TOCQUER Olivier et BELLAIGUE Marc Mercredi 6 octobre Histo, Structure générale du tube digestif, Dr Le Calvé1 Structure Générale du Tube Digestif (TD) Le tube digestif commence à partir de l’oesophage, il a une certaine organisation histologique. C’est un tube musculaire revêtu intérieurement d’une muqueuse spécifique. Les différentes tuniques qui le composent sont en couches concentriques I. Couches de la paroi Les descriptions suivantes seront des généralités, l’étude de chaque organe apportera quelques spécificités Du centre à la périphérie, on a : A. Muqueuse Elle varie selon l’organe étudié. Elle est composée d’un épithélium de revêtement de type prismatique simple sauf aux deux extrémités du TD (au niveau de l’oesophage et du canal anal où l’on a un épithélium pavimenteux pluristratifié, jouant son rôle de protection). L’épithélium s’adapte selon les fonctions de l’organe. Sous l’épithélium, on trouve le chorion avec du Tissu Conjonctif (TC) lâche vascularisé et innervé. Il contient des glandes exocrines et des éléments lymphoïdes tout au long du TD. Ensuite on trouve une sous couche : la muscularis mucosae, composée de muscles lisses. En général, la muscularis mucosae est en deux couches : une couche interne de fibres circulaires et une couche externe de fibres longitudinales. Elle est absente dans l’oesophage et le canal anal. A partir de l’estomac, la couche circulaire interne envoie des prolongements vers les glandes exocrines de l’épithélium de surface. B. Sous muqueuse Elle est constituée d’un TC plus dense (contenant plus de fibres de collagène et d’élastine), de vaisseaux, de nerfs et d’éléments lymphoïdes Elle ne contient pas de glandes exocrines sauf dans l’oesophage et le duodénum. Sous la sous muqueuse, il y a une couche adipeuse permettant les glissements. C. Musculeuse On a toujours deux couches de fibres de muscles lisses : une circulaire interne et une longitudinale externe, qui sont perpendiculaires les unes aux autres. Elle est à l’origine du péristaltisme du TD, permettant l’avancée des aliments D. Adventice Au-dessus du diaphragme on parlera d’adventice En-dessous, on parlera de séreuse puisque l’adventice est ici le péritoine. Constituée de cellules d’origine mésenchymateuse. C’est le point d’entrée des nerfs et de la vascularisation. II.Vascularisation de la paroi A.Vascularisation sanguine Le sang artériel provient des différents territoires aortiques. La vascularisation est de type périphéricocentrale étagée. On a des vaisseaux séreux, adventiciels qui vont traverser ensuite la musculeuse dans des travées conjonctives (vaisseaux perforants) pour envoyer des branches aux muscles ou à la sous muqueuse. Il se ramifient de plus en plus et vont alors pénétrer la muqueuse et former un réseau inter et sous glandulaire. Au final, on a des capillaires fenêtrés superficiels. Le retour veineux adopte le même chemin. B.Vascularisation lymphatique La vascularisation lymphatique débute elle par des capillaires borgnes dans la muqueuse. Il y a de nouveau trois réseaux : muqueux, sous muqueux et adventiciel La lymphe qui est drainée part en direction des troncs lymphatiques qui constituent les afférences des ganglions mésentériques (à l’exception de la partie basse du colon, où la lymphe collectée rejoint les ganglions latéraux aortiques et inguinaux). Les ganglions mésentériques sont donc en stimulation permanente. III. Innervation de la paroi Elle se fait par le système nerveux autonome: -les nerfs Ortho sympathiques atteignent les vaisseaux et les muscles -les nerfs du Para sympathique font synapse au niveau de petits ganglions intra muraux réalisant des plexus nerveux Les cellules glandulaires sont de grandes cellules à gros noyau clair nucléolé et sont entourés de cellules gliales On trouve différents types de plexus nerveux dans la paroi du TD - de petits plexus muqueux = plexus de MEISSNER - des plexus entre les couches musculaire = plexus d’AUERBACH (ou plexus mientériques): ils sont à mailles larges On a donc une régulation nerveuse de la sécrétion glandulaire, de la vasodilatation, de la vasoconstriction et de la motilité des FML. Néanmoins, le contrôle n’est pas totalement autonome car l’hypothalamus (centre des émotions) communique avec le système lymbique :les émotions, le stress, la fatigue vont donc influer sur la digestion. IV. Le Tissu lymphoïde Il est présent tout au long du TD On parlera de MALT ou GALT pour les Tissus lymphoïdes associés aux muqueuses intestinales (gut = intestin ) Le tissu lymphoïde est représenté de manière diffuse dans le TD à l’exception de 3 formations bien individualisées : dans les amygdales, les plaques de PEYER (iléon terminal) et l’appendice. Le tissus lymphoïde diffus est situé sous les glandes de la muqueuse mais les cellules lymphoïdes peuvent être groupées en amas de taille différente (on parle de nodules ou de follicules primaires ou secondaires) Le MALT confère au chorion des propriétés de défense immunologiques contre les infections bactériennes Les follicules sont plus nombreux dans la muqueuse intestinale et au niveau de la sous-muqueuse du colon. Sont présents également des plasmocytes sécréteurs d’IgAS (sécrétoires) qui vont empêcher l’adhérence et la pénétration dans la muqueuse de protéines étrangères. Les IgAS ont une action locale dans la lumière intestinale On trouve aussi des lymphocytes intra épithéliaux qui participent à la réaction immune locale, et particulièrement dans l’intestin où ils sont responsables d’une réponse immunitaires immédiate. Ce sont des lymphocytes T V. Cellules endocrines ou neuro-endocrines (NE) Elles existent le long du tube digestif à partir de l’estomac et font parties du Système Endocrinien Diffus (SED). Elles ont été identifiées grâce à une coloration a l’argent, on les appelaient alors cellules chromoargentaffine. Aujourd’hui, on les différencies par immucytochimie avec -des marqueurs généraux des cellules NE: énolase spécifique des neurones, chromogranine A et B pour le dépistage des tumeurs neuroendocrines -des marqueurs spécifique des peptides contenus dans les sécrétions Ce sont des petites cellules claires, piriforme avec des granulations éosinophiles. Elles ont une polarité inversée: elles ont soit une action basale par voie sanguine soit une sécrétion en paracrine au pole apical ou latéral En MO, selon les cas elles seront: -argentaffine: réducteur (F.M.) -argyrophile: fixation (grimelius) -chromaffines: sels de chrome -granulation brun foncé ou noires En ME -RER -grains de sécrétions a coeur dense -petites vésicules claires Elles s’intercalent entre les cellules exocrines et reposent sur la membrane basale. Le terme endocrine n’implique pas une sécrétion par voie endocrine. On retrouve toujours: - les cellules entérochromaffine (EC): nombreuses, sécrétant la sérétonine et responsable des tumeurs carcinoines - les cellules enterochromaffine-like (EC-L): sécrètent l’histamine (par voie paracrine) - les cellules à somatostatine (D): sécrétion en para ou endocrine, l’histamine inhibe certain mécanisme digestif Remarque: les tumeurs gastro-intestinale représente 3/4 des tumeurs neuroendocrines Oesophage C’est un tube musculaire vertical de 25cm de long. La lumière de l’oesophage est caractéristique, elle est festonnée, irrégulière avec de nombreux replis former par les soulèvements de la sous-muqueuse. Ces replis disparaissent aux passage des aliments. I. La muqueuse La muqueuse est blanche à l’état frais. L'épithélium est pavimenteux stratifié non kératinisé. Le chorion présente des glandes cardiales tubuleuses, ramifiées et contournées à mucoprotéines neutres. La muscularis mucosae est discontinue, elle remplace progressivement la limitante élastique du pharynx. Elle se forme à partir du tier moyen de l’oesophage par des cellules musculaires longitudinales. II. La sous-muqueuse On y retrouve des glandes rares et éparses, elles sont acineuses à mucoprotéines acides. Les canaux excréteurs traversent la muscularis mucosae pour déboucher par un petit orifice épithélial. Les sécrétions complètent la lubrification du bol alimentaire. III. La musculeuse Elle est constituée de fibres circulaires internes minces et de fibres longitudinales externes épaisses. Dans le tier supérieur, il s’agit de fibre musculaires striées qui seront progressivement remplacées par des fibres musculaires lisses Au niveau du cardia, il y a un sphincter physiologique sous-controle nerveux assurant un tonus permanent de la paroi avec un relâchement a la déglutition. Son dysfonctionnement représente les 3/4 de la pathologie oesophagiennes. IV. Adventive C’est un Tissu Conjonctif lâche se confondant avec le Tissu Conjonctif environnant. V.Pathologie Hernie hiatale qui peux provoquer une oesophagite par reflux. Carcinome malpighien: lié au tabagisme et à l’alcoolisme. Adénocarcinome (malin): lié au reflux gastro-oesophagien. Estomac Son volume varie de quelque cl entre les repas à plus d’un litre au moment du repas. On décrit, en histo, 3 zones: -la zone cardiale -la zone fundique= fundus + cors gastrique -la zone pylorique I. Muqueuse Elle est rosée avec de nombreux plis long et obliques. Dans la partie pylorique elle est plus pâle et plus lisse. On peut observer des lobules gastriques, polygonaux, séparés par des sillons. Ils sont criblés d’orifice, les orifices des cryptes gastriques. A. Epithelium C’est un épithélium prismatique simple. Il s’invagine dans la paroi en diminuant de hauteur pour former les cryptes gastriques. Au fond de ces cryptes on trouve l’abouchement des glandes. Dans la région fundique, les cryptes sont nombreuses et moins profondes que dans la région pylorique. L’épithélium est constitué de mucocyte à noyaux basales reliées entre eux par des jonctions formant une barrière étanche. Les mucocytes sécrètent le mucus, sa sécrétion est continue, il est neutre et constitue la 1ere ligne de défense. Le mucus est un polymère de glycoprotéine formant un gel semi-fluide. Sa sécrétion est stimulé par les PG-E (prostaglandine) sécrétée par les cellules de l’estomac. Les PG-E représente, juste derrière les jonctions, la 3e ligne de défense. Les mucocytes sécrètent des bicarbonates neutralisant les ions H+. Leurs sécrétions est actives à partir de la diffusion de bicarbonate sanguin formée suite à la stimulation des cellules pariétales. L’épithélium est renouvelé tout les 3 à 5 jours à partir des cellules du collet. Au niveau du passage oesophago-gastrique, on change brutalement d'épithélium. B. Chorion Il est vascularisé par des capillaires fenêtrés Il contient des glandes gastriques Il est réduit dans l’estomac fundique et abondant dans l’estomac pylorique C. Glandes gastriques 1. Estomac fundique Ce sont les plus importantes de l’estomac, elles sont au nombre de 2 à 8 par crypte. Elles occupent l’épaisseur de la muqueuse, sont serrées les unes contre les autres, le TC alentour étant ainsi très mince Ce sont des glandes tubuleuses droites à lumière étroite et elles présentent un collet. Les cellules du collet sont cubiques, elles occupent la partie supérieure de la glande, elles synthétisent un mucus différent de celui de l’épithélium de surface. La zone du collet est une zone de divisions pour le renouvellement des cellules épithéliales et glandulaires. On trouve aussi dans ces glandes les cellules principales qui sont réparties sur le corps (partie verticale) et le fond de la glande (elles sont prismatiques/basses et contiennent des granulations de pepsinogène) On trouve aussi des cellules bordantes ou pariétales (ou cellules à HCL), elles bossèlent le corps des glandes et occupent la moitié superficielle des glandes Ce sont de volumineuses cellules sphériques ou pyramidales qui renferment un réseau intracellulaire de canalicules ramifiés en communication avec la lumière glandulaire. Ces canalicules résultent de l’invagination de la membrane plasmique apicale et sont recouverts de microvillosités Elles sont tres riches en mitochondries responsables de l’acidophilie cellulaire. Elles contiennent de nombreux lysosomes et également, dans le cytoplasme, des éléments tubulo vésiculaires qui, pendant les périodes de sécrétion vont migrer vers les canalicules et vont fusionner avec la membrane plasmique ce qui augmente le nombre de microvillosités Ces cellules bordantes sécrètent du HCL, de l’eau, le facteur intrinsèque et la Ghréline - le facteur intrinsèque est une glycoprotéine qui se combine avec la vitamine B12 et permet son absorption intestinale - Ghréline : opexygène et adypogène : responsable de la reprise de poids après un régime amaigrissant On trouve aussi des cellules neuro endocrines Elles sont intercalées avec les autres cellules mais peuvent aussi se regrouper en amas Pour finir, il y a des cellules gastriques qui sécrètent la gastrine Elles sont plus fréquente dans l’antre pylorique. 2. Estomac pylorique a) glandes pyloriques Elles sont espacées dans le chorion, il y en a 2 à 3 par crypte Elles sont tubuleuses contournées, à large lumière et constituées de cellules muqueuses qui apparaissent claires avec un noyau basal Le mucus de ces cellules protège la muqueuse et lubrifie le schyme (nom donné à la mixture gastrique présente à ce niveau (aliments broyés)) b) les cellules neuro endocrines Ce sont des cellules à gastrine, elles sont très nombreuses Elles ont un rôle dans la stimulation de la sécrétion de HCl, dans la motilité antrale et agissent par voie endocrine D) Muscularis mucosae La couche musculaire lisse circulaire interne envoie des relèvements vers l’épithélium (on les décrits comme relèvements mineurs et majeurs) Les contractions de ces relèvements vont faciliter la diffusion des sécrétions glandulaires Entre 2 relèvements majeurs, on a un lobule gastrique (la paroi de l’estomac est bombée entre les deux relèvements78) II. Sous muqueuses Cf : généralités III. Musculaire On trouve en plus une couche musculaire interne oblique épaisse au niveau de la grande courbure de l’estomac La couche circulaire s’épaissit pour former le sphincter pylorique IV. Séreuse Elle est péritonéale V. Pathologie La gastrite est la pathologie la plus fréquente, c’est une inflammation chronique de la muqueuse (l’ulcère en est la complication principale, surtout au niveau de l’antrum) Le suivi et le traitement sont indispensables car les ulcères évoluent le plus souvent en cancer Ulcères gastriques: principalement à cause de l’Helicobacter pylori. Cancers gastriques (2e cause de mortalité par cancer). Avec une relation importante entre alimentation et cancers digestifs. Tumeurs neuroendocrines Anémie de Biermer