Cette structure comporte un verbe (semi-)auxiliaire,
porteur des marques des catégories grammaticales verbales, et
un second verbe, à une forme verbale non finie (en français à
l’infinitif, au participe, au gérondif; en roumain, à l’infinitif, au
supin, au participe, au gérondif, mais aussi à un mode
personnel - le conjonctif).
Au point de vue sémantique c’est le premier verbe, plus
ou moins désémantisé, qui indique la valeur modale,
temporelle ou aspectuelle de la périphrase. Le second verbe,
employé avec sa valeur plénière, est celui qui exprime le
procès ou l’état. En d’autres termes, le second verbe, l’auxilié,
est porteur de l’information notionnelle, alors que le premier
n’agit que pour “modifier la portée, par aspectualisation ou
modalisation” (Ponchon, 1988:22):
(1) Une pluie fine commence à tomber. (Bernanos)
(2) Elle agissait souvent sans savoir ce qu’elle allait
faire. (J. Green)