métanéphros augmente également de volume et il migre en direction craniale/ en direction de
l’ébauche surrénalienne et se croise avec le mésonéphros.
Fin M2
La situation s’est inversée. Le cloaque s’est divisé en un sinus uro génital ventral et le
métentéron qui lui reste dorsal et qui donnera le futur rectum. Dans le métanéphros qui
maintenant est en situation craniale par rapport au mésonéphros, le bourgeon urétéral continue
ses ramifications et le métanéphros (qui va donner le rein) va remonter jusqu’au contact de
l’ébauche surrénalienne. Il en résulte un allongement du bourgeon urétéral (futur uretère). Le
mésonéphros a migré en direction pelvienne (caudale) mais le mésonéphros régresse alors que
l’ébauche gonadique qui se développe.
Développement des ramifications dans le métanéphros.
Initialement, il y a un petit bourgeon de métanéphros qui est sphérique avec le bourgeon
urétéral qui atteint le parenchyme métanéphrotique. La subdivision se fait 2 par 2 c’est à dire
que le bourgeon urétéral qui est intra parenchymateux va se diviser en 2, puis en 4 et ainsi de
suite. Donc division deux par deux avec des ramifications du bourgeon urétéral jusqu’au 15ème
ordre. Ces subdivisions modifient la surface du métanéphros et la surface présente des
bosselures (autant que de subdivisions) et le nouveau né présente un rein « polylobé » et qui
va le rester en surface jusqu’à l’age de 6 ans. C’est seulement après que la surface du tissu
rénale devient lisse, convexe, régulière.
Comment se connecte le tissu métanéphrotique avec le bourgeon urétéral ?
Initialement sur chacune des terminaisons du bourgeon urétéral il y a une condensation de
cellules métanéphotiques qui forment un tissu compact, ce sont des îlots cellulaires compactes
au contact de l’extrémité des bourgeons. Ce tissu compact va tout d’abord se segmenter pour
donner des îlots indépendant les uns des autres vis à vis de chaque bourgeon urétéral. Ces îlots
vont ensuite se creuser, c’est le phénomène de vacuolisation. Ces vacuoles qui sont au début
sphériques et qui coiffent le bourgeon urétéral vont ensuite s’allonger en tubule, c’est la
tubulisation. Enfin on a une organisation avec un glomérule qui est l’élément le plus
périphérique qui a une forme de cupule concave à son sommet, glomérule qui se poursuit par
un tubule initialement court mais qui va considérablement augmenter en longueur. Le tubule
devient ensuite un tube contourné distal et celui ci devient perméable, se connecte avec le
tube collecteur. Le tube contourné distal provient du métanéphros alors que le tube collecteur
provient du bourgeon urétéral. Le rein devient fonctionnel entre M5 et M7 de la vie intra-
utérine. Cette jonction entre tube contourné distal et tube connecteur se réalise la plupart du
temps mais elle peut manquer : les deux canaux peuvent rester imperméables l’un par rapport
à l’autre donc malgré tout il y a production d’urine, une dilatation de l’ensemble
glomérule/tubule et la formation d’un kyste dans le tissu rénal. Ce phénomène est fréquent
c’est à dire une poche d’eau, il est banal lorsqu’il est isolé mais il peut y avoir un grand
nombre de tubes contournés qui ne se connectent pas avec leur tube collecteur ce qui forme
une polykystose rénale : reins polykystiques qui aboutissent tôt ou tard à l’insuffisance rénale.
Evolution des canaux sur une vue de face de l’appareil urogénital à la S6.
Le pronéphros dans la situation craniale a quasiment disparut, il reste quelques reliquats
cellulaires. L’ébauche surrénalienne (point fixe) continue son développement, c’est une
structure qui est la plus craniale. Ensuite c’est le mésonéphros qui est encore volumineux à
S6, qui voit à sa surface le développement de la gonade sur la crête génitale et qui possède sur
sa face latérale son canal collecteur : le canal de Wolff. Celui ci va ensuite avoir une direction
caudale et médiale mais avec un trajet rectiligne et au cours de son trajet il reçoit le bourgeon