herpes virus

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MODULE PATHOLOGIES INFECTIEUSES
LES HERPES VIRUS
Dr NGUYEN
21/03/05
I)
GENERALITES
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II)
Virus : on besoin d’une autre cellule pour vivre, multiplication intracellulaire, composé d’acide
nucléique (ADN, Arn) d’une capside, d’une enveloppe ou non
Herpès virus : ADN double brin, capside icosaédrique, et une enveloppe
8 herpès virus : herpès simplex virus 1 et 2 : HSV 1 et 2
Varicelle et zona : VZV
Epstein barr virus : EBV
Cytomégalovirus : CMV
human herpès virus : 6,7 et 8 : HHV
caractères communs : latence et persistance après infection : pas détecté par l’organisme car ne
sécrète rien. Récurrences : peuvent se réveiller et sécréter du virus avec ou sans signes cliniques.
Organisme de défend avec l’immunité cellulaire : forme grave si immunodépression cellulaire
(transplantés, corticoïdes, VIH…..)
expression clinique : primo-infection : phase de persistance virale, différent si patient est
immunocompétent ou immunodéprimé.
VARICELLE VZV
1) introduction
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l’homme est seul réservoir du virus
contamination : salive, vésicules
contagiosité +++
2) formes typiques
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incubation 14 jours inapparente
le + souvent enfant age scolaire, pas antécédents de varicelle, notion de contage dans les 15
jours.
Fièvre 38°
Adénopathies cervicales.
Atteinte cutanée : éruption maculeuse et prurigineuse, évolution de l’aspect (macule puis
vésicules puis croûtes), évolution topographique (cuir chevelu, tronc, muqueuses puis membres
avec respect des zones palmo-plantaires puis le visage)
Complication : surinfection, neurologique…
Guérison spontanée en 15 jours.
3) Formes compliquées
ADULTE : atteinte pulmonaire, rare mais + grave, survenant 1à 6 jours après l’éruption (toux,
hémoptysie, dyspnée, fièvre, insuffisance respiratoire aigue)
IMMUNODEPRIME : lésions bulleuses, hémorragiques, dissémination à tous les organes.
NOUVEAU-NE : grave, mortalité 30% (5 jours avant à 2 jours après l’accouchement)
CONGENITALE : lésions cutanées cicatricielles, anomalies oculaires et neurologiques dans
les 20 premières semaines de la grossesse.
4) Diagnostic
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Surtout clinique sinon recherche en laboratoire du virus.
5) Traitement
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III)
Symptomatique : traitement local, anti histaminique
Attention ASPIRINE contre indiqué car risque de syndrome de REYE : encéphalite
Traitement antiviral : formes sévères, ACICLOVIR IV (ex : ZOVIRAX)
Prévention : éviction scolaire jusqu'à disparition des croûtes.
ZONA
1) introduction
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du à la réactivation du virus VZV : le virus etait en latence dans les ganglions sensitif (le long
de la colonne) puis réactivation avec migration du virus vers la peau ce qui entraîne des
éruptions vésiculeuses localisée le long du trajet du nerf
favorisé par l’age et une immunodépression.
Survient surtout chez l’adulte de + de 50 ans.
2) Clinique
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Douleur aigue (brûlures) puis 2 à 3 jours après apparition d’un placard érythémateux puis 12 à
24 heures après apparition de vésicules, bulle, puis croûtes à J5-J7.
Plusieurs poussées d’une durée de 3 semaines environ.
Plusieurs localisations : zona thoracique, zona céphalique, zona ophtalmique (kératite,
paralysie oculomotrice)
3) Complication
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Douleurs post-zostériennes +++
Accès paroxystique dure jusqu'à plusieurs mois.
Hypoesthésie du territoire atteint.
Zona généralisé chers les immunodéprimés.
4) Diagnostic
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Clinique ou test laboratoire
5) Traitement
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Symptomatique : traitement de la douleur et soins locaux
Médical : ZELITREX chez les immunocompétent de plus de 50 ans (administration précoce
dans les 72 heures) ; ZOVIRAX IV chez les immunodéprimés.
SOINS LOCAUX VARICELLE ET ZONA :
 Ne pas utiliser de talc, de crème etc.……
 Prendre une douche ou un bain quotidien à l’eau tiède avec un pain ou savon dermatologique.
IV)
HERPES SIMPLEX VIRUS 1 ET 2
1) introduction
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HSV 1 et HSV 2
L’homme est le seul réservoir du virus
Contact direct cutanéo-muqueux (baiser, relation sexuelles, materno-fœtale)
Tropisme pour la peau et le système nerveux
HSV 1 : herpès buccaux, atteinte oculaire
HSV 2 : herpes génitales et herpes nouveau-nées
2) Primo-infection
 HSV 1 surtout dans l’enfance
 HSV 2 surtout adulte jeune (transmission sexuelle)
 Incubation 2 à 20 jours
 Souvent inapparente
GINGIVOSTOMATITE AIGUE : enfant de 1 à 4 ans, ulcération très douloureuses, altération de l’état
général, souvent hospitalisation, résolution en 15 jours.
ATTEINTE OCULAIRE : enfant +++, kérato-conjonctivite
HERPES CUTANES DE PRIMO-INFECTION LOCALISES : herpes traumatique (plaie, brûlure), faux
panaris herpétique.
PRIMO-INFECTION GENITALE : surtout HSV 2. Femme : vulvo-vaginite (œdème, vésicules), fièvre,
AEG, adénopathies inguinales bilatérales, éruptions vésiculeuses) dure 3 semaines. Homme : vésicules et
ulcération, urétrite dure 2 semaines.
HERPES NEONATAL : contamination lors de l’accouchement du fait du passage au niveau du vagin,
mortalité 85%, atteint cutanée vésiculeuse diffuse, nécrotiques et hémorragique, viscérale (ictère, détresse
respiratoire)
3) récurrences
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quelques semaines ou mois après la primo-infection.
Topographie : labiale, génitale, oculaire, digitale, thoracique.
Facteurs déclenchants : agression physique (froid, soleil), maladies infectieuses
(pneumopathie, méningites, grippe), neuropsychique (émotions, stress, fatigue), hormonaux.
Clinique : sensation de brûlure avec + ou – prurit ; placard érythémateux avec + ou + œdème,
vésicule en bouquet, croûte, disparition en 10 jours.
4) Formes particulières
MENINGO ENCEPHALITE HERPETIQUE : primo-infection ou récurrence, urgence thérapeutique car 80%
mortalité sans traitement, diagnostique par ponction lombaire (PCR herpes). Traitement : ACICLOVIR
(ZOVIRAX en IV).
HERPES GENITAL ET GROSSESSE : risque pour la mère : forme grave disséminée avec hépatite (car
immunodéprimé) ; enfant : mort in utero, prématurité ou si proche de l’accouchement herpes neo-natal.
IMMUNODEPRIME : atteinte cutanée et muqueuse diffuse chronique, atteinte viscérale.
SYNDROME DE KAPOSI-JULIUSBERG : primo-infection ou récurrence herpétique sur dermatose
préexistante (dermatite atopique), atteinte cutanée diffuse, décollement, surinfection bactérienne. Fièvre à 40° et
AEG. Dissémination viscérale possible.
5) Traitement
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2 molécules : ACICLOVIR (ZOVIRAX) per-os ou IV ou local
VALACICLOVIR (ZELITREX) per-os
herpes génital : per-os ACICLOVIR ou VALACICLOVIR.
Herpes cornéen : pas de corticothérapie, traitement local par ACICLOVOR ou IV si forme
grave.
Encéphalite herpétique : ACICLOVIR IV.
V)
INFECTION A CYTOMEGALOVIRUS
1) introduction
 l’homme est le seul réservoir.
 Anticorps présent chez 50% à 80% adulte de + de 40 ans.
 Transmission respiratoire, mais aussi salive, sexuelle, urines, lait.
 Problèmes chez l’immunodéprimé +++
2) clinique chez l’immunocompétent
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primo-infection : asymptomatique, ou fièvre isolée chez l’adulte jeune (2 à 6 semaines)
récurrence : asymptomatique.
3) Clinique chez l’immunodéprimé
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Infections viscérales (poumon, foie, rein, myocarde, tube digestif…)
Transplantation : infection opportuniste la plus fréquente
VIH : stade tardif (rétinite, digestive, neuro…)
4) Traitement
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VI)
Antiviraux : GANCICLOVIR (CYMEVAN)
VALGANCICLOVIR (ROVALCYTE)
CIDOFOVIR (VISTIDE)
FOSCARNET (FOSCAVIR)
INFECTION A EPSTEIN BARR VIRUS
1) introduction
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responsable de la mononucléose infectieuse.
Transmission salivaire « maladie du baiser »
90% population mondiale déjà eue.
Virus parfois associé à des cancers (pouvoir transformant)
2) Clinique
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Primo-infection : asymptomatique chez l’enfant ; bruyante chez l’adulte et adolescent
(mononucléose infectieuse) avec fatigue, fièvre à 38°, angine +++ si prise AMIXICILLINE
entraîne une éruption cutanée 90%, guérison spontanée en 3 à 4 semaines.
Récurrence : pas de récurrence symptomatique chez le sujet sain ; lymphome chez
l’immunodéprimé (VIH, greffe)
3) Traitement
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Repos
Rarement corticoïdes (gène respiratoire, anémie hémolytique)
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