1. Propédeutique du système
cardio-vasculaire (pas vu)
1.1. ÉVALUATION CLINIQUE
1.1.1. Introduction
En comparaison à ce qui se passe chez certaines autres espèces, les pathologies cardio-
vasculaires primaires sont relativement rares chez les grands animaux. Cependant,
chez les chevaux de sport dont on attend la réalisation de performances importantes, de
faibles dysfonctionnements de la fonction cardio-vasculaire peuvent résulter en une
diminution significative des capacités sportives de l'animal. Chez ces chevaux,
l'évaluation du système cardio-vasculaire occupe donc une place importante de
l'examen clinique.
Il faut souligner en outre que l'interprétation des résultats de l'examen cardio-vasculaire
chez le cheval est complexe pour 2 raisons :
La réserve cardiaque chez le cheval est considérable :
Ainsi, la fréquence cardiaque qui est de 30 à 40 battements/minute au repos peut
être augmentée jusqu'à des valeurs de 210 à 240 battements/minute lors d'un effort
maximum.
Le volume d'éjection systolique qui est de 1 à 1,5 L/battement sur un cheval d'une
taille moyenne de 450 kg, est quant à lui faiblement augmenté lors de l'exercice.
Au total, le cheval est capable d'augmenter son débit cardiaque d'une valeur
d'environ 40 litres/minute au repos jusqu'à une valeur de 240 à 340 litres/minute
lors d'un exercice maximum :
A cause de cette réserve cardiaque considérable, les signes cliniques d'une
pathologie cardiaque peuvent ne se manifester chez le cheval qu'au stade final de
la pathologie.
Dès lors, on doit accorder beaucoup d'attention à l'évaluation du système cardio-
vasculaire car des anomalies même subtiles peuvent être le signe d'une pathologie
grave.
Lors de l'évaluation du système cardio-vasculaire d'un cheval au repos, on détecte
fréquemment certaines anomalies (souffle de grade II ou III/VI ou blocs auriculo-
ventriculaires par exemple) dont l'interprétation pathologique ou physiologique est
difficile :
Ces difficultés peuvent être partiellement résolues, lorsque cela est possible, par
l'application de techniques d'investigations complémentaires ou bien par une
évaluation du système cardio-vasculaire à l'effort.
Cette dernière évaluation suppose de disposer d'un moyen de standardiser l'exercice
(ex. : tapis roulant) et d'enregistrer simultanément des paramètres tels que la
fréquence cardiaque, l'électrocardiogramme et/ou les gaz sanguins.
L'évaluation du système cardio-vasculaire chez les grands animaux doit cependant
toujours faire partie intégrante de tout examen général :
En effet, si les pathologies cardio-vasculaires primaires sont relativement rares chez
les grands animaux, par contre les dysfonctionnements cardio-vasculaires