L’AUTORITE :
SANCTIONS ET PUNITIONS
Entrainement à l’oral :
Analyse de textes : L’école et l’autorité par Jean Lombard ; L’autorité par Michel Serres
Punition : on punit l’individu.
Sanction : on sanctionne l’acte.
Quelle est l’autorité légitime dans une société démocratique laïque qui se fixe comme objectif de former
des citoyens libres et autonomes ? L’autorité qui se fonde sur les savoirs.
Pour M. Serres, le sujet est libre ou non de « s’en débarrasser » (des savoirs). Pour Lombard, cela est
impossible. On peut s’y opposer, les contester mais on ne peut pas les rejeter car sans l’accès aux savoirs,
on se soumet à la loi du plus fort. On s’asservit.
Pour Serres, l’autorité a 2 origines : l’une animale et l’autre humaine qui s’inscrit dans les mots. La
première inscrit l’autorité dans un rapport de force : le dominant défend le groupe contre la violence mais
il peut lui-même devenir le prédateur du groupe (une autorité engendre la violence). La seconde cherche à
augmenter l’intelligence comme le montre l’étymologie du mot. En conséquence, pour Serres, l’autorité
qui n’augmente pas, est insupportable. On peut donc la refuser, s’en débarrasser. Mais ainsi on tombe
dans le puerocentrisme.
Pour Lombard, on ne peut penser l’autorité en dehors de la tradition car il n’y a rien de plus fort que le
savoir et la tradition. Ainsi il s’inscrit contre Sparte (rival d’Athènes), contre la loi du chef de bande, du
groupe, du leader d’opinion... Cette contrainte disparaîtra d’elle-même, elle est passagère. Elle n’est pas
incompatible avec le refus ou l’opposition car ce sont des atouts pour les acquisitions intellectuelles et
morales qui visent l’école.
L’école est obligatoire. Que ce soit les parents ou les élèves, personne ne peut s’en débarrasser sous
prétexte qu’il ne serait pas augmenté. L’éducation nationale transmet des savoirs communs à tous les
élèves qui peuvent ou pas leurs convenir. Elle permet la libre expression, le libre choix de certaines
activités (parcours de lecture, pièce de théâtre...).
Conclusion :
L’école est aux services des élèves et des parents qui ne sont pas libre de la refuser. Sinon ce serait le
risque d’un retour à la barbarie (ce dont atteste parfois les comportements de certains jeunes en rupture
avec elle).
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