HISTOIRE DE BARCELONE (ANTIQUITE ET MOYEN ÂGE)
-Fondation de la ville romaine de Barcino sous Auguste (-15)
-Murailles romaines
-La voie Auguste traverse la ville (de Rome à Cadix)
-Barcelone, siège épiscopal (350)
-Barcelone, Hôtel de la monnaie (ceca) sous les Visigoths.
-Louis le Pieux, fils de Charlemagne, reconquit Barcelone en 802, en chassant les Musulmans.
-Barcelone : assiégée et parfois saccagée par les Musulmans à plusieurs reprises (852, 861,
956, 966, 971, 974 et 985).
la mort de Wifredo el Velloso (897), le comté de Catalogne devient héréditaire, toujours
comme Marche Hispanique de l’Empire carolingien.
-Borrell II (966-992) ne prête pas serment comme vassal d’Hugues Capet.
-Alphonse I le Chaste (1162-1196), fils de Raymond Berenguer, comte de la Catalogne, et de
Peronella, ritière du royaume d’Aragon, devient le premier roi de la Couronne catalano-
aragonaise.
-Sous Jacques I (1208-1276) et Pierre III (1240-1285), c’est la période de splendeur de
Barcelone :
1225 : Construction des chantiers navals (Atarazanas, en espagnol ; Drassanes, en catalan.
1232-1245 : Reconquête du royaume de Valence.
1265 : Conseil de Cent. (Construction du bâtiment actuel : 1373)
1282 : Création des Cortes (Parlement) en Catalogne.
1282 : Annexion de la Sicile.
1284 : Première Charte municipale, privilège octroyé par le roi.
-Le Bas moyen Age (XIV-XV) est pour Barcelone une période de crises successives,
politiques et économiques, en dépit de l’expansion territoriale de la couronne d’Aragon.
1298 : Première pierre de la cathédrale de Barcelone.
1326 : Annexion de la Sardaigne.
1343-1349 : Reconquête des Baléares.
1359 : Palais Royal (Saló del Tinell).
1329-1383 : Construction de l’église de Santa María del Mar.
1381-1383 : Crise financière en Catalogne.
1399 : façade gothique du bâtiment abritant le Conseil de Cent (actuel Hôtel de Ville).
1402 : Construction du Palais de la Generalitat (gouvernement de la Catalogne (façade du
bâtiment : fin XVI).
1416-1458 : Royaume d’Alphonse V d’Aragon le Magnanime.
1443 : Annexion du royaume de Naples.
-Guerre Civile (1462-1472) à Barcelone et en Catalogne entre les partisans de la Biga
(oligarchie urbaine) et la Busca (classes populaires).
HISTOIRE DE BARCELONE (Époque moderne et contemporaine)
-1493 : Les Rois Catholiques reçoivent Christophe Colomb à Barcelone, au Palais Royal du
Tinell, de retour de son premier voyage en Amérique.
-1494 : Un Conseil d’Aragon est créé en Castille, s’occupant des affaires de la Catalogne, du
Royaume de Valence et d’Aragon proprement dit. La Couronne d’Aragon maintient, tout de
même, ses monnaies propres, une triple fiscalité différente de celle de Castille et les
institutions politiques ; dans le cas catalan, la Generalitat, les Cortes et le Conseil de Cent,
organe municipal de Barcelone.
-1498 : Réforme municipale de Ferdinand II (Roi Catholique d’Aragon et de Castille) : la
mairie de Barcelone est pacifiée grâce, en partie, à la inseculación. La petite noblesse
commence à faire partie du Conseil des Cent.
-1557 : Construction du Palais du Lloctinent, demeure du Vice-roi, à côté du Palais Royal.
-1597 : Construction de la façade du palais de la Generalitat, place San Jaume.
-1640 : Révolte des Segadors, à Barcelone, contre la tentative du Comte-Duc d’Olivares de
création d’une armée entièrement espagnole. Pau Claris proclame la République catalane,
mais incapable de se défendre, la Catalogne fait appel à la France, qui occupe le comté durant
quelques années. En 1652, les Français sont chassés de la Catalogne par l’armée de Philippe
IV.
-En 1553, la population de Barcelone par rapport à celle de la Catalogne représente 9,4% des
Catalans ; en 1718 : 8,3%.
-Au cours du XVIIIe siècle, Barcelone subit trois transformations importantes : la construction
de la forteresse militaire de la Ciudadela et du quartier populaire, des marins pêcheurs, de la
Barceloneta, à l’Est, ainsi que le percement et l’urbanisation du boulevard de las Ramblas, au
milieu du Quartier Gothique.
-1714 : Suite à la révolte contre Philippe d’Anjou, (Felipe V), premier roi Bourbon
d’Espagne, la Catalogne perd son autonomie fiscale, financière et politique. C’est le Decreto
de Nueva Planta.
-1765 : Neuf ports espagnols sont autorisés à faire directement du commerce avec les colonies
américaines, parmi lesquelles Barcelone.
-En 1787, la population de Barcelone par rapport à celle de la Catalogne représente 11% des
Catalans ; en 1950 : 39% !
-1804 : 104 petites industries textiles à Barcelone ! En 1834 : 341 !
-1808-1812 : Barcelone occupée par l’armée de Napoléon. La Catalogne est rattachée en 1810
à la France, avec d’autres régions espagnoles au Nord de l’Ebre.
-Au XIX siècle, le théâtre de la Santa Creu, puis, le Liceo, en 1848, animent la vie théâtrale et
musicale de la ville au plus haut niveau européen. Par contraste, le quartier du Raval, terrains
vagues entre les deux enceintes de murailles jusqu’à cette époque-là, devient un
arrondissement marginal, ouvrier, gradé. Une des zones sera appelé le Barrio Chino, la
Quartier Chinois. En effet, en 1856, le prolétariat représente 33% des Barcelonais.
-En 1843, au moment la ville s’apprête à démolir les murailles, le général Espartero lance
un bombardement contre Barcelone !
-Le nouveau Paseo de Gracia, boulevard plus large que las Ramblas, et mieux éclairé depuis
1853, grâce aux réverbère à gaz. À partir de 1891, c’est le boulevard préféré des architectes
modernistes.
-1854-1859 : Le plan et le projet de l’Ensanche (Eixample, en catalan), conçu par l’architecte,
Ildefonso Cerdà, sont approuvés par le Gouvernement central.
-Une seule année, 1872, est significative de l’ampleur de l’Ensanche : 1 319 logements
construits, autrement dit : 204 700 mètres carrés nouveaux!
-1878 : Connexion ferroviaire entre Barcelone et la frontière française.
-1909 : Percement de la Vía Layetana.
-1926 : Première ligne de métro à Barcelone.
-La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle est l’âge d’or de Barcelone : les peintres
modernistes, comme Rusiñol, Casas, amis de Picasso, et les architectes modernistes : Gaudí,
Domench i Montaner, Puig i Cadalfach…Puis, c’est le tour des Noucentistes, sous la direction
intellectuelle d’Eugeni d‘Ors, et des avant-gardistes : Dalí, Salvat-Pappasseit, Barradas, les
architectes du GATCPAC…
-Barcelone : ville d’Expositions Universelles (1888 et 1929), des Jeux Olympiques (1992) et
du Forum des Cultures (2004). L’arc du Triomphe, le parc de la Ciudadela, le « Pueblo
Español », la place d’Espagne, les stades olympiques, la « Vila Olimpica » (le quartier
Olympique), enfin, l’aménagement du Bessós, en dérivent, respectivement.
-Entre 1919 et 1923, c’est une période de lutte féroce entre les mouvements ouvriers, épris de
justice, et la patronale, veillant toujours à ses intérêts. Parfois les affrontements sont armés.
-Entre 1937 et 1939, Barcelone devient la capitale non seulement de la Catalogne, mais aussi
du Gouvernement Basque et de la République Espagnole. La ville subit, une fois de plus, des
bombardements meurtriers. En 1930, elle est occupée par les franquistes qui interdisent toute
manifestation de culture nationale catalane et l’usage publique du catalan.
-Au début des années soixante, sur quatre ans, Barcelone voit arriver 800 000 personnes, en
provenance du Sud et de la Galice, qui s’entassent dans la périphérie.
-En 1979, la Catalogne récupère son autonomie grâce au rétablissement de la démocratie en
Espagne. Barcelone devient une ville de référence en Europe, qui concilie les services,
l’industrie, le tourisme et la culture. Selon certains spécialistes un « modèle » urbanistique,
selon d’autres secteurs, plus critiques, un modèle très loin d’être parfait.
-Barcelone est la ville de référence en Espagne au niveau de l’édition (30-40%), du design, de
la mode et de la BD.
-Après l’étape de développement effréné de la fin du Franquisme, Barcelone renouvelle, à
partir des années 70, ses quartiers historiques, améliore et élargit son équipement culturel
(MNAC, MACBA, Auditori, Museo de Historia de Cataluña), ses parcs (Creueta del Coll,
Parc de l’Espagne industrielle) et ses moyens de transports (liaison AVE, train haute vitesse,
avec Madrid, Terminale 1 à l’aéroport…).
-En 2007 : 16,5% de la population de Barcelone n’a pas la nationalité espagnole…Vers une
sorte d’ « auberge espagnole » ? Ou plutôt vers une identité post-nationale ? Parmi les 267
000 étrangers figurant sur le padrón (le recensement), 58 792 appartiennent à l’Union
Européenne et 208 415 aux autres pays du monde.
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