Ch 1 : La consommation des ménages Plan 1. La consommation

Ch 1 : La consommation des ménages
Plan
1. La consommation, fonction économique essentielle
1.1. Un exemple : le cinéma (docs 1, 2, 3)
1.2. La dynamique de la consommation (doc 4, doc 2 p.22)
1.3. A l’origine des évolutions : rôle des prix et de l’innovation (docs 5 & 6, PPT 1, docs 1 & 3p.24)
2. La consommation, un marqueur social
2.1. Les effets de signe (docs 1 & 2p.34, PPT 2)
2.2. Imitation et distinction (docs 3p.35, 2p.30)
2.3. Le rôle de la publicité (docs 2 & 3 p.36, 3p.40, PPT 2)
DOC 1
Le cinéma est devenu au XXème siècle la forme d’art la plus répandue, supplantant largement la peinture et la lecture, le théâtre et l’opéra. Chaque année,
des milliards de spectateurs se pressent dans les salles obscures pour passer un moment de rêve et s’extraire de l’ordinaire. (...). Cadre de références
communes, lieu d’échanges et d’apprentissage, ouverture aux autres cultures, le cinéma représente bien plus qu’un simple divertissement.
En effet, et il est aussi une industrie. Une industrie du spectacle qui nécessite des moyens colossaux pour qu’une œuvre soit largement diffusée. Des
millions de personnes de par le monde travaillent pour le cinéma. Production, distribution, exploitation, tels sont les trois piliers d’une filière très gourmande
en capitaux. Une industrie la concurrence est présente, et la course au meilleur film pour toucher le plus large public a fondé l’essor d’un secteur
économique où art et technique se conjuguent pour offrir un spectacle sans cesse renouvelé. (...)
Dans sa concurrence avec l’Amérique, l’Europe souhaiterait avoir le formidable atout que constitue une industrie culturelle surpuissante et qui sert
infiniment la diffusion du modèle de civilisation de son pays d’origine. Mais l’Europe demeure plurielle, le cinéma européen peine à éclore autant que
l’identité européenne, et les frontières cinématographiques existent bel et bien dans ce continent.
En son sein, la France fait figure à part. Seul pays à vouloir vraiment tenir tête à l’hégémonie mondiale du cinéma américain, elle est aussi, dans une
certaine mesure, le seul pays du continent qui y arrive.
(Zachary Louis - http://iletaitunefoislecinema.com/memoire/2196/le-cinema-americain-a-lassaut-du-monde)
1) Expliquez les termes « production », distribution », « exploitation » dans le cas du cinéma.
2) Expliquez le terme « concurrence »
3) Pourquoi l’auteur présente-t-il le cinéma comme un art et comme une industrie ?
4) Expliquez l’expression soulignée. Donnez des exemples d’autres biens culturels pour lesquels le même phénomène est observé.
5) Pourquoi le cinéma européen peine-t-il à se développer ?
DOC 2 : Dépenses des ménages en cinéma et fréquentation des salles
6) Comment a évolué le nombre d’entrées en salles en France ?
(échelle de gauche).
7) Comment ont évolué les dépenses ? (échelle de droite).
8) Comment expliquer l’évolution différente des deux courbes ?
9) Commentez l’évolution récente des entrées.
Doc 3 : Nombre d’Entrées en France (en milliers) selon la nationalité des films
1992
2000
2006
2007
2008
2009
2010
Etats-Unis
67 464
103 277
83 369
87 546
82 338
****
98 092
France
40 542
47 214
84 237
65 164
86 395
74 138
73 709
Grande
Bretagne
2 394
7 954
11 290
17 188
9 761
13 332
24 379
Hong Kong
848
21
9
5
28
554
2
Italie
791
667
561
193
1210
386
621
Japon
326
1180
1176
830
480
2064
700
Autres
TOTAL
116 000
165 760
188 770
178 410
190 180
201 430
206 330
10) Donnez la signification de la donnée soulignée.
11) Remplissez la ligne « autres » pour 1992 et pour 2010.
12) Transformez les données de l’année 1992 et de l’année 2010 en pourcentages du total. Commentez les résultats.
Doc 4 : Evolution de la consommation en France
1960
1980
2010
49
92
133
19
33
30
21
40
46
43
135
243
14
43
60
3
9
41
26
89
136
0
3
33
9
30
104
2
4
7
35
50
69
24
64
109
232
573
1006
INSEE
13) Mettez le nombre en gras dans une phrase permettant d’en comprendre le sens.
14) Quel poste de la consommation a le plus progressé pendant le dernier demi-siècle ?
15) Calculez le taux de variation de la consommation alimentaire entre 2000 et 2010. Formule à utiliser : Taux = (VA VD) / VD x 100. Faites
une phrase donnant la signification du résultat.
16) Peut-on déduire de ce résultat que nous sommes plus riches aujourd’hui qu’en 1960 ?
17) Calculez le coefficient multiplicateur de la consommation entre 1960 et 2010. Formule à utiliser : Coefficient = VA / VD. Faites une
phrase donnant la signification du résultat.
18) Faites le même calcul pour deux postes que vous choisirez.
Doc 5 : High-tech : les ventes dopées par les tablettes et smartphones en France
Après une année 2009 morose, les ventes de biens technologiques en France ont repris en 2010, tirées par les smartphones, ordinateurs mobiles et
tablettes multimédias, selon le bilan publié, mercredi 26 janvier, par l'institut GfK. Le chiffre d'affaires du secteur est en hausse de 0,9 %, à 17,7 milliards
d'euros, en 2010. Même si les téléviseurs constituent un gros poste de dépense, malgré des ventes en baisse de 1 % à 4,3 milliards d'euros, ce sont les
produits dits "mobiles" qui soutiennent la croissance.
Il s'est ainsi vendu pour 1 milliard d'euros de téléphones multifonctions ou "smartphones" (soit 6,8 millions d'unités) et pour 2,75 milliards d'euros
d'ordinateurs mobiles de type netbook (5,1 millions d'appareils). "Les dernière-nées, les tablettes tactiles, alisent en 2010 et pour leurs premiers mois
d'existence un chiffre d'affaires supérieur à 220 millions d'euros", a ajouté Gfk dans un communiqué.
L'engouement pour ces tablettes a vraiment commencé avec la commercialisation de l'iPad d'Apple en avril 2010. Depuis, d'autres marques se sont
lancées, comme le coréen Samsung ou le français Archos. Au total, 435 000 pièces ont été vendues en 2010, dont 160 000 pour les fêtes de fin d'année,
des chiffres proches des prévisions de GfK pour 2010, qui tablait sur 450 000 tablettes vendues, dont 100 000 à 150 000 à Noël.
LEMONDE.FR avec AFP, 26.01.11
19) Cherchez ce qu’est le chiffre d’affaires. Distinguez chiffre d’affaires et bénéfice.
20) D’où vient la croissance du chiffre d’affaires du secteur des biens techniques ?
21) Pourquoi les ventes de téléviseurs n’augmentent-elles pas ?
Doc 6 : Prix et ventes des biens hi-tech
source : GFK
22) En général, lorsque le prix des biens vendus baisse, les quantités vendues ont-elles tendance à augmenter ou à diminuer ?
23) Calculez le rapport entre la hausse des quantités et la baisse des prix en 2010.
24) La relation obtenue se retrouve-t-elle les autres années ?
25) Comment pouvez-vous expliquer ce résultat ?
Doc 8 (PPT) : Qu’achète-t-on pour 180 € ?
26) L’écart de prix entre ces deux paires de chaussures est-il important (présentez un calcul simple) ?
27) Comment peut s’expliquer cet écart ?
28) Comment la chaussure la plus chère peut-elle trouver des acheteurs ?
Doc 9 : Analyser la publicité
Analyser des images c’est passer par la sémiologie par l’étude des signes science que l’on doit au linguiste Ferdinand de Saussure, reprise ensuite par
Roland Barthes, notamment dans son étude de la publiciPanzani (ci-contre, datant des années 60) qui demeure encore un modèle du genre. Barthes
propose de distinguer trois types de signes présents dans l’image : les signes iconiques (= ce que l’on reconnait), les signes plastiques (= dimension
esthétique pure) et les signes linguistiques (tout ce qui relève des mots écrits).
Concrètement, il s’agira lors d’une analyse d’énumérer dans un premier temps les choses que l’on voit (ex. un filet, des tomates, une boite de conserve) et
d’en explorer les diverses significations (symboliques ou autres). Par la suite, il s’agira de la même façon de repérer les signes plastiques, c’est-à-dire les
choix de mise en forme (cadrage, échelle, angle de prise de vue, composition, lignes de forces, couleurs, lumière) et d’en interpréter la signification. Enfin
on finira par prendre en considération les signes linguistiques (= les mots) en étudiant leur forme et disposition (police, couleur, taille, formes…) et leur sens
(à travers les figures de style convoquées, les rimes, jeux de mots, sonorités, etc.).
Barthes nous montre ainsi combien cette publicité Panzani poursuit trois objectifs : (1) nous vanter les mérites du « service culinaire total » proposé par
les produits Panzani, (2) nous faire croire que ces produits sont préparés à partir de produits frais, et enfin (3) nous vendre le fantasme de l’Italie éternelle
de cartes postales. Voyons dans les détails comment il y parvient :
1) Le service culinaire total : Panzani décline dans cette pub tous ses « produits dérivés » nécessaires à la confection d’un plat composé : les pâtes, la
sauce et le parmesan (présents dans l’image et dans le texte), de telle sorte qu’il n’y a plus qu’à déguster. La richesse culinaire est renforcée par la
présence des ingrédients qui ont servi à la fabrication de la sauce (tomate, poivron, champignon, oignon). Tous ces produits remplissent le panier de la
ménagère jusqu’à déborder. La disposition de l’ensemble fait d’ailleurs penser à une « corne d’abondance ». Ce concept de richesse se retrouve aussi au
niveau de la couleur jaune (= or) et des signes linguistiques (« de luxe » dit le texte) comme par la répétition jusqu’à saturation du nom de la marque
« Panzani ».
2) Les produits frais : cette scène s’inscrit dans une temporalité : c’est un retour de marché et un avant-repas. Les lignes de forces (diagonales
dynamiques du haut vers le bas) et la disposition de l’ensemble traduisent une action en train de se faire (sens de lecture gauche-droite, du marché vers la
table). Cette image traduit donc une opération culinaire. D’autant qu’on veut ici nous faire croire (par analogie) que ce sont ces beaux ingrédients frais qui
servent à réaliser la sauce (en boîte de conserve…) et que tout ceci serait « fait main ». La lumière estivale rajoute à cette idée de légumes de saison. En
somme, c’est une façon de dire aux femmes modernes des années 60, qu’il suffit d’ouvrir une boite de sauce Panzani pour retrouver instantanément toutes
les qualités de la cuisine faite à la maison au retour du marché.
3) L’Italie Eternelle : Imaginez un Parisien blotti dans son métro un jour d’hiver pluvieux. La vision de cette image ne pourra que le faire voyager. Il faut dire
que cette pub transpire l’ « italianité » comme dit Barthes. La sonorité même de la marque « Panzani » répétée 4 fois, l’expression « à l’italienne » de la
légende, les trois couleurs utilisées ici (rouge, vert, jaune) qui rappellent celles du drapeau italien et, au-delà, tout ce que ce repas en préparation convoque
comme images folkloriques : les pasta, la mama, le soleil, la chaleur humaine et la familia (les nombreuses formes arrondies renvoient tout autant à la
féminité-maternité qu’à l’idée de cercle familial, de cocon).
D’après http://lesensdesimages.blogvie.com/2009/11/19/analyser-une-publicite/
29) A quoi servent le filet, le champignon et les oignons ?
30) Commentez le choix des couleurs.
31) Quelle est « l’action en train de se faire » ?
32) Que veut suggérer la mise en scène de cette photo ?
Doc 10 : publicité pour la confiture « Bonne maman »
Après analyse des signes iconiques, plastiques et linguistiques, on peut dégager trois grands thèmes mis en avant dans cette image : les qualités du
produit qui allient goût et légèreté, le savoir-faire traditionnel de la marque et le fantasme d’un retour nostalgique à l’enfance.
1) « Légère et fuitée » : L’argument développé ici consiste à dire que la nouvelle gamme des confitures « Bonne Maman » allient le goût « fruité » aux
qualités diététiques (« légère »). Comme si la confiture n’était pas calorifique !
2) La tradition « d’antan » : la mise en scène nous suggère ici que la confiture « Bonne Maman » est faite « à l’ancienne ». C’est d’ailleurs le processus de
fabrication artisanal (façon « grand-mère ») qui est présenté ici. La disposition de la vaisselle en verre (= transparence), assiette, presse-agrume et saladier,
impose un sens de lecture correspondant au sens de rotation des aiguilles d’une montre : l’orange est épluchée puis coupée puis pressée et enfin versée
dans le pot en verre. Un effet d’optique nous suggère d’ailleurs que la goute du bec-verseur est sur le point de tomber dans le pot ouvert (ce qui,
concrètement, est impossible).
3) Nostalgie de l’enfance : Le troisième concept développé ici rejoint le second : la « confiture de grand-mère » renvoie au monde de l’enfance. Cette
scène est ainsi censée évoquer chez le lecteur tout à la fois les souvenirs de vacances à la campagne chez mère-grand (lumière estivale, décor champêtre,
petit-déjeuner du matin ou goûter du quatre heure) que le monde de l’école (police imitant l’écriture à la plume).
D’après http://lesensdesimages.blogvie.com/2009/11/19/analyser-une-publicite/
33) Commentez les slogans utilisés. A quelles qualités la publicité cherche-t-elle à associer la confiture ?
34) Relevez les signes iconiques présents dans l’image. En quoi renforcent-ils les messages envoyés par les textes ?
35) Analysez la publicité pour Dior selon la méthode présentée.
36) Apportez une publicité et faites-en l’analyse, selon la méthode présentée.
Doc 11 : Publicité pour « bleu » de Chanel
Que comprendre de cette offensive communicationnelle ? Que cherche donc à vendre Chanel ? La couleur bleu représente, si l'on en croit Michel
Pastoureau, la couleur de l'antimatière, de l'imaginaire. Couleur la plus froide de toutes, le bleu se veut le symbole de la liberté, de l'aventure et de la mer.
Jusqu'ici tout se tient et concorde parfaitement avec les "ingrédients" du parfum haute couture sus-mentionnés.
Mais le bleu, c'est également le malaise, le mal-être, l'échec de l'abandon de ses souffrances passées voire la complaisance vis-à-vis d'elles. Tel le Spleen
de Paris de Baudelaire, les hommes trouvent souvent un certain plaisir dans ce malheur passé qu'il se remémorent. Certains le font en chantant justement
le Blues, d'autres en s'inventant des bleus à l'âme.
Cette définition convient là encore parfaitement à notre vidéo dans laquelle le personnage se remémore des événements passés qui furent tellement forts
que la souffrance de leur évocation appelle le plaisir. Dans le même esprit, le bleu signifie aussi la quête d'indépendance, la recherche volontaire de
s'affranchir de ce statut de "bleu" justement, de jeune inexpérimenté pour sortir de l'adolescence. C'est exactement ce que fait notre ami en refusant de
"rester le même" : c'est un rebelle.
Et la cible ? Ce serait donc un homme dans sa maturité, mais qui garde encore au fond lui une âme d'enfant parce qu'il possède à l'intérieur de son petit
cœur une blessure encore béante d'un gros chagrin. Autant dire pratiquement toute la gent masculine.
http://www.faitesdelacom.com/2010/09/le-bleu-ca-fait-male-la-nouvelle.html (film dispo à la même adresse)
37) Que raconte le film publicitaire ?
38) A quoi sert ce récit ?
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