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Pour bien comprendre la zoothérapie ou médiation animale
le rôle social de l’animal dans notre société humaine
En France, d’après une enquête de l’INSEE, on peut estimer à plus de 26 millions les animaux
familiers, soit un animal pour deux habitants. Une progression de 40% en vingt ans. Cette ménagerie
domestique comprend plus de sept millions de chiens, plus de cinq millions de chats, près de quatre
millions d’oiseaux, presque neuf millions de poissons et un peu plus d’un million d’autres animaux au
nombre desquels figurent en tête les tortues, les hamsters et les lapins nains. (Rousselet Blanc, V. ;
Mangez, C. 1992).
De plus, selon un sondage effectué par l’institut Louis Harris, 64% des personnes achètent un
animal par amour, 28% pour rester en contact avec la nature, 45% parce qu’elles ont besoin de
compagnie et 33% traduisent l’envie d’avoir un véritable ami. (Rousselet Blanc, V. ; Mangez, C. 1992).
A divers titres, l’animal fait donc partie intégrante de notre vie quotidienne. Mais comme
nous allons le voir, auparavant, les relations « homme animal » étaient différentes.
Les chiens, les chats et les chevaux seraient donc de subtils baromètres des sentiments humains,
reflétant et réagissant aussitôt au climat émotionnel.
Il est vrai que l’animal est une très bonne compagnie. Á l’intérieur du cercle familial, il devient
rapidement le confident. Chacun lui livre ses secrets, ses humeurs, ses hauts et ses bas. Cela est
d’autant plus important pour un enfant dans le cas de disputes ou de problèmes parentaux. L’animal
sera à son écoute et deviendra très vite son complice, son allié privilégié. Tous ces dialogues, ces
secrets murmurés à l’animal de compagnie, sont des points de départ d’une thérapie de construction
ou de reconstruction de soi. L’enfant a besoin de se confier, de raconter ses malheurs et tout
naturellement il va s’en remettre à son compagnon familier.
Alfred Adler, fondateur de la psychologie individuelle, avait conçu le concept de « Social interest. »
Cette notion caractérise les différentes manières dont nous entrons en relation avec d’autres.
L’intégration sociale dépend avant tout de l’estime que nous avons de nous-mêmes, car le besoin de
communiquer, de créer et développer des liens est une nécessité humaine. De par leurs difficultés
d’accepter certaines contraintes, la relation à l’autre, la frustration, l’enfant en inadaptation sociale
se sent exclue et incompris.
L’estime de soi pour l’enfant en inadaptation, trouble du comportement, est d’autant plus
importante qu’elle lui est nécessaire pour se construire sur le plan affectif et social. Cela lui permet
de se trouver une place dans notre société et surtout d’avoir un sentiment d’utilité. Cette estime ne
peut être quantitative, elle est propre à chaque personne selon sa propre vie. Il est donc essentiel en
zoothérapie que l’animal joue ce rôle important de médiateur non menaçant et qu’il facilite ainsi
l’intégration sociale pour ces enfants fragilisées, exclues. Par la suite, nous pourrons plus facilement
centrer nos travaux sur les identifications toujours à travers l’accompagnement de l’animal familier.
La communication, partenaire incontournable en médiation animale !
La communication animale.
Les modes de communication chez l’animal sont diverses : Visuel, olfactif, sonore et tactile. Chez les
mammifères, tous les sens ont leur utilité, avec des aspects distincts comme la finesse de l’odorat
chez le canidé ou la vision et l’ouïe chez les félins, alors que le gestuel et les mimiques faciales sont
les points forts des primates. Autre spécificité, tous les mammifères émettent des écoulements
urinaires ou des excréments odorants qui servent à délimiter leur territoire. Il est important de
préciser le rapport existant entre la communication et la socialisation. Par exemple chez les