelle température ils coulent. (il faut avoir la fonction ou le graphe de ρ en fonction de T). Conclusion La statique des fluides est un domaine d’étude important car nous vivons au milieu de fluides : l’air ou l’eau. La pression augmente avec la profondeur (les plongeurs le savent bien) et diminue avec l’altitude (en haute montage, la pression est + faible) : c’est le principe de l’hydrostatique. Nous l’avons vu, le comportement des fluides compressibles et incompressibles est différent. On exploite surtout, dans la pratique, la transmission de pression au moyen des fluides compressibles. Enfin, la poussé d’Archimède a de nombreuses application et explique le phénomène d’équilibre des corps dans un fluide. BIBLIO Expériences de physique – Duffait – ed Bréal – statique des fluides [1] Tbien Montages de physique – Bellier – ed Dunod – ch.15 [2] Quaranta Méca I Questions Q1 : sur quoi est basée la théorie des fluides ? sur quel concept ? R1 : sur le concept des milieux continus Q2 : quelle est la grandeur intéressante pour savoir si on est en milieu continu ou pas ? R2 : la densité (libre parcours moyen des molécules sur une longueur caractéristique) Q3 : définir la pression à un niveau macro puis micro R3 : niveau macro : P=F/S : c’est une contrainte. Niveau micro : agitation thermique des molécules. Transfert d’impulsion sur les parois du système. Q4 : a t’on conservation de l’énergie dans une presse hydraulique ? R4 : il faut calculer le travail des forces sur la petite et la grande surface. W 1=F1dl1 ; W 2=F2dl2. F2>F1, mais dl2<dl1 Q5 : que se passe t-il si on remplace l’eau par de l’air ? R5 : ça ne fonctionne pas car l’air est compressible Annexes Les hémisphères de Magdebourg furent l'une des expériences les plus intéressantes de Otto von Guericke, bourgmestre de Magdebourg (ville d’Allemagne). Deux hémisphères vides d'un peu plus de trente centimètres de diamètre furent assemblés, si bien que l'air put être pompé entre eux. La pression de l'atmosphère environnant les maintenait ensemble fermement. En 1657, dans un essai devant la Diète et l'empereur à Ratisbonne, il fut nécessaire d'utiliser seize chevaux pour les séparer. Cette expérience a permis de démontrer l'action de la pression atmosphérique. En effet, la sphère formée par les hémisphères de Magdebourg étant vide, il n'y a aucune pression à l'intérieur alors que la pression atmosphérique appliquée sur la surface de cette sphère maintient les deux hémisphères bien attachés, d'où la difficulté pour les séparer. théorème de Pascal dont l'énoncé est le suivant :"toute variation de pression en un point d'un liquide s'accompagne d'une égale variation de pression en tout point du liquide" (Joyal-Provost Statique 1963) Une des principales applications de ce théorème est la presse hydraulique qui permet de transformer une petite force, appliquée sur une petite section, en une force plus grande appliquée sur une section plus grande. Une expérience simple représentant le fonctionnement de la presse hydraulique est assez difficile à réaliser. Mais les exemples dans la vie domestique sont nombreux, citons entr'autres le fonctionnement du système de freinage d'une voiture ou l'effort transmis par le pied du conducteur se transmet intégralement par l'intermédiaire du fluide hydraulique au piston qui commande les freins. Ne pas oublier que le déplacement de l'actionneur est plus important que le déplacement de l'actionné. La poussée d'Archimède est la force particulière que subit un corps plongé en tout ou en partie dans un fluide (liquide ou gaz) soumis à un champ de gravité. Cette force provient de l'augmentation de la pression du fluide avec la profondeur (effet de la gravité sur le fluide, voir l'article hydrostatique) : la pression étant plus forte sur la partie inférieure d'un objet immergé que sur sa partie supérieure, il en résulte une poussée globalement verticale orientée vers le haut. Cette poussée définit la flottabilité d'un corps. Parmi ces derniers, son Traité des corps flottants jette les bases de ce qui sera plus tard la science nommée hydrostatique. C'est notamment dans cet ouvrage qu'il étudie avec rigueur l'immersion d'un corps, solide ou fluide, dans un fluide de densité inférieure, égale ou supérieure. Le théorème qui portera plus tard le nom du savant y est ainsi énoncé (ce théorème fut ensuite démontré au XVIe siècle). La couronne du roi Hiéron II [modifier] Vitruve rapporte que le roi Hiéron II de Syracuse (306-214) aurait demandé à son jeune ami et conseiller scientifique Archimède (âgé alors de 22 ans seulement) de vérifier si une couronne d'or, qu'il s'était fait confectionner comme offrande à Jupiter, était totalement en or ou si l'artisan y avait mis de l'argent. La vérification avait bien sûr pour contrainte de ne pas détériorer la couronne. La forme de celle-ci était en outre trop complexe pour effectuer un calcul du volume de l'ornement. Archimède aurait trouvé le moyen de vérifier si la couronne était vraiment en or, alors qu'il était au bain public, en observant comment des objets y flottaient. Il serait alors sorti dans la rue en s'écriant le célèbre « Eurêka » (j'ai trouvé). Ce que constate Archimède au bain public est que, pour un même volume donné, les corps n'ont pas le même poids apparent, c'est-à-dire une masse par unité de volume différente. On parle de nos jours de masse volumique. L'argent (masse volumique 10 500 kg·m-3) étant moins dense que l'or (masse volumique 19 300 kg·m-3), il a donc une masse volumique plus faible. De là, Archimède déduit que si l'artisan a caché de l'argent dans la couronne du roi, alors elle a une masse volumique plus faible. Ainsi fut découverte la supercherie du joaillier. Formulation du théorème d'Archimède [modifier] Tout corps plongé dans un fluide au repos, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume de fluide déplacé ; cette force est appelée « poussée d'Archimède ». Applications : Application au cas d'un iceberg [modifier] Considérons un morceau de glace pure à 0 °C flottant dans de l'eau de mer. Soit ρS = 0,917 kg/dm3 et ρL = 1,025 kg/dm3 (on aurait ρL = 1,000 kg/dm3 pour de l'eau pure à 3,98 °C). Le rapport ρS / ρL (c’est-à-dire la densité relative) est de 0,895, si bien que le volume immergé V i représente près de 90% du volume total V de l'iceberg. Un glaçon qui fond dans un verre [modifier] Le volume de glace immergée correspond au volume d'eau produit par la fonte du glaçon. Il est facile de vérifier que la fonte d'un morceau de glace pure flottant sur de l'eau pure se produit sans changement de niveau de l'eau. Le volume de glace immergé correspond en effet au volume d'eau liquide nécessaire pour égaler le poids du glaçon. En fondant, le glaçon produit (par conservation de la masse) exactement ce volume d'eau, qui « bouche le trou laissé par la disparition de la glace solide ». Le niveau d'eau reste le même. Sur la figure ci-contre, le volume délimité en pointillé est, dans le verre de gauche, le volume de glace immergée, et dans le verre de droite, le volume d'eau liquide produit par la fonte du glaçon. On peut également faire le calcul suivant : si on considère, par exemple, un glaçon de 1 cm3 et de densité 0,917 g∙cm-3 (qui contient donc 0,917 g d'eau), le volume immergé sera de 0,917 cm3 (comme pour un iceberg, la majeure partie est sous l'eau). Lorsque le glaçon aura fondu, ces 0,917 g d'eau qui auront désormais une densité de 1 g∙cm-3 occuperont exactement le volume qu'occupait la partie immergée du glaçon. Autres exemples d'application de la Poussée d'Archimède [modifier] La salinité de la mer Morte permet à une personne de flotter tout en étant assise. Le principe d'Archimède s'applique à des fluides, c’est-à-dire aussi bien à des liquides qu'à des gaz. C'est ainsi grâce à la poussée d'Archimède qu'une montgolfière ou un dirigeable peuvent s'élever dans les airs (dans les deux cas, un gaz de masse volumique plus faible que l'air est utilisé, que ce soit de l'air chauffé ou de l'hélium). Un plongeur se met à « couler » vers -12 m dans l'Atlantique ou la Méditerranée car sa densité augmente avec la profondeur (à cause de la compression croissante, particulièrement des bulles contenues dans le néoprène de sa combinaison : sa masse ne change pas mais son volume diminue) jusqu'à atteindre et dépasser celle du milieu ambiant. L'eau douce ayant une masse volumique plus faible que l'eau salée, la poussée d'Archimède est plus forte dans la mer Morte (mer la plus salée du monde) que dans un lac. Il est donc plus facile d'y flotter. Les spationautes s'entraînent aux exercices dans l'espace dans des piscines où, grâce à la poussée d'Archimède qui équilibre leur poids, ils peuvent connaître un état qui s'apparente jusqu'à un certain point à l'impesanteur. Le poids des navires (et donc leur masse volumique) variant suivant qu'ils soient en charge ou sur lest, la poussée d'Archimède va également varier. Pour maintenir un niveau de flottaison (tirant d'eau) constant et assumer une meilleure stabilité, les navires sont pourvus de ballasts qu'ils peuvent remplir ou vider suivant leur cargaison ou la salinité de l'eau dans laquelle ils naviguent.(Voir aussi carène). Les sous-marins contrôlent leur masse volumique en utilisant également des ballasts. Le Thermoscope ou Thermomètre de Galilée est un outil de mesure de la tem pérature, basé sur le principe de la poussée d'Archimède et de la dilatation de la matière. Sur chaque objet flottant est indiqué une valeur de température. Le premier thermomètre fut le thermoscope de Galilée, inventé en 1597. Le premier thermomètre de Galilée était sans doute très proche de celui à spirale en verre représenté sur la photo ci-contre. Ce thermomètre contient de l'alcool et le long tube de verre est gradué afin de pouvoir comparer des températures. En fonction de la température, l'alcool se contracte - le niveau baisse - ou se dilate - le niveau augmente. Il fut utilisé lors d'expériences de l'Accademia del cimento (Académie de l'expérience), fondée en 1650 par Viviani, disciple et biographe de Galilée. La température de la salle est comprise entre celle du plus haut objet qui a coulé et du plus bas de ceux qui flottent. Explication physique : Des objets flottants évoluent dans un liquide, souvent de l'alcool. Ils ont tous le même volume V mais des masses différentes. Notons m la masse de l'un de ces objets. Dans le liquide il est soumis à son poids P = mg et à la poussée d'Archimède Π (opposé du poids du volume de fluide déplacé) qui s'écrit Π = ρ.V.g où ρ est la masse volumique du fluide dans le tube. Cette masse volumique ρ dépend de la température : en général, elle diminue lorsque la température augmente... donc la poussée d'archimède diminue quand la température augmente. Supposons qu'au départ la température est faible, alors Π est supérieure à P et l'objet flotte. Si on augmente la température Π diminue et il arrive un moment, à une certaine température T, où P devient supérieur à Π : l'objet commence alors à couler. Ainsi plus l'objet est léger, plus il lui faut une température élevée pour couler. Il suffit donc de fabriquer des objets de masses différentes et de même volume et de calculer à quelle température ils coulent. (il faut avoir la fonction ou le graphe de ρ en fonction de T). Un autre type de thermomètre de Galilée existe toujours, mais plutôt comme objet de décoration. Ce thermomètre repose sur le principe d'Archimède du à la variation de densité des liquides en fonction de leur température. Sensible à l'évolution de la température d'une pièce, le liquide contenu dans le cylindre se dilate ou se contracte. Chaque boule a été pesée très précisément afin que sa masse soit en équilibre avec la densité du liquide lorsque la température indiquée sur son médaillon est atteinte. Lorsque c'est le cas, la boule est immobile, en suspension. Lorsque la température ambiante diminue, le liquide devient plus dense et les boules, plus légères, commencent à migrer une par une vers le haut. Lorsque la température augmente, le phénomène inverse se produit. Loi fondamentale de l’hydrostatique Les risques liés à une surpression élevée des gaz dans le corps sont les oedèmes pulmonaires et les hématomes dans l’estomac. Une dépressurisation trop rapide lors de la remontée peut provoquer des embolies gazeuses : lors de la plongée, l'air contenu dans les poumons (surtout le diazote) se dissout dans l’organisme et passe dans le sang. Lors d'une remontée trop rapide, ce gaz est libéré sous forme de bulles provoquant des embolies et des lésions plus ou moins graves. b) Quel est le rôle d'un caisson de pressurisation ? L'embolie gazeuse est évitée en observant des paliers de décompression lors de la remontée. En cas d’accident de décompression, le malade est immédiatement placé dans un caisson de pressurisation où il est soumis à une forte pression. L'air libéré par le sang est alors réabsorbé. Le malade est ensuite est ramené progressivement à la pression atmosphérique. c) Pourquoi faut-il pressuriser les cabines d’avion ? Lorsque l’altitude de vol augmente, la pression extérieure exercée sur l'avion ............................ A très haute altitude, la pressurisation de la cabine consiste à .......................... convenablement la pression à l'intérieur de l'appareil pour limiter les dangers.