dites « opportunistes » : infections pulmonaires à germes atypiques, tuberculose (souvent
résistante), herpès extensif, tumeurs (sarcome de Kaposi, lymphomes)…
° Une recherche active pour de nouvelles pistes thérapeutiques
Il existe aujourd’hui 24 médicaments pour lutter contre le virus. Ces médicaments apparus
rapidement au fil des années d’une mobilisation scientifique exceptionnelle, sont tous des
anti-rétroviraux et agissent à des étapes différentes :
° Les inhibiteurs (nucléosidiques) de la transcriptase inverse
L’objectif des traitements est de bloquer la prolifération du virus. Dès 1987,
apparaissait l’AZT, un premier anti-viral de cette famille, rapidement suivi par d’autres.
En inhibant un mécanisme, dans la cellule infectée par le VIH, ils empêchent le virus de se
répliquer et d’aller infecter d’autres cellules.
° les inhibiteurs de protéases
Malgré les inhibiteurs de la transcriptase inverse, rapidement prescrit par 2, en bi-thérapie,
pour plus d’efficacité, jusqu’en 1995, l’épidémie reste croissante et le pronostic souvent fatal.
En effet, les molécules disponibles alors ne font que ralentir le processus d’évolution de la
maladie et 50% des sujets séropositifs, c’est à dire atteint d’une infection à VIH, développent
encore un SIDA dans un délai de 10 à 11 ans après leur contamination.
L’année 1996 marque une étape-clé dans la lutte contre la maladie. C’est
l’arrivée des antiprotéases, qui empêchent la fabrication des protéines du virus.
Le nouveau VIH ne peut plus infecter d’autres cellules. Dès cet instant, ces
antiprotéases vont être associées aux premiers traitements disponibles, les
inhibiteurs de la transcriptase inverse. Ce sont les tri-thérapies. Grâce à cette avancée
majeure, le virus, contrôlé à deux étapes différentes de sa vie, devient indétectable dans le
sang. Dès lors, ne circulant plus dans l’organisme, il ne peut infecter de nouvelles cellules.
Cependant, le virus ne disparaît pas dans un certain nombre de tissus ou d’organes.
Ainsi, afin d’éviter que ce virus « tapi » ne ré-émerge et ne se remette à circuler dans le sang
pour aller ainsi infecter d’autres cellules, les traitements actuels doivent être pris sans
interruption.
°les analogues non-nucléosidiques de la transcriptase inverse
Egalement apparus dès 1996, ces médicaments bloquent l’intégration du bagage génétique
du virus au sein de la cellule saine et empêche l’infection de se propager.
° les inhibiteurs d’entrée.
Depuis 2002, une nouvelle génération de médicaments a vu le jour. Ces traitements
ont un mécanisme d’action encore différent des deux précédentes familles. Ils
interdisent au VIH l’entrée dans la cellule par des moyens différents comme les anti-
fusions déjà disponibles ou les anti-attachement en cours de développement.
Une cinquième classe thérapeutique est en cours de développement, elle interagit sur un
autre mécanisme lié à l’installation du virus dans l’organisme.
° Les inhibiteurs de l’intégrase
Cette nouvelle famille devrait-elle aussi enrichir prochainement l’arsenal thérapeutique
antirétroviral. Ces nouveaux traitements permettent de bloquer l’intégration du virus dans le
noyau de la cellule. Ils constituent une des pistes d’avenir sur lesquelles la recherche se
mobilise.