III. Demande globale et prise en compte de l`économie réelle

Chapitre 2 : la détermination des grandeurs économiques par la
demande globale
La détermination du produit national et de son rythme de croissance dépend de la
demande globale et donc de ses composantes et on explique le rythme de croissance
ralentie de la France par rapport à ses partenaires européens par la demande des
ménages plus faibles, par la faiblesse de la demande étrangère…
Le caractère naturel de la demande global est récent car imposé par la théorie générale de
Keynes comme une conception ayant une validité scientifique en économie car jusque là
les acteurs de l’économie étaient convaincus que la demande jouait un rôle déterminant
mais la science éco considérait que c’était une erreur et pour eux c’était l’offre globale qui
était déterminante. Entre les économistes, il y a une séparation avec ceux qui sont
partisans de l’offre globale et de la demande globale. Au lendemain de la 2nde guerre
mondiale la doctrine de la demande globale domine et le prix Nobel récompense ceux qui
développent une argumentation satisfaisante justifiant le rôle de la demande globale.
Comment évolue la demande globale ? Comment elle détermine une production qui se
transformera en distribution de revenu et qui va consolider sous forme de revenu national
l’effet initial de la demande globale. L’existence de composantes au sein de la demande
globale : consommation, dépendante des revenus des consommateurs donc de la
production de biens et services dans l’économie et elle ne semblait pas avoir un effet
initiateur dans la formation de la demande globale, qui était réservé à l’investissement et
c’est la décision d’investir qui à travers un mécanisme d’interrelation était censé déterminer
la formation du produit national et comme l’investissement n’est qu’une partie de la
demande globale il fallait admettre le multiplicateur de l’investissement qui passait à travers
la fonction de consommation des ménages. Dans cette optique il y a des variables
dominantes et déterminées, dans une autre optique on a des variables autonomes par
rapport au produit national et induites comme la consommation. Selon sa vision de l’avenir
on peut consommer plus ou moins avec le même revenu. Il se trouve que ces quelque %
intéressent les observateurs de l’économie.
Il y a deux approches possibles même sur un plan théorique, on peut considérer que toutes
les variables macroéconomiques de la demande sont sur un même plan c'est-à-dire qu’elles
sont toutes déterminantes du produit national et qu’elles s’additionnent pour former ce
produit national. C’est en fait la façon normale d’envisager la croissance économique et la
formation du produit nationale. Sur un plan théorique on met l’accent sur les interrelations
entre variables ce qui fait apparaître des phénomènes multiplicateurs et dynamiques
notamment cycliques.
I. Interaction ou addition des deux fonctions fondamentales
A. La détermination macroéconomique par addition des
composantes de la demande.
On a la consommation des ménages, la consommation des administrations, la formation
brute de capital fixe, les variations de stock sur la période qui peuvent augmenter (
accroissement de demande adressé aux producteurs) ou diminuer, puis interviennent les
exportations et les importations.
Par exemple : 2004 des ressources et emplois pour la France, en milliards d’euros :
Consommation finale des ménages : 901,2
Consommation finale des administrations 417,5
FBCF : 316,0
Acquisition nette de valeurs 0,7
Variation de stocks 8,9
Exportations : 428,1 total des emplois : 2072,4
Moins importations 424,0
Produit intérieur brut : 1648,4 total des ressources : 2072,4
La consommation des ménages a augmenté moins que prévue, l’investissement des
entreprises s’est maintenu au même rythme ce qui a joué négativement sur la croissance, les
exportations ont plus augmenté que prévu donc le commerce extérieur était positif. D’
une croissance de 0,06% au lieu de 0,09%. Les différentes composantes de la demande
contribuent à la croissance si l’une d’elle augmente la croissance augmente. Toutes jouent
le même rôle.
Y= C+G +I+ ∆S+(X-M)
B. L’interaction keynésienne avec l’investissement fondé sur la
rentabilité.
L’idée des successeurs de Keynes est de poser l’investissement comme un variable
autonome par rapport au produit national. Autrement dit quelque soit le niveau de ce
produit intérieur l’investissement reste le même sur la période considérée. La
consommation, elle, est envisagée comme dépendant strictement du montant du produit
nationale, plus le produit national augmente plus la consommation est élevée. Mais la
consommation n’est jamais égale au montant du produit national car une partie du produit
est consacré à l’épargne. Il n’y a qu’une source de demande au départ dans l’économie
c’est l’investissement et pour y répondre il y a une production qui va être réalisée, cette
production va générer des revenus, les titulaires de ces revenus vont en consommer une
partie et en épargner une autre partie. Dans l’approche de Keynes l’épargne constitue
un arrêt du flux de revenu et la consommation constitue une demande qui s’ajoute à la
demande d’investissement et qui entraîne donc une production qui va à nouveau générer
des revenus et qui va donc entraîner un supplément de consommation qui constitue une
demande et donc entraîne un nouvel accroissement de production. L’économie aura
trouver son équilibre lorsque le produit réalisé correspondra au montant de la demande
globale et quand il n’y aura plus de flux de demande supplémentaire. L’équilibre est atteint
Y= Dde globale
C+G +I+ ∆S+(X-M)
C+G +I
C+G
C
lorsque l’épargne qui résulte de la production et du flux de revenu qui en découle s’établit
à un montant identique à celui de l’investissement. C’est un équilibre entre la source du
circuit, qui est l’investissement et la fuite du circuit qui est caractérisait par l’épargne. La
dualité épargne/investissement est similaire à celle de l’école classique mais le mécanisme
est opposé, dans l’école classique c’était l’épargne qui créée l’investissement dans le
mécanisme de Keynes c’est l’investissement qui crée l’épargne à travers la formation du
produit national.
Le circuit :
Y=Yd
Y=cY+Y
(1-c)Y=I
Y=I/(1-c)
1/(1-c)=k
E
Y
I
CY
Le rôle dominant de l’investissement c’est lui qui décide du montant du produit national,
cette décision a pour multiplicateur un coefficient qui lui dépend de la propension à
consommer. Plus la propension à consommer est élevée plus le multiplicateur est élevé. S’il
existe une forte propension à épargner dans l’économie le multiplicateur va être faible,
Keynes parle du rôle négatif de la propension à épargner car avec un même niveau
d’investissement, le produit national sera différent selon le montant de la propension à
consommer ou à épargner. Si la propension à consommer = 0,9 alors le multiplicateur =10.
En réalité il n’y a pas de multiplicateur élevé d’investissement, il est de l’ordre de 1. la
contribution d’investissement au PIB ne dépasse pas le montant même de cet
investissement. Autrement dit, le multiplicateur de Keynes a un aspect théorique, c’est ce
qu’il se passerait si la consommation était entièrement dépendante du revenu national.
Mais tous les éléments de la demande globale peuvent être considérés comme autonomes
le pouvoir multiplicateur de chacune d’entre elle équivaut à 1. En pratique ce n’est pas
gênant car il reste vrai qu’un accroissement de l’investissement détermine un accroissement
du revenu national mais on peut dire autant d’un accroissement des exportations….
La thèse de l’autonomie de l’investissement par rapport au produit national, d’après la
théorie générale elle-même l’investissement est fondée sur la rentabilité qui correspond à
une confrontation entre l’efficacité marginale de l’investissement et le taux d’intérêt. Si on
suppose que le produit national augmente sous la pression de la demande globale la
Y
Yd
C=cY
Yd= cY+I
Y=Yd
Yéq
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