Histoire - Terminales L/ES - Thème 3 : Puissances et tensions dans le Monde de la fin de la
Première Guerre mondiale à nos jours
Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le Monde depuis les "14 points" du Président
Wilson (1918)
1
Sauf mention contraire, tous les documents cités proviennent du manuel d'Histoire Terminales Hachette
Istra, sous la direction de Vincent Adoumié et Pascal Zachary, 2012
Compte tenu du temps imparti pour traiter cette question (5/6H), chacun retiendra dans cette proposition
détaillée et totalement rédigée, les exemples qui lui semblent les plus pertinents pour étayer sa
démonstration.
Introduction : Pour les millions de téléspectateurs qui ont suivi, à travers toute la planète, les XXXe
Olympiades londoniennes de juillet-août 2012, il n'y a eu que peu de surprise à entendre un peu plus
fréquemment l'hymne national des Etats-Unis d'Amérique que les autres (46 fois pour 46 médailles d’or),
marquant ainsi la suprématie de la première puissance planétaire dans le domaine sportif, sa capacià
produire des athlètes de haut niveau participe à sa domination mondiale. Nation la plus riche de la planète
(et de loin), troisième puissance démographique, centre culturel multiforme tant dans les arts "nobles" que
dans la culture de masse, "gendarmes du monde", modèle politique démocratique abouti, les Etats-Unis
cumulent les premières places mondiales et apparaissent comme une puissance incontournable, même si
elle est défiée par de "nouvelles" puissances, en premier lieu la Chine, en ce début de XXIe siècle. Cette
puissance étatsunienne n’est, de fait, pas nouvelle : Etat relativement « jeune », les Etats-Unis, nés avec la
déclaration d’indépendance de 1776, puis la proclamation de la plus vieille constitution démocratique au
monde (1787), se sont progressivement construits tout au long du XIXe siècle. La fin de la Conquête de
l’Ouest et la guerre de Sécession (1861-1865) entraînent une stabilisation du territoire peine modifié
depuis le début du XXe siècle par l’ajout d’Hawaii et de l’Alaska), ce qui permet aux Etats-Unis de devenir une
puissance économique (Révolution industrielle précoce) et géopolitique (« libération » des Philippines et de
Cuba en 1898). Mais la Première Guerre mondiale apparaît comme une nouvelle étape : architectes
principaux de la victoire de 1918 malgré un engagement tardif, les Etats-Unis deviennent alors une grande
puissance planétaire, comme le montre leur place au sein du Conseil des Quatre (avec le Royaume-Uni, la
France et l’Italie), dont le but est de discuter des modalités d’après-guerre. Cependant, jusqu’aux années
1940, ils développent une puissance essentiellement économique et financière, limitant les interventions
politiques au niveau international. Cet isolationnisme, remis en question par l’attaque japonaise sur Pearl
Harbour, s’effondre totalement le 12 mars 1947 : en votant des crédits pour aider les anti-communistes
grecs, le Congrès américain bascule sans conteste vers une puissance assumée, qui entraîne un
rayonnement sans précédent des Etats-Unis à travers la planète, certes aujourd’hui un peu fragilisé.
Problématique : Quelles étapes ont permis l’affirmation et la domination planétaire des États-Unis depuis la
fin de la Première Guerre mondiale ?
I/ La tentation de la puissance sans engagement (1918-1945)
A/ L'échec du pacte Wilson et l'isolationnisme américain des années 1920
B/ Du jeudi noir à Nagasaki : fragilités et hésitations de la puissance américaine
II/ L’affirmation de la puissance dans le cadre de la bipolarisation du monde (1945-1991)
A/ Une puissance multiforme assumée
B/ Les inflexions de la diplomatie américaine dans le cadre de la guerre froide
III/ Les hésitations de la puissance depuis 1991
A/ Une hyperpuissance dans les années 1990 ?
B/ Une puissance qui s’érode ?
Histoire - Terminales L/ES - Thème 3 : Puissances et tensions dans le Monde de la fin de la
Première Guerre mondiale à nos jours
Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le Monde depuis les "14 points" du Président
Wilson (1918)
2
I/ La tentation de la puissance sans engagement (1918-1945)
A/ L’échec du pacte Wilson et l’isolationnisme américain des années 1920
Au sortir de la Première Guerre mondiale, les Etats-Unis constituent l’une des plus grandes
puissances de la planète. Economiquement et financièrement, d’abord, ils ont développé une économie
basée sur l’industrialisation et la consommation de biens qui a entraîné une forte hausse du niveau de vie de
la population dès le début du XXe siècle. En 1918, ils représentent plus de 40% de la production mondiale
totale, loin devant des puissances européennes fortement touchées par la guerre. Cependant, l’essentiel de
leur production est consommé par leur marché intérieur, fort de près de 100 millions d’habitants, ils
n’apparaissent donc pas encore bien inscrits dans les circuits commerciaux internationaux et leurs
investissements à l’étranger demeurent limités (doc. 5 p. 191). Militairement, ils ont fait la preuve des
capacités de leur armée à partir d’avril 1917 : leur engagement auprès des Alliés a bien entraîné la défaite
des puissances centrales, pour un coût humain relativement limité (un peu plus de 110 000 morts militaires).
Enfin, politiquement, le Président démocrate Woodrow Wilson, élu depuis 1916 pour un deuxième mandat,
apparaît comme l’un des hommes forts de la fin de la guerre, dans le cadre du Conseil des Quatre (une
réunion des quatre dirigeants lors de la Conférence de la Paix, qui a lieu à Paris en 1919, afin de régler les
litiges en Europe et dans le reste du Monde).
C’est fort de cette influence que Wilson propose, dans un message du 8 janvier 1918 présenté
devant le Congrès américain le 18, un règlement de la guerre qui constitue une synthèse des idéaux du
Président et des grands traits de la démocratie libérale : ce sont les « 14 points » de Wilson.
Ces « 14 points » servent de base pour la signature de l’armistice du 11 novembre 1918 et donc pour les
pourparlers de paix qui s’ouvrent dans le cadre de la conférence de Paris. Le 14 février 1919, Wilson y
développe d’ailleurs l’un des points les plus importants pour lui, la fondation de ce qu’il appelle « le
gouvernement du monde », c'est-à-dire la Société des Nations (SDN). Dans son esprit, la SDN doit être « l’œil
des nations, chargé de veiller sur l’intérêt commun un œil qui ne somnole pas, un œil partout vigilant et
attentif ». Ainsi, la souveraineté passerait des mains des Etats à celle de la SDN, évitant les « pactes
illégitimes » (les alliances) entre les Etats qui avaient conduits à la guerre, et permettrait d’aboutir à un essor
Etude de document les “14 points” du Président Wilson, 18 janvier 1918
Consigne : après avoir rappelé le contexte politique du document, vous montrerez quels grands thèmes Wilson
développe dans ses « 14 points ».
Il faut voir ici le refus de la guerre et la place accordée à la diplomatie, le respect des nationalités en Europe (pour
Wilson, il existe une hiérarchie politique entre les races, d’où le soutien qu’il apporte au colonialisme), la faveur
accordée au libre-échange, le règlement des questions de frontières et la création de la SDN.
Histoire - Terminales L/ES - Thème 3 : Puissances et tensions dans le Monde de la fin de la
Première Guerre mondiale à nos jours
Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le Monde depuis les "14 points" du Président
Wilson (1918)
3
des principes de paix et de libre-échange défendus par et favorables à la démocratie américaine. Ce
système apparaît bien comme une refonte totale des règles de l’ordre international auparavant établi.
Pourtant, le pacte wilsonien est rapidement un échec, d’abord à cause de l’attitude des Etats-Unis
eux-mêmes. Le Président Wilson ne réussit en pas à imposer ses idées dans son propre pays, marqué par la
politique d’isolationnisme : ni l’opinion publique, ni le Congrès, qui est passé aux mains des républicains lors
des élections de mi-mandat (novembre 1918), n’y sont favorables. Au final, les républicains rejettent le
Traité de Versailles le 19 novembre et le 19 mars 1919 (doc. 2 p. 194) refusent l’entrée des Etats-Unis à la
SDN : l’organisme créé par un président étasunien se fera donc sans son pays, ce qui est pleinement
confirmé par l’élection du républicain Harding en 1920. Les années 1920 constituent donc, officiellement, un
retour à la doctrine isolationniste, malgré la montée en puissance des Etats-Unis pendant la guerre.
Pourtant, l’isolationnisme des années 1920 n’est pas total, signe que la situation a changé par
rapport à l’avant-guerre. La ligne politique d’Harding, « America first », symbolise certes l’isolationnisme,
mais aussi une forme de nationalisme étasunien qui implique une défense des intérêts de son pays coûte
que coûte (par exemple en abaissant les quotas de migrants autorisés à entrer sur le sol américain afin de
favoriser l’emploi des Etasuniens doc. 4 p. 195). De fait, les Etats-Unis restent très actifs en Amérique
latine, leur « chasse gardée » depuis la doctrine Monroe (1823), ils développent leurs intérêts
économiques. Par exemple, United Fruit, entreprise étatsunienne fondée en 1899, contrôle dans les années
1920 90% du commerce de la banane en Amérique. Mais les Etats-Unis peuvent aussi agir en Europe, de
sorte à éviter la reprise de conflits qui pourraient gêner leurs intérêts commerciaux : par exemple, afin de
permettre à la République de Weimar de payer les colossales réparations de guerre qu’elle « doit » à la
France et au Royaume-Uni, et donc de permettre à ces Etats de rembourser les prêts accordés pendant la
guerre par les Etats-Unis et à leurs populations d’acheter des biens de consommation américain (doc. 4 p.
197), la diplomatie étatsunienne impulse des plans tels le plan Dawes (1924). De la même façon, le
secrétaire d’Etat signe en 1928 le Pacte Briand-Kellog qui adopte une posture résolument pacifiste.
L’isolationnisme américain n’est donc en fait qu’un levier plus ou moins utilisé pour permettre à la puissance
économique des Etats-Unis de s’épanouir dans les années 1920.
B/ Du jeudi noir à Nagasaki : fragilités et hésitations de la puissance américaine
De fait, les années 1920 sont bien celles de l’épanouissement économique des Etats-Unis. Grâce à
quelques secteurs extrêmement dynamiques (chimie, automobile, bâtiment), les Etats-Unis possèdent une
croissance économique forte et développent des investissements à travers toute la planète (doc. 5 p. 195).
Par exemple, The Ford Motor Company, implante des usines et développe ses marchés dans le Monde,
notamment en Europe, tout au long des années 1920, ce qui entraîne de forts succès : en 1932, en pleine
dépression mondiale, Ford produit un tiers des automobiles de la planète. Parallèlement, les Etats-Unis
développent des innovations qui leur permettent pour la première fois d’apparaître comme une puissance
technique majeure : c’est le cas par exemple dans l’aviation, les premières entreprises américaines de ce
secteur émergent dans les années 1920, comme American Airlines ou United Airlines. Cependant, ces succès
cachent en fait des faiblesses structurelles : surproduction, faiblesse de l’épargne et inégalités des salaires
qui entraînent un krach boursier au New-York Stock Exchange le 24 octobre 1929 (jeudi noir).
Histoire - Terminales L/ES - Thème 3 : Puissances et tensions dans le Monde de la fin de la
Première Guerre mondiale à nos jours
Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le Monde depuis les "14 points" du Président
Wilson (1918)
4
A partir de l’hiver 1929, la dépression s’installe aux Etats-Unis et, par effet domino, dans tous les
pays industrialisés (sauf l’URSS), signe de la place prédominante des Etats-Unis dans les finances mondiales.
Le président Hoover alors au pouvoir replie encore plus les Etats-Unis sur eux-mêmes, concentrant tous ses
efforts sur la résolution d’une crise qui entraîne des faillites bancaires en cascade, puis d’autres entreprises,
d’où une montée du chômage (près de 25% de chômeurs à l’apogée de la crise en 1933) et une dégradation
du niveau de vie global des Américains. Mais la politique protectionniste de Hoover est un échec qui favorise
l’arrivée au pouvoir d’un wilsonien, le démocrate Franklin Delano Roosevelt, aux affaires à partir du 4 mars
1933. Bien que peu favorable à l’isolationnisme américain, il préfère s’engager dans cette voie pour
contenter l’opinion et se concentre sur la résolution de la crise. Il lance donc son New Deal (composé de
mesures sociales pour aider les plus pauvres, de réformes bancaires et du Social Security Act de 1935) qui
réorganise totalement le système économique et financier américain et réussit à partiellement résoudre la
crise : en 1939, le PIB des Etats-Unis est revenu à son niveau de 1928 et le chômage a régressé à 15% de la
population active.
Cependant, la résolution de la dépression a entraîné une absence quasi-totale des Etats-Unis sur la
scène internationale dans les années 1930, concrétisée par les Neutrality Acts de 1935-1937 qui ont pour but
d’éviter aux Etats-Unis d’être entraînés dans une nouvelle guerre européenne. Cet isolationnisme forcené
n’est cependant pas du goût du Président, qui prépare l'opinion et le Congrès à un éventuel changement de
politique (il commence par exemple à alerter l’opinion, sans grand succès, lors de l’invasion japonaise de la
Chine en octobre 1937, arguant que « l’anarchie internationale détruit les fondements de la paix »), car l’Axe
apparait de plus en plus comme une menace pour la paix et la démocratie libérale. Avec l’invasion de la
Pologne par Hitler et le choc de la défaite française de mai 1940 (comme beaucoup, l’opinion publique
américaine pensait l’armée française invincible…), Roosevelt relance son projet, déjà évoqué en 1938, de
remplacer les Neutrality Acts par la loi dite « Lend-Lease » ou « prêt-bail », qui est votée le 11 mars 1941
après la réélection de Roosevelt de novembre 1940 : les Etats-Unis prêtent au Royaume-Uni resté seul en
guerre contre l’Axe (puis à l’été à l’URSS dès le déclenchement de l’Opération Barbarossa, le 22 juin 1941)
des armes pour la durée de la guerre. Roosevelt proclame aussi avec Churchill la Charte de l’Atlantique le 14
août 1941, ce qui permet aux Etats-Unis, au nom de la liberté de navigation sur les mers (article 7), de
contrôler l’intégralité de l’Atlantique nord et d’éviter qu’y croise la marine de l’Axe. Cependant, l’opinion
américaine n’est toujours pas prête pour l’entrée en guerre : c’est l’attaque d’une base militaire avancée
dans le Pacifique qui en est donc le déclencheur.
Au lendemain du 7 décembre 1941, la situation change totalement aux Etats-Unis : le conflit, jusque
distant, vient toucher le patriotisme américain, et la population accepte donc sans rechigner l’entrée en
guerre de leur pays le 11 pour venger Pearl Harbour. La Seconde Guerre mondiale apparaît alors comme
l’étape qui permet le passage à une superpuissance assumée de la part des Etats-Unis. Ces derniers font en
effet la preuve de leurs puissance économique et financière : les Etats-Unis s’orientent vers l’effort de guerre
sans abandonner les autres secteurs, ce qui, associé à l’intégrité d’un territoire éloigné des combats, permet
de définitivement redresser l’économie américaine, par exemple en absorbant les chômeurs restants. De
plus, la puissance militaire des Etats-Unis entraîne la victoire : les opérations réussies s’enchaînent à partir
de 1943, les campagnes de France et d’Italie laissant apparaître la force de frappe terrestre en 1944, tandis
que la guerre du Pacifique montre la domination des mers par les Etats-Unis d’Amérique. Les bombes
atomiques d’Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août 1945) sont aussi la preuve de la supériorité technique des
Histoire - Terminales L/ES - Thème 3 : Puissances et tensions dans le Monde de la fin de la
Première Guerre mondiale à nos jours
Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et le Monde depuis les "14 points" du Président
Wilson (1918)
5
Etasuniens. Enfin, Roosevelt développe une puissance diplomatique assumée : en rencontrant plusieurs fois
Staline et Churchill (par exemple à Yalta du 4 au 11 février 1945), en jetant les bases avec d’une nouvelle
organisation internationale prompte à remplacer la SDN, dans laquelle la place centrale des Etats-Unis est
définitivement actée par son successeur Truman lors de la signature de la Charte de San Francisco le 26 juin
1945 (création de l’ONU), il permet à son pays d’atteindre le rang politique équivalent à sa puissance
économique. Tout comme son allié soviétique, les Etats-Unis deviennent donc, par la Seconde Guerre
mondiale, une superpuissance rayonnant sur le Nouvel Ordre mondial de 1945.
II/ L'affirmation de la puissance dans le cadre de la bipolarisation du monde (1945-1991)
Avec les dissensions, puis la rupture consommée entre les vainqueurs de la Seconde Guerre
mondiale, les Etats-Unis doivent assumer les responsabilités de la victoire. Leur opposition avec l'URSS
renforce leur statut de superpuissance multiforme porteuse d'un projet planétaire revendiqué.
A/ Une puissance multiforme assumée
Dès les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés mettent en place les bases de
reconstruction d'un nouvel ordre mondial. La refondation du système économique mondial est un enjeu
essentiel. La guerre a permis aux Etats-Unis d'accroître leur puissance économique, leur PIB double
quasiment à l'occasion de la guerre, ils représentent en 1945 la moitié de la production industrielle
planétaire et possèdent près des deux tiers du stock d'or mondial. Cette puissance est renforcée par la mise
en place d'institutions internationales qu'ils dominent dans le cadre du système de Bretton Woods de juillet
1944 : le Fonds Monétaire International doit permettre la régulation du système monétaire mondial, quand
la BIRD, future Banque mondiale, doit financer les projets de reconstruction d'un monde meurtri. Ces deux
institutions ont leur siège à Washington. Cependant, le "rêve" d'un nouvel ordre mondial pacifié est vite
contrarié par les tensions entre les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
Afin d'empêcher le communisme de se répandre au-delà de sa sphère d'influence d'alors, le
Président des Etats-Unis énonce, dans son discours au Congrès du 12 mars 1947, la doctrine Truman
s'appuyant sur l'idée du containment. Les Etats-Unis s'affirment à travers celle-ci comme un modèle
politique, celui de la démocratie libérale, dont l'objectif est le triomphe des valeurs dont ils se veulent
porteurs : démocratie, liberté, capitalisme. Cela marque le début de la guerre froide et de la bipolarisation
planétaire. Afin de concrétiser la doctrine Truman est mis en place le plan Marshall (5 juin 1947) d'aide à la
reconstruction de l'Europe. Celui-ci constitue bien une arme économique et politique, car la reconstruction
de l'Europe doit permettre d'intégrer celle-ci dans la sphère d'influence étasunienne et consolider les
intérêts des Etats-Unis dans un espace géostratégique majeur, tout en favorisant la libéralisation des
échanges. De plus, les tensions de la guerre froide amènent les Etats-Unis à intervenir constamment à
l'étranger grâce au complexe militaro-industriel et à intégrer un nombre croissant d'Etats dans des systèmes
alliances militaires (OTAN en 1949) ou par des accords bilatéraux qui doivent permettre de contenir la
poussée soviétique (doc. 2 p. 201). Puissances économique et politico-militaire sont les deux vecteurs
essentiels de ce que l'on appelle le Hard power.
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!