Les déviations souples du rachis dans le plan antéro postérieur et

publicité
Les déviations souples du rachis dans le
plan antéro postérieur et dans le plan frontal
I)
Définition
-
défauts non fixés du maintient vertébral habituel :
attitudes
dans un plan
 sagittal, fréquemment
 frontal, fréquemment mais pas gênant
dans plusieurs plans
-
déficits :
le sujet ne lutte pas correctement contre la pesanteur. Les courbures
physiologiques du rachis sont modifiées donc le but est de les retrouver
physiologiques.
-
ces déviations sont spontanément réductibles :
elles s’atténuent ou disparaissent
 en décubitus ventral ou en bord de table
 en position d’Adam
 le rayon d’enroulement est régulier en flexion chez l’enfant
mais inexistant chez l’enfant.
des zones de raideurs, de souplesses nous signalent un problème de
déformations sagittales notamment par des tests de réductibilités.
En suspension cervicale ou tests de Beaupère
I)
ce sont des formes d’instabilités réversibles si elles sont traités précocement.
Les DSR types :
-
dans le plan sagittal :
hyper cyphose thoracique: augmentation de la courbure thoracique
physiologique dont l’angle est normalement de 36°
hyper lordose lombaire : augmentation de la courbure physiologique
lombaire dont l’angle physiologique est de 45°. Le dernier disque peut
bailler d’environ 30° en avant sans que cela soit pathologique.
Combinaison des deux :habitus asthénique de ballant HAB = manière
d’être et de se tenir
 Hypotonie musculaire
 Hyper laxité articulaire :tester en observant le dépassement du
pouce lorsque l’on replie ses doigts sur le pouce. Ceci est
possible d’être testé coude en extension, bras tendus, on
observe si les coudes se touchent ?
 Profil psychologique particulier, enfants fatigables ou
personnes n’ayant aucune connaissance précise de sa
pathologie, la liant.
-
dans le plan frontal :
attitude scoliotique qui est différent du déséquilibre scapulaire. Il s’agit
d’une déviation latérale permanente à une seule courbure.
Dystonie
Psychiatrique :patient latéralisé
-
dans les 3 plans :
déséquilibres globaux
déséquilibres scapulaires
combinaisons des déviations
LOI de DELPECH : chaque fois qu’un cartilage di arthrodial qui transmet une pression
anormalement diminuée, le cartilage de conjugaison voisin entre en hyperactivité et
réciproquement.
I)
Les DSR : caractères communs :
-
S’installent de façon :
Insidieux
Indolore +/- même si il peut y avoir certains tiraillements, quelques
petites brûlures.
-
Elles peuvent :
Disparaître spontanément
Résister à l’âge adulte
Se fixer et s’aggraver tardivement
-
modification du schéma corporel :
progressivement
sans que le sujet en ait conscience
-
étiologies possibles :
retard de maturation des systèmes automatiques régissant la posture
contractions musculaires non mesurables
attitude antalgique
ILMI : inégalité de longueur des membres inférieures
Asymétrie constitutionnelle ou postures préférée
I)
HAB : c’est le prototype de DRS :
-
Description (cf tableau à lire de bas en haut)
Etage sous pelvien
Bassin
Abdomen
Rachis lombaire
Tronc
Rachis thoracique
Thorax
Épaules
Scapulae
Tête et cou
-
Valgus
Ante versé
Ptose
Hyper lordose
Gîte arrière
Hyper cyphose
Applati
enroulée
Alatæ
Ante projection
Evaluation :
Insuffisance musculaire
Amplitudes excessives
Cutis laxa
Déficit du schéma corporel
-
Etiologie :
Génétique (Ehlers/ danlos)
Rachitisme
Retard de maturation
Déséquilibre musculaire
Causes psychiatriques
I)
L’hyperlordose lombaire souple :
-
Est liée :
A la position du bassin :
 Ante version
 Rétro version : hyperlordose
 Translation antérieure du bassin
 Translation postérieure du bassin
 A l’incidence : I= PS + PV = 52°
-
est génératrice de:
douleur des APP
pincement discal postérieur
arthrose inter apophysaire : kissing : synthèse de BAASTRUP
spondylosisthésis si spondylostose
I)
L’hyper cyphose thoracique souple :
II)
-
Est à distinguer de :
L’hyper cyphose raide de Stagnara
Maladie de Scheurmann : le premier signe est l’apparition d’un bord
vertébral feuilleté . Il s’agit d’une maladie de la croissance qui font que
ces altérations creusent le lit de l’arthrose précoce
VI) DSP dans le plan frontal :
-
Attitude scoliotique : courbure unique à grand rayon dans le seul plan frontal
qui est très fréquente
Pas de rotation vertébrale
Pas de gibbosité
Il ne faut pas le confondre avec une scoliose « il n’existe pas de forme de passage
entre l’attitude scoliotique et la scoliose »
-
dystonie : définition
modifications pathologiques des actions musculaires maintenant
l’homme en équilibre en station debout
contractions involontaires et douloureuses figeant tout ou une partie du
corps en position normale
spasmes ou crispations apparaissent à l’occasion, augmentée par le
stress
formes généralisées familiales, d’origine neurologique
formes localisées qui est parfois spectaculaire (torticolis)
formes fonctionnelles : le MK joue un rôle considérable car il contrôle
son émotivité (favorisé par une injection de Botox, produit qui paralyse
les muscles)
 décontraction des muscles hyperactifs par le froid et l’hypertension
 renforcement des antagonistes
I)
traitement du MK dans les DSR :
II)
-
objectifs généraux : à court et à moyen terme dont le but est l’amélioration
fonctionnelle, durable et efficace de l’attitude habituelle du sujet/
-
les 3 objectifs de STAGNARA (cf les muscles lents du dos)
tonifier en correction = on cherche une endurance des muscles
intégrer cette correction aux AVQ
participer à la maturation des systèmes d’équilibre postural qui
travaille en synergie pour que l’on tienne debout. On participe quand on
accélère le mouvement. Il faut faire référence aux enfants dyspraxiques,
maladroit. Il y a alors participation du SNC qui est un système de
l’équilibration.
-
principes de la kiné :
ne pas fatigué le patient qui est fatigable, ce qu’on leur fait faire leur
demande de fournir des efforts colossales et pour travailler ils doivent
être coopératifs.
Pas d’exercices d’assouplissement sauf au niveau des ceintures si cela
est nécessaire.
-
Moyens :
Prise de conscience (PdC)
 De l’équilibre général du corps
 De la répartition du poids du corps à l’aide de deux bascules avec
un pied sur chaque bascule pour observer de quel côté se fait
préférentiellement l’appui.
 Des possibilités de mouvements
Si tout mouvements partent du sol, la proprioception est maximale.
L’équilibre se fait alors à partir d’un cône à base inférieur. Par ailleurs si
l’équilibre part du haut, il va falloir utiliser des plateaux de proprioceptions
équipés de capteurs sensitif et le sujet peut voir son équilibre.
Il est possible de réaliser ce travail de PdC assis, debout, en DD. Le but est
de rendre conscient pendant un moment ce système inconscient.
PdC respiratoire :
 Etude des mouvements physiologiques en insistant sur l’expiration
qui est indispensable
 Coupler ceci ensuite avec tous les exercices
PdC des défauts par le sujet lui-même et non par nous. Pour ceci nous
pouvons utiliser un miroir quadrillé.
 Par exemple on peu dépister un méplat au niveau du rayon de
flexion du rachis : « culbuto »
rééducation posturale RP en deux phases : au centre du traitement :
 PdC des corrections en analytique 1/1
 Intégration corticale des corrections. Lorsque le sujet lâche ses
corrections, il doit être capable de se corriger tout seul
automatiquement et de plus en plus vite.
Rq : ceci peut être complété par une tonification pour la proprioception (sur
plan instable) : elle va consister à consolider la RP. L’avantage est que cet acte
utilise le même principe que l’intégration corticale dont le but est de rendre
conscient des éléments inconscients.
 Objectifs de la RP :
incorporer la correction aux AVQ :
automatiser (réflexe conditionnel) la position corrigée
retrouver une statique fonctionnelle correspondant mieux
à la morphologie du patient : se rapprocher des courbures
physiologiques, rééquilibrer au mieux le poids du corps.
Finir toujours la séance par un conseil donné au patient
ou à la famille comme celui du report d’attention, de la
décentration c’est à dire attirer l’attention sur un autre point
qui nécessite une concentration mentale ex : réciter
l’alphabet à l’envers.
 Ces apprentissages moteurs (méthodes / essaies / erreurs/
correction) :
Serge mesure : « se développent selon les effets de l’entraînement
sur les stratégies posturales et sur les habiletés gestuelles. Il y a
découverte, pratique hasardeuse, réalisation concrète,
compréhension, automatisation et habituation (conditionnement
d’un système de façon à ce que ce système fonctionne à chaque
fois) »
I)
Technique de rééducation : exemple d’exercice :
II)
-
PdC des corrections :
orientées, guidées par le MK : basées dur la notion de répétitions
Il n’y a qu’un moment où l’on peut aller en hypercorrection seulement
lors de la PdC
avec et puis sans miroir mais il ne faut pas abuser du miroir et
supprimer les afférences au moment où le sujet arrive seul à se tenir
debout correctement vue de profil strict.
 miroir triptyque
 miroir incliné
Debout contre un mur avec un objet intercalé au dos du sujet
Horizontalisation du regard
Stimulation nociceptive
Contact visuel : le MK se cache derrière une feuille et le sujet doit nous
suivre du regard pour s’auto grandir
-
Intégration corticale des corrections :
Répétition / création des réflexes conditionnelles
Report d’attention sur des centres d’intérêts :
Sujet contre un mur où l’on mis des repères au mur comme ceux des
lanceurs de couteaux. On demande au sujet de se décoller du mur et de
se replacer seul juste dans le cadre prédéfinit par les repères.
stimulations maximales puis minimales :
 rappels des corrections
 auto prise en charge progressive / auto contrôle
 suppression des références
 amélioration progressive du schéma corporel
Perturbations / corrections :
 Perturber le sujet inopinément
 Retrouver la position corrigée le plus vite possible
 Au début le sujet doit penser à se corriger
 Puis il se tient mieux sans effort : incorporation sensori motrice
progressive des corrections aux AVQ
 La participation de la volonté diminue
 Enfin, il maintient en permanence la correction dans toutes les
positions
RP : conclusion
La bonne position est assimilée.
« c’est le fruit d’une élaboration personnelle du sujet, guidée vers le
MK, par une posture globale correcte, équilibrée et ergonomique,
tendant à se rapprocher des conditions de fonctionnement habituelle.
RP : technologie (ex d’exercices neuro moteur)
 Marche corrigée avec ou sans poids de tête YO et YF
 Marche sur une ligne avec ou sans poids de tête YO et YF
 Jonglage avec ou sans poids de tête YO et YF
 Parcours d’obstacle avec ou sans poids de tête YO et YF
-
Tonification musculaire : auto grandissement axial actif AAA
Gain de taille volontaire par dé fléchissement de courbures aidé manuellement au
début par le kiné, guidé par des stimulations manuelles et verbales ensuite. Actif
aidé, une main touche et l’autre main guide le mouvement.
l’AAA : attention n’a rien avoir avec :
 l’inspiration : il faut garder une respiration libre sauf s’il faut
attacher une importance à cette respiration
 élévation des épaules :garder les épaules relâchées.
Le problème est la durée des exercices, l’intensité. Il va falloir agir en
décentration pour augmenter l’endurance du sujet. CMC = contraction
maximale en correction.
l’AAA : ne doit pas être confondu avec :
 l’hyperextension thoracique
 la gîte avant / arrière du tronc
 le double menton
il ne faut pas exagérer la correction
les 3 stimulations pour obtenir l’AAA :
 but à atteindre : « venez toucher ma main »
 poussée axiale : « venez pousser sur ma main »
 esquive : « évitez ma main »
Stimulation / résistance / tonification / renforcement
l’AAA statique :
 équilibration du regard
 rétroversion du bassin
 parallélisme des ceintures
 translation latérale du tronc
 travail du plan postérieur : contre uni résistance manuelle
 travail contre plan antérieur : contre bi résistance manuelle
 travail mixte : plan antérieur + plan postérieur
travail symétrique :
tonification du plan postérieur + coussinet abdominal avec altères (1,5
kg maximum)
travail asymétrique :
tonification du plan postérieur sur ballon de Klein avec médecine ball
travail symétrique du plan postérieur
pression :pieds par tête sur balles molles.
travail localisé :
 tonification des muscles extenseurs
 du rachis thoracique supérieur
 rachis cervical en correction
 petit pont du buste l avec retroversion du bassin + travail
respiratoire.
travail des abdominaux : non systématiques
 statique en course interne + AAA : pédalage, battements, écarts…
 statique en course interne + AAA en DD et assis
 travail avec médecine balle : lancers en assis + SDT en suspension
à l’épaule
 travail en chevalier servant pour les spinaux et pour la tonification
du plan horizontal avec des poussées obliques
tonification du plan postérieur
 tonification globale debout en fente avant avec une projection
antérieur du thorax ( GEYER) Ceci on le fait dans un puis deux
puis 3 plans de l’espace.
 Assis : stimulations manuelles et multidirectionnelles.
 Travail symétrique pour tonifier des muscles paravertébraux
 Tonification globale contre un plan avec un sac sur la tête «la
chaise » ou debout avec « grand porter »
tonification des fixateurs des omoplates
et ce debout, assis
avec bâtons de tractions par tractions et poussées du MK
½ appui facial tendu
les méthodes :
 méthodes quadrupédies « KLAPP » (scoliose, cyphose, lordose)
 utilisation de position en « apesanteur relative » du rachis, des
mouvements, des déplacements pour tonifier la musculature
vertébrale et des ceintures dans un but correcteur.
Ceci est valable uniquement chez l’enfant car pour les adultes cela
représente un abaissement. Il faut partir d’une position de base à
l’horizontale on va avoir des déplacements :
soit à l’angle ce qui inclus une seule variation du rachis
dans le plan frontal : il s’agit de créer une attitude opposée
pour aller dans le sens de la correction.
Soit croisé c’est-à-dire que les ceintures sont croisées et
que les deux membres se déplacent en même temps.
Selon l’inclinaison du rachis, on va agir sur différents niveaux de la
colonne.
Il y aura plusieurs buts :
tonifier la colonne
assouplir la colonne en flexion ou en extension en
encastrant les articulaires postérieures pour agir sur la
partie voisine.
 Méthode mono articulaire « Niederhoffer » qui utilise la
contraction inversée d’un seul muscle superficiel qui est
concavitaire dans un but correcteur de réalignement vertébral. Le
point fixe est alors distal.
 Méthode polymusulaire de « Van Gunsteren »
Elle utilise les réflexes posturaux en position hypercorrigée. On
utilise cette technique d’irradiation des muscles faibles par les
muscles forts notamment pour les muscles paralysés.
On peut réaliser également à ce niveau des pressions glissées
profondes en course externe.
 Méthodes poly musculaires « schroth »
Elle utilise des exercices respiratoires forcées pour corriger des
courbures doubles en position de translation latérale des ceintures.
Il s’agit d’un autograndissement oscillant axial dynamique. On peut
utiliser un jeu de cales.
Il s’agit d’une méthode volontariste qui utilise un calage / une
translation opposée des ceintures / étirement axial dans le sens de la
correction, le membre inférieur croisé pour créer une latéroversion
du bassin.
L’oscillation dure le temps de la contraction qui elle-même dure
le temps d’un cycle respiratoire (expiration forcée / apnée
inspiratoire).
Le sujet doit chasser le maximum d’air du côté de la convexité.
-
-
 Méthode RPG (rééducation posturale globale) « Mezière »
Elle utilise des contractions des para vertébraux en auto
grandissement actif.
Il s’agit d’un seul exercice fit dans différentes positions.
 Technique de travail en torsion (TTT)
Utilise des muscles rotateurs pour corriger les courbures
rachidiennes en leur opposant des résistances manuelles sur les
courbures. Ceci peut être pratiqué pour les courbures d’importance
moyenne.
les exercices généraux (non illustrés)
Ils ont un aspect ludique et font appels aux grandes fonctions. Elles permettent
également de donner goût à l’effort aux sujets hypotoniques.
La rééducation neuro motrice (RNM)
Reprogrammation des réflexes sur plans instables. En position corrigée.
la proprioception
 les yeux ouverts / fermés
 le travail se fait soit :
en position couchée table bobat / kinéforme. Le sujet peut
faire soi-même ses déséquilibres soit le MK lui imprime les
déséquilibres.
A genoux dressés :
Sur trampoline, le sujet doit tenir la résistance tout le long.
en position assise :
sur le ballon de Klein bkv, les deux pieds au sol ou un seul
pied ou pas de pied..
sur plateau freeman
sur tabouret pivotant.
Debout :
Bipodal ou unipodal.
Exercice sur escarpolette ou quadristant.
La spatialisation :
Définition :situer c'est-à-dire répondre à la question :où ?
 lui-même par rapport à l’espace
 l’espace autour de lui
Appui bipodal yeux fermés : désigner une boule.
en lançant yeux fermés (YF) une balle dans un panier
en marchant (YF) dans un circuit fermé ou faire 1/2/3 tours
sur place. Par exemple demander au sujet de faire le tour
d’une chaise par exemple, dans un sens puis dans l’autre.
En marchant yeux fermés sur une ligne
En marchant YF suivre un parcours commandé
En marchant YO suivre un parcours d’obstacles
En marchant YF sur une cordelette
Oculomotricité :
 Désynchroniser les mouvements
Des yeux
De la tête
 Synchroniser ensuite :
Fixer des cibles immobiles
i. tête fixe
ii.
tête tournant de droite à gauche avec si
possible des lunettes à visée fovéale.
suivre une cible mobile :
i. tête fixe / yeux mobiles
ii.
tête mobile / yeux fixes
iii.
tête mobile / yeux mobiles en inversant le
mouvement.
Opto cinétisme : principes :
 Recherche :
De l’horizontalité subjective
De la verticale subjective
 perturbation du champ visuel :
baguette + cadre statique (BCS)
baguette + disque tournant ( BDT)
Il s’agit d’améliorer la posture dans le sens contraire de la déviation
en travaillant avec ce test.
Conseils d’hygiène rachidienne :
 La position du couchage
 Faire des AVQ des positions corrigées
 Jouer sur la hauteur du siège, la position du dossier, l’inclinaison
de la table.
Téléchargement