des pleines lunes. D'autres rythmes, encore plus lents, saisonniers, bi-annuels, annuels, voire tous les trois ou cinq ans,
sont repérables chez certains d'entre nous : signes dépressifs minimes survenant chaque année à la même période,
besoin plus important de sommeil et sensibilité accrue aux infections en hiver.
Un exemple de rythme circamensuel : les menstruations
Chez les mammifères en général trois organes interviennent principalement dans la sécrétion d’hormones régulant
l’activité sexuelle : Les gonades, l’hypophyse et l’hypothalamus dans la partie inférieure du cerveau. Les ovaires
sécrètent deux hormones essentielles : l’œstradiol et la progestérone qui agissent principalement sur la maturation des
ovocytes. L’hypophyse libère dans le sang deux hormones appelées FSH et LH, elles commandent l’activité des
gonades. L’hypothalamus secrète une hormone : la GnRH qui va agir sur les cellules du lobe antérieur de l’hypophyse.
Le cycle menstruel comporte deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéale. Au cours de la phase folliculaire,
sous l’action du FSH, des ovocytes sont sélectionnés dans les ovaires et reprennent leur croissance normalement
interrompue depuis la vie anténatale. Ces follicules sécrètent de l’œstradiol qui passe dans la circulation sanguine.
Après sept à huit jours, un follicule se différencie par une croissance plus rapide, c’est ce follicule qui arrive à
maturation au cours du 14° jour du cycle. L’élévation en oestradiol dans le sang déclenche par rétroaction le pic de LH
du milieu du cycle. Ce pic provoque l’expulsion de l’ovule dans la cavité péritonéale.
La phase lutéale est la période qui précède les règles, elle dure entre 12 et 14 jours. Le follicule qui a libéré l'ovocyte
cicatrise très vite et devient le corps jaune, il produit une quantité importante de progestérone. La progestérone a pour
but de préparer la muqueuse utérine à la nidation de l'œuf.
Lors du cycle menstruel de la femme, les rétroactions positives et négatives s’imbriquent les unes à près les autres de
telle sorte que ce cycle se répète tout les 28 jours environs. Juste après les règles a concentration en oestradiol devient
très faible et provoque la sécrétion de FSH et, en moindre quantité, de LH. La FSH provoque la croissance des
follicules et la production d’œstradiol. Lorsque la concentration en oestradiol est suffisante, cette hormone déclenche
la sécrétion massive de LH et de FSH permettant l’ovulation, en effet la LH provoque la rupture du follicule qui a mûri
et la libération de l’ovocyte dans une trompe. Puis la LH stimule la transformation du follicule ouvert en corps jaune.
Sous l’action couplée de la LH et de la FSH, le corps jaune produit d’importantes quantités de progestérone et
d’œstradiol afin de préparer les muqueuses utérines à une éventuelle nidation en cas de fécondation. Sinon ces
hormones vont par rétroaction négative, diminuer la production de LH et FSH. Le corps jaune va alors régresser,
provoquant alors la diminution de secrétions ovariennes puis les règles.
En résumé, les menstruations tout comme bien d’autres phénomènes corporels, résultent de rythme biologiques très
complexes. Malgré cela, les scientifiques cherchent tout de même à les comprendre en espérant qu’un jour ils pourront
soigner bien des maladies (dans notre cas hyperménorrhées, aménorrhées, etc.…) en comprenant ces mécanismes.
Rythme circannuel
Il est très facile de prouver expérimentalement la réalité des rythmes de la reproduction chez les animaux mais qu'en
est t'il pour l'être humain ?
L'activité sexuelle est basée sur la variation des activités neuronales et hormonales. Les variations annuelles de
l'activité sexuelle des mâles de nombreuses espèces vertébrés (dont l'homme) sont liées à celle d'une hormone : la
testostérone. Cette hormone n'est qu'un des facteurs qui contrôlent le rythme annuel de l'activité sexuelle et non pas
l'unique facteur (autre hormone : la prolactine chez le bélier par exemple). Cependant, chez l'homme, seul le rythme
annuel de sécrétion de testostérone est identifié comme étant lié à l'activité sexuelle, bien qu'il en existe sûrement
d'autres.
En étudiant la sécrétion de la testostérone, on constate qu'il existe un rythme circannuel endogène de l'activité des
gonades chez le mâle (testicules). Ainsi, on peut observer une activité maximale des diverses fonctions testiculaires, y
compris un pic de sécrétion de la testostérone à la fin de l'été et au début de l'automne. Au contraire, le creux de
l'activité sexuelle de l'homme, comme celui de la sécrétion de testostérone se situerait en février-mars.
Ce rythme circannuel a de nombreuses conséquences sur la société. Effectivement, il en résulte un fort pic de
naissance en mai car l'activité sexuelle est à son maximum au moi d'août, neuf mois plus tôt. Une étude commune
entre différents scientifiques américains et français de Houston et Paris a également pût mettre en évidence l'existence
d'un rythme annuel du nombre de viols. Le pic se situe en août-septembre et le creux en février-mars. Lorsqu'un
violeur est jugé, condamné, mis en prison, puis relâche dans un délais plus ou moins bref, la récidive a alors souvent
lieu en août-septembre. La recrudescence des viols vers la fin de l'été est maintenant un fait établi. Informer de