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SIDE en ophtalmologie
A) Pharmacologie
I) Les collyres
Mode d’administration principal en ophtalmologie. La voie de pénétration est transcornéenne.
Il existe deux présentations :
- Flacon multi dose en verre ou en plastique, transparent ou teinté, prêt à l’emploi ou a
diluer
- Les mono doses ou ophtadose
Un certain nombre de facteurs peut dénaturer les produits actifs des collyres :
- La lumière
- L’oxygène de l’air
- La chaleur
Lors de l’ouverture des flacons : noter la date d’ouverture et regarder la date de péremption.
L’action du collyre est très rapidement diminuée à cause de la dilution par les larmes Faire
des instillations de collyre régulièrement +++
Les mydriatiques : ils ont un petit sigle rouge. Ils sont utilisés pour dilater la pupille : avant
les opérations de cataracte, avant le laser, pour les fonds d’yeux… (TROPICAMINE®,
ATROPINE® (dilatation pendant 24, 48h), NEOXYNEPHRINE®). Les patients vont voir
flou, être éblouis,… Le patient ne peut pas conduire.
Les myotiques : Ils ont un sigle bleu. Ils entraînent un rétrécissement de la pupille ou myosis.
On l’utilise à des fins thérapeutiques (Glaucome, laser, trabéculomectomie…)
PILOCARPINE®.
Les anti-glaucomateux : utilisés pour réduire la pression intra oculaire. (Glaucome à angle
ouvert, glaucome à angle fermé) (XALATAN®…)
Les anesthésiques : Ils ont un sigle jaune. Ils entraînent une anesthésie de surface
(conjonctive et cornée). Ils permettent l’ablation de corps étrangers sur la cornée ou la
conjonctive, la prise du tonus oculaire (permet de poser un verre sur l’œil du patient),
permettent de faire des injections, d’opérer les patients… Ce ne sont pas des gouttes utilisées
comme antalgiques.
Les antiseptiques : Ils sont utilisés pour améliorer le confort du patient en cas de fatigue
oculaire ou de gêne sans infection. (DACRYOSERUM®, BETADINE 5%®). Syndrome
sec…
Les antibiotiques : ils sont très actifs dans le traitement des infections conjonctivales
(conjonctivites), des voies lacrymales. Ils pénètrent très mal dans la cornée…
(RIFAMYCINE®, EXOCINE®)
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Les anti-inflammatoires : Ils sont utilisés pour diminuer les risques d’inflammation et
d’œdème post opératoire. (TOBRADEX®). Les AINS sont aussi utilisés pour toutes les
opérations (VOLTARENE®) et les patients qui ont des problèmes inflammatoires de l’œil.
Les lubrifiants : Ce sont des collyres qui lubrifient et hydratent la surface oculaire. Ils sont
préconisés pour soulager les symptômes liés à la sécheresse oculaire (Insuffisance de larmes,
port d lentilles de contact.) Existe en gel ou en collyres. (GEL LARMES®, VISMED®,
UNIFLUID®)
Les antiallergiques : gêne due au pollen… NAAXIA® : pour les petites allergies. Parfois les
patients sont mis sous corticoïdes en cas de grosse allergie
II) Les pommades
Elles ont la même action que les collyres : leur avantage est d’augmenter le temps de contact
du principe actif.
Inconvénients : Le corps gras gêne la vision et colle les cils
(Le patient verra floue)
Prescrit la nuit avec un pansement.
III) L’injection sous conjonctivale
C’est l’injection d’un produit actif sous la conjonctive qui crée un réservoir de médicaments.
LE produit va diffuser lentement et agir pendant plusieurs jours (inflammations ou infections
endoculaire, œdèmes dans l’œil…). Injection de corticoïdes avec anesthésiques….
IV) Les injections intra-vitriennes
- La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) pour la forme humide
- Injection d’antibiotique lors d’infection
V) Les médicaments PER OS
DIAMOX 250® en comprimés : utilisé dans la prévention ou le traitement de l’hypertonie
oculaire. Il provoque une chute rapide de la pression intra oculaire en agissant sur la sécrétion
et l’élimination de l’humeur aqueuse. (Existe en comprimé et en injectable (500 mg)). Donné
à chaque patient qui vient d’être opéré de la cataracte.
CIFLOX 500® : L’œil se défend très mal contre les infections. C’est un antibiotique. Donné
de façon préventive pour les patients opérés (vitrectomie, décollement, greffe de cornée,
diabétiques, injections intra vitréennes…)
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VI) Les traitements intra veineux
Antibiotique lors de plaie perforante du globe oculaire ou en cas d’endophtalmie
B) Le matériel thérapeutique
I) La coque
Protection rigide et transparente que l’on pose avec ou sans pansement sur l’œil des patients
opérés
But : Protection de l’œil
II) Chambre humide
Bulle transparente adhésive et hermétique utilisé en cas de paralysie facial, elle maintient une
humidité suffisante pour éviter le dessèchement de la cornée
III) Lentille thérapeutique
Lentille de contact qui est posé sur la cornée pour la protéger :
- En cas d’ulcère de la cornée
- A visée antalgique
C) SIDE en ophtalmologie
1) Les techniques spécifiques à l’ophtalmologie
a) L’instillation du collyre
Le but : Médicament adapté sur l’œil
Cf. Fiche technique
b) L’application de pommade ophtalmique
Le but est le même que pour l’instillation de collyre.
Technique :
- Se laver les mains
- Identifier la pommade
- Vérifier la date d’ouverture et de péremption
- Préparer le matériel nécessaire
- Installer le patient si possible la tête en arrière et le regard vers le haut
- Prendre un tampon
- Ouvrir le tube sans appuyer sur le corps du tube
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- Ecarter la paupière inférieure avec le pur zelin
- Appliquer la pommade dans le cul de sac de la paupière sur toute sa longueur
- Relâcher sa paupière doucement
- Fermer les yeux doucement
- Mettre un pansement
- Vision floue à cause du corps gras après avoir enlever le pansement
c) Le pansement oculaire
Le but est d’assurer la fermeture des paupières, d’apporter un confort en cas de douleur
oculaire ou de photophobie.
Il sert à protéger l’œil.
Toujours mettre deux rondelles à cause du creux de l’œil, pour que l’œil soit bien fermé.
Le pansement oculaire compressif : appliquer le pansement oculaire et le maintenir avec
deux bandes d’élastoplaste.
Avec coque : pour les patients opérés. Afin de protéger l’œil
La pause de coque sans pansement : après instillation de collyre on pose la coque sur l’œil
afin que le patient ne puisse pas passer un doigt en dessous.
d) Le lavage oculaire
Le but est d’éliminer rapidement toute projection accidentelle de substance agressive des culs
de sac conjonctivaux et de la surface du globe oculaire.
Indications :
- Projection de gaz
- Projection de liquide : acide, base, produit ménager
- Projection solide : sable, ciment, sciure, poussière
Contre-indications :
- Corps étranger métallique
- Morceau de verre
Le matériel :
- Produit anesthésique
- Un haricot
- De la cellulose + protection en tissus
- Une pipette de sérum physiologique
- Un instrument pour retourner la paupière
- Des compresses
La technique :
- Informer le patient du soin que l’on va lui faire
- Allonger le patient
- Le protéger largement pour ne pas mouiller les cheveux et vêtements
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- On fait tenir le haricot au patient (Appliquer le haricot contre la joue)
- Laver à l’aide de la pipette en maintenant les paupières écartées
- Demander au patient de regarder dans toutes les directions en dirigeant le jet à
l’opposé du regard
- Retourner et rincer le haut de la paupière, puis remettre la paupière en place.
- Sécher le visage
- Le patient verra ensuite l’ophtalmologue
Soin désagréable mais totalement indolore
e) Le retournement de paupière
But : mettre en évidence l surface interne de la paupière supérieure
Indication :
- Lors de l’examen de la conjonctive sous palpébrale
- Lors d’un lavage oculaire
- Lors de l’ablation d’un corps étranger sous palpébral
Matériel : retourne paupière, coton tige…
Technique :
- Installer le patient allongé, confortablement
- On lui dit de regarder vers le bas
- On saisi les cils
- On retourne la paupière sur le tarse
- Basculer la paupière vers le haut
- Puis remettre la paupière en place
f) Les prothèses oculaires
Indication :
- Après une intervention chirurgicale lors d’une énucléation, une éviscération
- On peut mettre des gouttes, le traitement avec la prothèse
2) Les SIDE pré et post opératoire
La cataracte :
- Prescription d’une biométrie : examen qui permet le calcul de la puissance du
cristallin artificiel que le chirurgien met en place au moment de l’intervention.
- Type d’anesthésie :
AG rare (chez les personnes handicapées, claustrophobes, stressés…)
Anesthésie loco-régionale : injection sous l’œil du patient d’anesthésiques qui vont
paralyser le nerf et qui empêcheront le patient de bouger pendant l’intervention
Anesthésie topique : 80 à 90% des patients : on instille des gouttes d’anesthésique
juste avant l’intervention afin qu’ils ne sentent rien pendant l’intervention.
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