1-Programme et Parti architectural

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1-Programme et Parti architectural
Le Parc André Citroën (13 ha), sur l'emplacement des anciennes usines Citroën, est devenu un
des espaces verts les plus importants de la capitale. C'est l'idée du "jardin en mouvement" qui
a été retenue pour la conception du dernier-né (fin du chantier en 1992) des grands espaces
verts de Paris.
Pour terminer l'axe principal du jardin et dans le principe de concilier architecture et nature,
Patrick Berger a réalisé deux grandes serres, posées sur des socles minéraux pensés par Jean-
Paul Viguier, de part et d'autre de l'axe : l'une abritant un parc méditerranéen, l'autre des
orangers en pots. Se sont des éléments majeurs du jardin commandant la perspective. Ils
structurent l'espace du parc.
2-Aspects Techniques
Les deux grandes serres sont identiques. Posées sur un socle minéral, elles se caractérisent par
huit colonnes en teck de 15 mètres de haut chacune, auxquelles se fixe la structure métallique
pré-tendue et porteuse de la surface vitrée. Remarquable par sa finesse et sa discrétion, la
structure supporte, via des rotules, la surface transparente : la peau de verre pensée par Peter
Rice (ingénieur qui est déjà connu pour son intervention au centre Georges Pompidou et pour
les verrières de la Villette). Les câbles ont été pré-tendus, précontraints de manière à résister
aux efforts du vent quelque en soit le sens. C'est le système du vitrage extérieur agrafé qui a
été retenu comme solution d'enveloppe. Il permet une transparence extrême des façades et
laisse ainsi passer sans retenu les rayons du soleil.
De base rectangulaire de 15 m par 45 m, soient 675 m², les deux serres sont couvertes d'une
peau de verre maintenue par un squelette métallique. Les portes, quant à elles, se veulent
lourdes et opaques. Elles se détachent et se découpent dans la légèreté du verre marquant
clairement l'entrée.
Six autres serres, de plus petite taille, avec un système constructif dans le même ordre d'idée,
organisent et structurent les jardins latéraux.
3-Commentaires
Les serres du Parc André Citroën, nous donnent à voir entièrement leur structure : la lisibilité
et la simplicité sont de mises. Tout est dévoilé et pourtant on ne nous dévoile pas le secret !
Celui de comment réaliser un volume à la fois simple, équilibré, dynamique, fin et où on se
sent bien. Tout réside dans les proportions et le dimensionnements des éléments. Patrick
Berger nous offre une leçon sur les subtilités qui rendent un projet harmonieux et équilibré.
L'association du bois avec le verre et l'acier ajoute une touche de matérialité et de chaleur au
système. Elle est tout à fait heureuse dans ce projet et permet notamment une mise en tension
des différentes parties architecturales.
Ce parc est apprécié par les Parisiens : il est, dès que le soleil nous gratifie d'un rayon,
particulièrement fréquenté. Il est dû à une association efficace entre paysagistes et architectes
: une complémentarité nature / architecture.