Analyse de l’Intermédiation Financière Partie 1 : Rôle et nature de l’intermédiation financière Modigliani et Miller : Enoncez le théorème de Modigliani et Miller sur la valeur de l’entreprise. Dans le contexte posé par Modigliani et Miller, qu’es-ce qui change et qu’est-ce qui ne change pas quand une entreprise décide de remplacer une partie de ses actions par des obligations ? Modes de financement : Modigliani et Miller supposent l’absence de distorsions, donc l’absence de problèmes d’information asymétrique. Montrez le coût de différents types de financement selon le degré de transparence du projet, et justifiez le choix d’un type plutôt qu’un autre dans une entreprise multi-projets. Discutez également la théorie de la « hiérarchie » et la théorie « séquentielle ». Que pensez-vous de l’émission de nouvelles actions par Umicore (entreprise de transformation de métaux non-ferreux) en novembre 2003 et de l’introduction de Cumerio (division cuivre d’Umicore) en bourse en avril 2005 ? Financement, liquidation, diversité ou diversification des actifs : Le coût de faillite et de liquidation d’une entreprise permettent-ils d’expliquer la différence de structure de financement (de passif du bilan) entre entreprises ? En particulier, pourquoi le bilan d’une banque présente-il généralement une très petite part de fonds propres ? Information : Pourquoi l’information asymétrique pousse-t-elle les entreprises à accroître le recours aux capitaux externes en empruntant plutôt qu’en émettant des actions ordinaires ? Moral Hazard : Expliquez le problème du « hasard moral » (risque de comportement) dans le choix des activités (investissements d’une entreprise endettée). Expliquez le rôle des fonds propres et celui de l’emprunt bancaire (par opposition à l’emprunt obligataire) dans le traitement de ce problème (de hasard moral). Moral Hazard : Expliquez pourquoi une franchise « déductible » peut augmenter le risque de comportement (moral hazard) de l’assuré. Comparez cela au problème de la quantité optimale de fonds propres dans une entreprise ou dans une banque. Vous pouvez vous inspirer de l’article du « The Economist » du 27/07/1995 et/ ou de la crise des caisses d’épargne (Savings and Loans) aux USA à la fin des années 1980. Questions 1 Analyse de l’Intermédiation Financière Vocabulaire : - Deductible = franchise = montant du dommage en dessous duquel l’assureur n’intervient pas. - Copayment = coût partagé = quelque soit l’ampleur du dommage, une part reste à charge de l’emprunteur et une à charge de l’assuré. Inefficacités : A quelles inefficacités dans le domaine des prêts peuvent mener – la « malédiction du gagnant » ? – le « free riding » en matière d’information ? Comment les banques réagissent-elles pour éviter ou corriger ces inefficacités ? Comment les emprunteurs réagissent-ils ? Information et valeur de l’entreprise : En mars 2007, Akzo-Nobel, grand groupe chimique néerlandais, vendit sa filiale pharmaceutique « Organon ». Le cours de l’action monta de 15% en un jour et se maintint à la hausse ensuite. Expliquez pourquoi les marchés développés valorisent souvent davantage les entreprises spécialisées que les entreprises diversifiées. Capital : Que pensez-vous de cette déclaration d’un administrateur de banque : « Une banque n’a pas d’actionnaires, elle a des déposants. » Pourquoi le comité de Bâle a-t-il précisément choisi d’imposer des règles de capitalisation aux banques ? Plus généralement, pourquoi les banques ont-elles du capital à risque (fonds propres) au passif mais en faible pourcentage du total ? Options : Peut-on comparer la détention d’actions d’une entreprise à la détention d’options sur son activité ? Cela peut-il aider à comprendre la tentation pour l’actionnaire d’une entreprise en difficulté d’entreprendre des projets à haut risque ? En quoi cette discussion a-telle un rapport avec le rôle les banques dans l’économie ? Risques : Distinguez le « risque-crédit » et le « risque de taux ». La tendance à la « titrisation » qui se développe depuis les années 1980s concerne –t-elle l’un ou l’autre de ces risques ? Donnez des exemples de formes concrètes de « titrisation ». Questions 2 Analyse de l’Intermédiation Financière Risques bancaires : Quels sont les risques de l’activité bancaire ? Liez cela au « rôle des banques ». Comment ces risques sont-ils rémunérés ? Quels sont les risques qu’une banque ne peut normalement pas prendre « ex ante » ? A partir de quand une banque devient-elle en fait « actionnaire » de son débiteur ? Swaps : Présentez un Swap (de devises par exemple) comme un moyen de gérer le risque et d’exploiter l’avantage comparé des emprunteurs sur les marchés financiers. Fourniture de liquidité : Expliquez le rôle des banques comme fournisseur de liquidité. Expliquez en quoi cette liquidité ou assurance (Diamond et Dybvig, J Pol E 1983) peut augmenter le bien-être (Pareto efficacité) des consommateurs. Indiquez aussi) à quel problème d’incohérence temporelle elle est soumise. Liquidité : Expliquez pourquoi une crise de liquidité dans le secteur bancaire peut dégénérer en crise de solvabilité. Quels remèdes ou interventions vous semblent indiqués ? Liquidité et solvabilité : Distinguez le rôle de prêteur en dernier ressort et celui de l’assurance des dépôts. Est-il justifié que l’un ou l’autre de ces deux acteurs ou tous deux exercent un contrôle préventif sur les banques ? D’autres autorités devraient-elles aussi avoir un pouvoir d’intervention ? Capital : Les normes fixes de capital ont été critiquées comme trop rigides. Quels sont les avantages et les inconvénients de certains aménagements qui ont été proposés ? (Ne vous limitez pas au seul point de vue de la banque contrôlée). Assurance Dépôt : Selon Diamond et Dybvig (J Pol E 1983), un certain type d’assurancedépôt protège la banque des retraits anticipés des déposants. Expliquez. Selon d’autres, l’assurance-dépôt protège les déposants de prise de risque de la banque. Expliquez. Selon vous, quelle est l’importance relative de ces éléments et quels aspects concrets de l’organisation des assurances-dépôts peuvent y être relié ? Assurance : L’assurance-dépôt (du type FDIC américaine) assure-t-elle les déposants ou la banque ? Quelle est la différence et quelle est son importance ? Pourquoi la FDIC peut-elle ajuster ses primes ou intervenir dans la gestion d’une banque dans certaines circonstances ? Questions 3 Analyse de l’Intermédiation Financière Dettes et hypothèse de représentation : Expliquez la « Representation Hypothesis » (Hypothèse de représentation) de Dewatripont et Tirole pour justifier le contrôle prudentiel des banques par des agences d’état ou centrales. Comparez cette « hypothèse » au rôle des banques dans le financement des entreprises. Questions 4 Analyse de l’Intermédiation Financière Partie 2 : Système financier – Croissance économique et développement Travail des enfants et crédit : Expliquez pourquoi l’accès au crédit pourrait réduire le recours des familles au travail des enfants. Examinez le contexte décrit par Baland et Robinson (JPE 2001). Mc Kinnon : Quelle distinction Mc Kinnon fait-il entre capital au sens de bien d’équipement et capital au sens de fonds propres ou empruntés investis dans une entreprise ? Quelles implications en tire-t-il pour juger les politiques de développement mis en œuvre dans le tiers monde à l’époque et pour en recommander d’autres ? Economie fragmentée : Expliquez le problème de l’économie « fragmentée » (Mc Kinnon). Appliquez ce problème à l’allocation des fonds dans les économies en développement observées par Mc Kinnon. Mc Kinnon, monnaie et capital : Expliquez l’hypothèse de « complémentarité » entre monnaie et capital avancée par Mc Kinnon pour les pays en voie de développement. Epargne : En quoi la vision de l’épargne de Tobin et Keynes diffère-t-elle de celle de Mc Kinnon ? Inflation : « L’inflation et la répression financière nuisent au développement de l’activité bancaire, mais pas à la profitabilité des banques. » Expliquez ce paradoxe. Impact de la micro-finance : Quelles peuvent être les contributions de la finance (ou de la micro-finance) au bien-être de la population pauvre (ou de parties ciblées de population) des pays pauvres (ou même d’autres pays) ? Quels problèmes rencontre la micro-finance ? Tontines : Expliquez le mécanisme des « tontines » au Cameroun, ou plus généralement des ROSCAS (Rotating Saving and Credit Associations). Expliquez ensuite leur rôle, et les différences que vous voyez par rapport aux banques. Questions 5 Analyse de l’Intermédiation Financière Prêt de groupe : En finance, les prêteurs sont confrontés au problème d’information asymétrique avant et après l’octroi du prêt. Comment l’utilisation de mécanismes de groupe permet-elle de traiter certains aspects du problème. Pour quels aspects les mécanismes de groupe sont-ils les plus performants ? Que faire enfin en cas de malchance et en cas de mauvaise volonté ? Prêt de groupe : Un prêt de “groupe” à 2 personnes solidairement responsables de l’ensemble du prêt est-il toujours préférable du point de vue du taux de remboursement que deux prêts individuels ? Comment Besley et Coate (JDE 1995) proposent-ils de traiter la question ? A quel moyen supplémentaire la micro-finance semble-t-elle recourir pour assurer un taux élevé de remboursement des prêts ? Comment Besley et Coate en parlent-ils et qu’a-t-on observé dans certaines études de cas ? Questions 6 Analyse de l’Intermédiation Financière Partie 3 : Concentration et concurrence Fusion : Suggérez une explication pour le fait que les fusions bancaires observées en Europe au cours de la décennie 1990 ont surtout eu lieu à l’intérieur des frontières des états membres de l’UE. Fusion : A quelles conditions des économies d’échelle sont-elles au bénéfice des consommateurs (clients) ? Quels avantages et quels inconvénients le monde politique belge voyait-il à des fusions bancaires en Belgique ? Structure de marché : Citez 4 déterminants du nombre de firmes sur un marché et expliquez leur rôle, en particulier pour les banques. En particulier, expliquez pourquoi les fusions semblent être la réaction la plus courante à des chocs plutôt que la création de nouvelles entreprises (banques). Evolutions : Le remplacement de la relation par l’image, de l’information par la science changent-ils la banque et la structure de marché ? Agences bancaires : Quel lien y a-t-il entre la localisation des agences bancaires et le type de concurrence pratiquée sur le marché bancaire ? Overbranching : Expliquez le paradoxe du nombre excessif d’agences bancaires dans les marchés où les taux d’intérêt (sur les dépôts) sont plafonnés par un accord de cartel, une réglementation prudentielle ou sont en retard sur l’inflation. Questions 7 Analyse de l’Intermédiation Financière Partie 4 : Le contrôle des banques Lamfalussy : Quelle est l’originalité de la structure de régulation de marché des valeurs mobilières proposée par M. Lamfalussy et son Comité de Sages dans le contexte institutionnel européen ? Questions 8