philosophie comme réflexion éthique sur les valeurs (le Bien, le Mal, le juste, la responsabilité
... ) pour guider les conduites humaines > interrogation sur la vraie valeur des choses (qu'est-ce
qui est important dans notre vie ? Quelle vie voulons-nous vivre ?). > Question de notre
responsabilité (réfléchir sur le sens de nos actes et sur les conséquences de ceux-ci pour nous-
mêmes et pour autrui) dans le déroulement de notre existence (choix d'un métier, nos
comportements dans notre vie privée et sociale...
- (cf. au cours: " Il y a des choses qui dépendent de nous et il y a des choses qui ne dépendent
pas de nous.", Manuel, I).
- Ne pas chercher à comprendre l’ordre du monde (monde de la nature et monde humain) c'est
s'exposer à le subir et à souffrir. Comprendre le réel, c'est se donner le moyen d’agir en
connaissance de cause,( savoir ce qui est en notre pouvoir ou non) : c'est la condition même de la
LIBERTÉ.
2. Distinction entre l'homme et la bête... (-"Les bêtes brutes.. ils en sont capables.)
-thèse radicale: la philosophie distingue de l'animal / elle fait la dignité humaine. L'animal ("les
bêtes brutes") se borne à la seule satisfaction de ses besoins immédiats et se confond avec la
nature (vie instinctive) > sans philosophie, l'homme ne se soucie et ne se satisfait que de son
avoir, de la vie du corps, de ses biens matériels. - ("Les Hommes, dont la principale partie est
l'esprit..") = L'homme est un être duel (corps et esprit), attaché aux exigences et aux besoins de
la nature mais aussi être raisonnable, être de la transcendance ( propension à dépasser
l'immédiateté du besoin, du donné = ouvert à tous les possibles: projets, espoirs, pensées,
connaissances, quête de la vérité) = par la philosophie, l'homme peut accéder à la partie la plus
haute de lui-même (spiritualité) et peut comprendre l'ordre du monde et se situer par rapport à
lui.
- Mais cette tâche de penser est ardue > profession de foi humaniste et rationaliste de Descartes
(" je m’assure.” = je suis certain): chacun est capable de penser par soi-même (cf. "Le bon sens
est la chose du monde la mieux partagée..", Discours de la Méthode).
- Mais il y a nécessité de surmonter un obstacle d'ordre subjectif : le manque de confiance en
soi ('il y eh, a plusieurs qui n’y manqueraient pas, s’ils avaient espérance d’y réussir et sussent
combien, ils en sont capables"). La pratique de la philosophie n'est pas affaire de spécialistes ou
de dons intellectuels exceptionnels, mais de courage, de désir et de méthode. Il convient donc
faire le pari de ses propres capacités.
3. Le courage de Penser Par soi-même ("Il n’y a point... >fin).
Cette thèse pouvait sembler extrême > elle semble séparer franchement les philosophes et les
non- philosophes (plus proches des 'bêtes brutes'?). - En réalité, Descartes distingue surtout les
hommes selon qu'ils ont ou non le désir et le courage de se mettre à la "recherche de la sagesse
". Tous 'les hommes, dont la principale partie est l’esprit..." peuvent éprouver ce désir. - Chacun
est capable de "noblesse cliente' c càd.: désir d' élévation de la vie intérieure, spirituelle ( désir
"de. quelque autre grand bien' = rechercher la vérité, la beauté, la justice .... ) et refus de se
borner à la possession de biens matériels et aux seuls plaisirs immédiats ("une âme si fort
attachée aux objets des sens ' = honneurs, richesses, sensualité, paraître ... ) > risque de demeurer
dans la vie superficielle et illusoire.
( cf Spinoza: "Quand l'expérience m’eut appris que tous les événements ordinaires de la vie sont
vains et futiles .... je me décidai enfin de compte à rechercher s'il il n’existait pas un bien,