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« INSTITUT FRANÇAIS DE ZOOTHÉRAPIE » ©
Institut de Formation Professionnelle et de Recherche sur les pratiques de la Zoothérapie
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Pourquoi la médiation animale et les enfants en inadaptation sociale…
Il est très important de savoir que tout atelier ou séance accompagné de la médiation animale ou
zoothérapie, l’intervenant professionnel doit impérativement partir des problèmes de l’enfant ou de
sa pathologie.
Dans le cas d’un enfant ou ados avec des troubles du comportement, inadaptation sociale, l’animal a
un rôle de stimulus, de valorisation, d’encouragement, mais aussi d’inclusion dans les méthodes
employées couvrant les pathologies. Pour cela il est également important en tant qu’intervenant en
médiation animale d’être inventif, créatif…
On ne peut en aucun cas penser que l’animal va tout résoudre et ce n’est pas parce que l’on aime les
animaux, ou que l’on a un chien que l’on peut faire de la zoothérapie.
Autre importance : l’animal n’est en aucun cas le thérapeute.
Description de l’enfant ou de l’ados en inadaptation :
Pour nous permettre de faire une bonne anamnèse de l’enfant, on doit connaître :
Son milieu social (famille fratrie famille d’accueil -)
Son estime de lui-même
Sa fragilité aux jugements des autres
Sa fragilité aux regards des autres (idem)
Son comportement en famille d’accueil, en foyer…)
Ses premiers pas en milieu scolaire
Ses premières difficultés scolaires. Comment réagit-il
Rôle de chacun dans ces difficultés (parents, familles, enseignants, copains de classe
Processus d’accompagnement et non pas d’intégration (mot péjoratif)
Aime-t-il les animaux, en a-t-il déjà eu
À la question la zoothérapie c’est quoi exactement ?
Il faut tout d’abord préciser que le mot zoothérapie rejoint le terme :
Intervention en Médiation Animale
« C’est donc une médiation qui se pratique professionnellement en individuel ou en petit groupe de
deux ou trois personnes maximum, à l'aide d'un animal familier, consciencieusement sélectionné et
éduqué, sous la responsabilité d’un professionnel, appelé « l’Intervenant Professionnel en médiation
animale » dans l'environnement immédiat de personnes chez qui l'on cherche à éveiller des réactions
visant à maintenir ou à améliorer leur potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif. »
L’intervenant en médiation animale est un professionnel de la santé ou du social ayant suivi la
formation avec succès et qui s’est spécialisé dans l’un des trois domaines suivants :
En thérapie par médiation animale
Activité éducative par médiation animale
Animation assistée par médiation animale
On peut également définir la médiation animale comme « une méthode de travail qui favorise les
liens naturels et bienfaisants, entre les humains et les animaux, et qui s'applique à toutes les activités
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impliquant l'utilisation d'un animal auprès de personnes, à des fins préventives, éducatives ou
thérapeutiques. »
Ces médiations misent sur la réciprocité dont fait preuve l’animal de compagnie et sur son potentiel
de stimulation et de motivation.
L’intervenant en médiation animale
Formé professionnellement, il intervient auprès de personnes, enfants, adultes ou personnes âgées,
ayant des difficultés d'ordre psychologique ou physiologique, en utilisant la médiation d’un animal,
en vue de leur apporter un bien être, de développer la dextérité perdue, d'améliorer leur
fonctionnement, de favoriser leur adaptation et de briser leur isolement. L’intervenant en médiation
est le porteur de tout projet en zoothérapie. Il doit être le fil conducteur et c’est sous sa
responsabilité que le projet doit se concrétiser. Il veille à être attentif aux attitudes et
comportements de la personne à l'égard de l'animal.
Distinction entre les trois formes de médiation animale
Il y a lieu de faire une distinction entre ces trois formes de médiation animale
En thérapie par médiation animale
Activité éducative par médiation animale
Animation assistée par médiation animale
1/ Prenons pour commencer la thérapie par médiation animale
Lorsque que l’on parle de thérapie, on est en présence d’un intervenant en médiation animale ayant
déjà un métier de base en tant que thérapeute, qui apporte soin sous quelque forme que ce soit.
Exemple :
Le psychiatre
Le psychologue
L’ergothérapeute
L’infirmière
L’aide soignante
La kinésithérapeute
L’orthophoniste
Le psychothérapeute
Le psychanalyste
Dans l’entretien thérapeutique, l’animal peut jouer un rôle à différents niveaux, nous allons
reprendre les plus élémentaires :
Interagir avec un animal apporte au patient la satisfaction de besoins émotionnels fondamentaux
comme le toucher et l’intimité d’une relation « enveloppante », contenance, dans un lieu qui est sans
danger sur le plan des complications émotionnelles
Présent ou parfois seulement évoqué dans un lieu de médiation animale, ce dernier favorise le
développement d’une relation thérapeutique, (comme dans les études des époux Corson et de
Levinson). Plusieurs facteurs jouent un rôle important : un animal paisible va rassurer et apaiser le
patient (effet relaxant); il va également favoriser le contact, permettre de continuer à communiquer
et va aider à recréer des liens sociaux (facilitation sociale), mais de plus : il est un véritable médiateur
entre un patient très retiré, voire hostile, et un thérapeute parfois désemparé. L’animal permet de
redonner une place au sujet et ne pas voir simplement le malade ou l’enfant en inadaptation
L’animal apporte aussi une aide au thérapeute, ce qui est moins souvent reconnu. Il lui permet
dans les moments de tension ou de difficulté, de ne pas mettre trop de pression sur le patient. En se
tournant vers l’animal, le thérapeute se détend, patiente, se remet à l’écoute et se « re-calibre »
pour revenir ensuite vers le patient avec un esprit plus ouvert.
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La présence d’un animal aide à structurer l’interaction thérapeute-patient sur le plan spatial et
temporel, en orientant l’attention et favorisant tout naturellement le développement d’une
attention conjointe.
La présence d’un animal favorise la concentration en temporisant l’interaction et en diminuant les
parasites : centré sur un animal, sur l’observation de son comportement, de ses expressions, etc., un
échange qui n’est pas trop saturé en éléments verbaux va comporter moins d’informations à traiter
et prêtera moins à la distraction et à l’hyperactivité.
L’animal permet de responsabiliser la personne à son niveau, ce qui l’aidera à retrouver une
image plus positive d’elle-même et un sentiment d’utilité (responsabilisation dans les soins de
l’animal, dans le vécu de l’animal, etc. …)
L’on peut grâce à l’animal travailler autrement l’orientation et les repères spatio-temporels.
La présence d’un animal permet au patient d’évoluer selon des modalités de communication dans
lesquelles il est aussi compétent (et parfois plus) que l’intervenant. En effet, tout le monde se met au
niveau de fonctionnement de la communication non verbale (comportement, émotion). C’est la base
de l’interaction avec un animal. Ici le patient n’est pas déficient, et la relation reste significative pour
chacun.
La présence d’un animal va permettre de travailler à partir des relations « élémentaires » (La
peur, la confiance, la réciprocité, le partage etc.)
Construire une relation et apporter un sens à cette relation. C’est où l’intervenant doit avoir le
sens de l’improvisation réfléchie dans la relation.
Il ne peut y avoir une conformité dans cette relation, c'est-à-dire que la zoothérapie n’est pas une
méthode prescrite comme un médicament.
Enfin, l’animal introduit de l’humour et de la souplesse dans des interactions parfois rigides et
sérieuses, voire rébarbatives (séances de psychomotricité, de kinésithérapie, ergothérapie,
orthophonie, etc. …)
L’animal permet de découvrir la personne autrement. Il touche directement à l’affectivité et peut
favoriser la réminiscence de certains souvenirs affectifs, propres donc à l’histoire de chacun. L’animal
permet également de travailler la question de la filiation, celle aussi de l’image du corps etc.
Schéma corporel.
D’une manière générale, la présence d’un animal permet, en favorisant la créativité du thérapeute,
de construire de « nouvelles réalités » pour le patient, par exemple des réalités son déficit de
langage n’est pas un obstacle au développement de relations gratifiantes. L’animal apporte un
potentiel de changement important dans une relation thérapeutique. Il ouvre de nouvelles
perspectives, sur la base de modalités de communication différentes. L’animal permet une
stimulation sensorielle, sensori-motrice et sensori-affective.
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Pour bien comprendre la zoothérapie ou médiation animale
le rôle social de l’animal dans notre société humaine
En France, d’après une enquête de l’INSEE, on peut estimer à plus de 26 millions les animaux
familiers, soit un animal pour deux habitants. Une progression de 40% en vingt ans. Cette ménagerie
domestique comprend plus de sept millions de chiens, plus de cinq millions de chats, près de quatre
millions d’oiseaux, presque neuf millions de poissons et un peu plus d’un million d’autres animaux au
nombre desquels figurent en te les tortues, les hamsters et les lapins nains. (Rousselet Blanc, V. ;
Mangez, C. 1992).
De plus, selon un sondage effectué par l’institut Louis Harris, 64% des personnes achètent un
animal par amour, 28% pour rester en contact avec la nature, 45% parce qu’elles ont besoin de
compagnie et 33% traduisent l’envie d’avoir un véritable ami. (Rousselet Blanc, V. ; Mangez, C. 1992).
A divers titres, l’animal fait donc partie intégrante de notre vie quotidienne. Mais comme
nous allons le voir, auparavant, les relations « homme animal » étaient différentes.
Les chiens, les chats et les chevaux seraient donc de subtils baromètres des sentiments humains,
reflétant et réagissant aussitôt au climat émotionnel.
Il est vrai que l’animal est une très bonne compagnie. Á l’intérieur du cercle familial, il devient
rapidement le confident. Chacun lui livre ses secrets, ses humeurs, ses hauts et ses bas. Cela est
d’autant plus important pour un enfant dans le cas de disputes ou de problèmes parentaux. L’animal
sera à son écoute et deviendra très vite son complice, son allié privilégié. Tous ces dialogues, ces
secrets murmurés à l’animal de compagnie, sont des points de départ d’une thérapie de construction
ou de reconstruction de soi. L’enfant a besoin de se confier, de raconter ses malheurs et tout
naturellement il va s’en remettre à son compagnon familier.
Alfred Adler, fondateur de la psychologie individuelle, avait conçu le concept de « Social interest. »
Cette notion caractérise les différentes manières dont nous entrons en relation avec d’autres.
L’intégration sociale dépend avant tout de l’estime que nous avons de nous-mêmes, car le besoin de
communiquer, de créer et développer des liens est une nécessité humaine. De par leurs difficultés
d’accepter certaines contraintes, la relation à l’autre, la frustration, l’enfant en inadaptation sociale
se sent exclue et incompris.
L’estime de soi pour l’enfant en inadaptation, trouble du comportement, est d’autant plus
importante qu’elle lui est nécessaire pour se construire sur le plan affectif et social. Cela lui permet
de se trouver une place dans notre société et surtout d’avoir un sentiment d’utilité. Cette estime ne
peut être quantitative, elle est propre à chaque personne selon sa propre vie. Il est donc essentiel en
zoothérapie que l’animal joue ce rôle important de médiateur non menaçant et qu’il facilite ainsi
l’intégration sociale pour ces enfants fragilisées, exclues. Par la suite, nous pourrons plus facilement
centrer nos travaux sur les identifications toujours à travers l’accompagnement de l’animal familier.
La communication, partenaire incontournable en médiation animale !
La communication animale.
Les modes de communication chez l’animal sont diverses : Visuel, olfactif, sonore et tactile. Chez les
mammifères, tous les sens ont leur utilité, avec des aspects distincts comme la finesse de l’odorat
chez le canidé ou la vision et l’ouïe chez les félins, alors que le gestuel et les mimiques faciales sont
les points forts des primates. Autre spécificité, tous les mammifères émettent des écoulements
urinaires ou des excréments odorants qui servent à délimiter leur territoire. Il est important de
préciser le rapport existant entre la communication et la socialisation. Par exemple chez les
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carnivores, la communication est avant tout olfactive alors que, chez les primates, elle est visuelle et
sonore et beaucoup plus présente.
Communication olfactive.
Elle se fait entre mêmes espèces, ou entre espèces différentes. Ces balises sont émises par des
glandes spécialisées. Les caractéristiques de ces balises composent une référence spatio-temporelle.
Ces balises sont efficaces à toutes distances, en tous milieux et tous climats.
La communication visuelle ne peut se faire que dans un rayon de faible distance ou en espace visible.
Nous avons également la communication tactile. Elle peut se faire sous forme d’échanges affectifs ou
agressifs.
En zoothérapie et médiation animale, cette communication avec l’animal est très importante. Nous
savons que chaque personne libère des ondes et dégage une odeur que l’animal est en mesure de
saisir par son sens olfactif très développé. Rapidement, l’animal va être capable de les analyser et de
différencier les ondes positives et négatives. Nous savons qu’il existe un lien entre les odeurs que
nous émettons et nos émotions. Il y a donc corrélation entre l’odorat et l'identification. L’animal est
doué d’une certaine empathie qui lui permet d’analyser les émotions de l’humain.
L’animal auquel l’on consacre du temps et que l'on soigne vous reconnaît comme un complice, un
partenaire faisant partie de sa vie. Il se crée des accointances, un dialogue va se créer au fil des jours.
Développer de vrais rapports d'échanges avec l’animal, dans une atmosphère de confiance et de
bien-être, se tenir compagnie mutuellement, nous aide à notre propre épanouissement.
L’instinct - l’intuition.
Il est bien difficile en tout cas de nier l'intérêt que présente la connaissance de l'instinct que Lorenz a
acquis en observant les animaux. Lorenz, Tinbergen et Frisch [(prix Nobel 1973)] démontrèrent que
les comportements des animaux sont pour l'essentiel innés, c'est-à-dire déterminés, ou plutôt
orchestrés par les gènes. La théorie des instincts faisait ainsi sa jonction avec le néo-darwinisme.
Qu'en est-il chez l’humain.
Chez l'homme, nous dit Lorenz, les instincts subsistent à l'état d'ébauche. D'où la misère de notre
condition. Á la place d'un instinct sûr il y a chez le jeune humain un grand vide angoissant, c'est-à-
dire une intelligence et une liberté encore informes. En ce sens, nous sommes des animaux
inadaptés. Entre la détermination de l'instinct chez l'animal et l'indétermination de la conscience
chez l'homme, Lorenz voyait une zone noire provoquant un état de choc.
Chez le chien, descendant du loup, l’instinct est très marqué.
Dans l’éducation d’un chien médiateur il faut lui laisser son instinct se développer et observer
comment il va s’en servir dans sa relation à l’autre.
Pour cela, je conseille d’utiliser des chiens de race et de travail et notamment les Bergers qui ont cet
instinct de devancer la demande et la réaction de l’enfant.
Les meilleurs chiens médiateurs :
Le Berger Australien
Le Lapinkoïra
Le Border Collie
Le Golden Retriever
Cavalier King Charles
Il faut éviter un chien à poil court. Le tactile avec un poil soyeux et mi-long est très désagréable au
toucher pour le patient.
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