AMÉRIQUE LATINE - la traite, les abus sexuels, et les meurtres de

AMÉRIQUE LATINE - La traite, les abus sexuels, et les meurtres de femmes PERSISTENT
Par Jerry Brewer - PDG des Associés de la justice pénale internationale
10 décembre 2012 - Bien que le terme « féminicide » ait été généralement défini comme
«l'assassinat systématique des femmes en raison de leur sexe », il existe une myriade
d'opinions scientifiques et politiques dans la définition et la description statistique de l’énorme
mortalité que suscitent tromperie, enlèvement, abus rituel, exploitation, et le carnage de
femmes en Amérique latine.
Le terme «transport de personnes » qui a été décrit comme le transport clandestin volontaire
d'un lieu ou d'un pays à l'autre, se différencie de l'expression traite des êtres humains. Dans la
plupart des situations, il peut ne pas y avoir de tromperie dans cet accord. La liberté pour le
clandestin à continuer sur le chemin vers sa destination est généralement laissée.
La Traite des êtres humains est décrite comme un "crime contre l'humanité." L'acte comporte
généralement les éléments de (et / ou) l'enlèvement, du recrutement, transport, transfert,
hébergement ou "l'accueil de personnes par la menace ou l'emploi de la force ou d'autres
formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus de pouvoir ... ", tels que définis
par les Nations Unies (ONUDC). Ceci, principalement à des fins d'exploitation.
Le département américain de la Justice indique que " huit cas sur dix de traite des êtres
humains impliquent l'industrie du sexe, les autres visent le trafic de main-d'œuvre." En outre,
ils affirment que la traite des personnes est devenue la deuxième industrie à la plus forte
croissance criminelle - "juste derrière le trafic de drogue." Chaque année, dans le monde
entier, le profit de la traite des êtres humains est estimé à environ 40 milliards de dollars.
Depuis 2006, le nombre de personnes victimes de la traite aux fins d'exploitation sexuelle
s’élève à environ 800.000, selon une étude parrainée par le gouvernement américain. Ce
chiffre ne comprend pas " les millions victimes de la traite dans leur propre pays." Environ 80
pour cent des victimes transnationales sont des femmes et des filles, et jusqu'à 50 pour cent
sont des mineurs. Ces chiffres n'incluent pas non plus "les millions d'hommes et de femmes
dans le monde qui sont victimes de la traite à l'intérieur de leurs propres frontières nationales -
la majorité pour le travail forcé ou lié par la dette."
Le Mexique n'a pas été à l'abri de cette misère honteuse. Depuis 2000, plus de 3.800 femmes
et jeunes filles ont été assassinées au Mexique, et beaucoup sont toujours portées disparues.
Le Guatemala se trouve aussi face aux horreurs des meurtres de femmes.
A Guatemala City, au Guatemala, les meurtres de femmes ont coûté la vie à près de 2.200
femmes et filles depuis 2001. Les femmes vivent dans la peur constante d'être capturées dans
la rue par des gangs, ou forcées à sortir des bus à main armée et emmenées dans des terrains
vagues. La majorité des victimes de meurtres de femmes ont été décrites comme pratiquement
méconnaissables, en raison de la torture et les mutilations sexuelles.
Cependant, il n’est pas difficile de décrire la plupart des scènes de crime dans lequel le corps
des femmes est récupéré dans des ruelles et des décharges.
Beaucoup de ces meurtres vont au-delà des aspects typiques des enquêtes pour assassinat. Le
"meurtre sauvage et la dépersonnalisation" de ces victimes sont généralement attribués à des
personnalités psychopathiques. Cependant, avec les méthodes sophistiquées d'enquête sur
homicide utilisées, des schémas cohérents et techniques de modus operandi similaire
pourraient être attribués à des tueurs en série pour donner un exemple de l'état d'esprit dans
cette recherche.
En Amérique latine, le nombre de décès attribués aux seuls féminicides, du point de vue du
profilage, peut être tout simplement décrit comme le résultat d’actes de meurtriers hédonistes
pour les loisirs ou la convoitise. Ce sont des individus qui chassent et tuent les proies
humaines pour leur plaisir personnel.
De nombreux fonctionnaires de police au Mexique, au Guatemala et dans d'autres régions
sont prompts à minimiser les meurtres de femmes en disant que le taux de mortalité globale
dans leurs pays respectifs est plus élevé pour les hommes. Même si ce n'est pas faux, ce qu'ils
ne reconnaissent pas, ce sont les différences dans la cause de la mort.
Une dimension clairement différente réside dans ces attaques féroces et ces meurtres dans
lesquels beaucoup de femmes ont été enlevées, tenue captives pendant des jours et soumises à
l'humiliation, la torture et la violence sexuelle la plus horrible avant de mourir, souvent à la
suite d'asphyxie par strangulation - - ou battues à mort. Leurs corps sont retrouvés des jours
ou des années plus tard, cachés parmi les décombres ou abandonnés dans des zones
désertiques à proximité des villes. Au Mexique, les autorités continuent de trouver des
charniers de meurtre et de torture de travailleurs migrants et de personnes enlevées, ainsi que
de rivaux des gangs.
Les victimes de meurtres de femmes font partie d'un problème beaucoup plus prolifique. En
fait, de nombreux chercheurs en sciences sociales décrivent cette énigme des féminicides
comme conséquence que les femmes soient considérées comme "jetables, utilisables,
abusables’, et disponibles au sein des sociétés de l'inégalité, du déplacement et de l'extrême
pauvreté." Essentiellement, elles sont là pour servir aux besoins des autres.
Les femmes guatémaltèques sont en face d’une incroyable violence et de l'impunité. La traite
des femmes et des enfants se poursuit en raison de l'extrême pauvreté et de leur vulnérabilité
naturelle, qui les représentent comme des objets de manipulation. Il y a peu d'arrestations et
de rares condamnations pour ce qui est décrit comme "l'impunité du gouvernement."
Un grand afflux de trafic d'êtres humains en Argentine à des fins sexuelles a démontré que les
victimes potentielles sont généralement repérées par «voisins, vendeurs de rue, ou chauffeurs
de taxi qui travaillent comme guetteurs pour les réseaux de trafiquants du sexe." Les victimes
sont ensuite agressées dans la rue, forcées à monter dans une voiture et emmenées dans une
planque.
Ces crimes horribles liés au trafic reflètent non seulement une forme de discrimination, mais
aussi les violations du droit à la vie, à l'intégrité physique, la liberté, la sécurité et la protection
juridique. Cela met clairement l'État en obligation d'enquêter et de rendre la justice. L'inaction
n'est pas une option mais un abus criminel de pouvoir.
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