ANTIDIABETIQUES ORAUX Il existe 2 types de diabète . TYPE 1

publicité
ANTIDIABETIQUES ORAUX
Il existe 2 types de diabète .

TYPE 1 : sécrétion endogène d’insuline inexistante ou très réduite . Le traitement consiste en un
apport quotidien d’insuline pour combler ce manque .Concerne l’enfant ou le jeune adulte

TYPE 2 : sécrétion d’insuline normale ou élevée , mais insuffisante pour compenser une certaine
résistance à l’insuline .Le but du traitement est d’éviter ou retarder les complications cardiovasculaires
, oculaires , rénales , neurologiques du diabète (aussi ulcération des pieds )
Concerne des patients plus âgés , avec un excès de poids .
Le traitement antidiabétique oral est le complément d'un régime alimentaire et d'une activité physique
régulière qui sont nécessaires pour contrôler la glycémie et pour perdre du poids
1/18
antidiabétiques oraux
a – dépistage du diabète de type 2
Le diabète de type 2 est une maladie silencieuse et insidieuse, lourde de conséquences par les complications qu’elle
engendre.
Le dépistage systématique sera proposé aux personnes de + de 45 ans ayant les facteurs de risques suivants :
 Antécédents
 De parents diabétiques
 De diabète temporaire (par ex. lié à la prise d’un médicament)
 De diabète gestationnel (pendant la grossesse) ou accouchement d’un bébé dont le poids de naissance est >
4kg
 Présence d’au moins 3 des 4 anomalies suivantes, caractérisant un syndrome métabolique :
 Certaines anomalies lipidiques, même traitées (cholestérol, triglycérides, lipides)
 HTA, même traitée
 Troubles de la régulation de la glycémie
 Obésité abdominale
 Origine non caucasienne et/ou migrant
Le dépistage est réalisé par :
 Un test de glycémie veineuse à jeun (8h au moins après la dernière prise alimentaire), effectué en labo, et
confirmé par un 2ème test, si glycémie > 1,26g/l (7mmol/l)
 Test de glycémie postprandial : glycémie si > 2g/l (11,1mmol/l), 2h après ingestion de 75g de glucose
2/18
antidiabétiques oraux
b – complications du diabète de type 2
Les complications liées au diabète sont graves et responsables de séquelles lourdes et invalidantes.
A la longue, les concentrations élevées de glucose dans le sang s’accompagnent de lésions des artères qui se
rétrécissent et peuvent même se boucher complètement (athéroschlérose).
Ces lésions touchent aussi bien les petites artères (microangiopathie) que les grosses (macroangiopathie)
1. la microangiopathie
Elle touche les vaisseaux des yeux, surtout la rétine, aboutissant à la cécité (rétinopathie diabétique)
Elle touche aussi les vaisseaux des reins, dont le fonctionnement peut s’altérer jusqu’à l’insuffisance rénale
2. La macroangiopathie
Elle touche les artères du cœur, du cerveau et des membres inférieurs.
Le rétrécissement des vaisseaux sanguins peut entrainer une crise d’angine de poitrine ou une artérite des
membres inférieurs, par manque d’oxygénation du sang, avec douleurs importantes lors d’efforts physiques.
L’obstruction complète des artères peut provoquer une crise cardiaque (infarctus du myocarde), un AVC, ou
une ischémie des membres inférieurs.
Par ailleurs, en raison de la fragilisation due à l’atteinte vasculaire, la moindre blessure des pieds peut
avoir des conséquences disproportionnées par rapport à la plaie initiale, pouvant aller jusqu’à l’amputation ;
soins des pieds quotidiens et méticuleux.
3/18
antidiabétiques oraux
c – prévention des complications
1)
Normalisation de la glycémie
Dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) tous les 3 à 6 mois
C’est un examen reflétant la qualité du contrôle du diabète ; le glucose se fixe à l’hémoglobine, d’autant plus
que la glycémie est élevée. Cette hémoglobine sucrée persiste dans le sang environ 3 mois, et son taux traduit
donc l’équilibre du diabète durant les 3 mois précédant la prise de sang : glycémie si HbA1c > 6,5%
2)
Contrôle tensionnel strict
TA < 130/80mmHg
3)
Arret du tabac
4)
Suivi du bilan lipidique
Maintien des valeurs suivantes
LDL-cholesterol < 1g/l (2,6mmol/l)
HDL-cholesterol >0,45g/l (1,2 mmol/l)
Triglycerides < 1,5g/l (1,7 mmol/l)
5)
Pratique régulère d’une activité physique
6)
Maintien d’un tour de taille
Homme <100cm
Femme < 90cm
4/18
antidiabétiques oraux
MEDICAMENTS
1- BIGUANIDES
a - mécanisme d'action
Normoglycémiant plutôt qu'hypoglycémiant , ils diminuent la production hépatique du glucose afin de faciliter
l'utilisation périphérique du glucose :



inhibe la néoglucogénèse1 hépatique et rénale , expliquant la hausse du taux d'acide lactique dans le sang
augmentation de l'utilisation périphérique du glucose par les tissus cibles ( muscles , tissu adipeux ) à l'action de
l'insuline
réduit la résorption intestinale du glucose
b - pharmacocinétique
Bien absorbée
Pas de métabolisation
Elimination par voie rénale , réduite si insuffisance rénale
c - médicament
metformine ( GLUCOPHAGE , STAGID )
d - indications


diabète de type 2 non équilibré par un régime bien conduit
diabète de type 1 , en complément de l'insuline ( en présence de l'insuline , les biguanides augmentent
l'utilisation périphérique du glucose par action au niveau de la membrane cellulaire )
1 néoglucogénèse : formation dans le foie de glycogène ( substance destinée à se transformer en sucre suivant les besoins de
l'organisme ) à partir de protéines et lipides
5/18
antidiabétiques oraux
e - effets indésirables


acidose lactique ; rare mais grave , favorisée par insuffisance hépatique , rénale , surdosage , jeune et
déshydratation ... ( bien respecter C.I. )
troubles digestifs fréquents , pouvant être diminués par la prise au repas , poso progressive ...
f - surveillance



surveillance biologique de la créatinine avant le traitement et tous les 6 mois
contrôle régulier de la glycémie
surveillance clinique régulière , des effets secondaires
g - contre-indications





déshydratation
insuffisance hépatique , rénale , cardiaque ou respiratoire
infarctus du myocarde récent ( risque d'entrainer une hypoxie tissulaire sévère)
alcoolisme chronique ( risque d'acidose lactique )
2 jours avant ou après une anesthésie générale
h - interactions médicamenteuses


6/18
alcool
produits de contraste iodés ( risque d'acidose lactique)
antidiabétiques oraux
2 - SULFAMIDES HYPOGLYCEMIANTS
a - mécanisme d'action
Augmentent la sécrétion d'insuline par les cellules béta des ilots de Langerhans du pancréas
b - pharmacocinétique
Résorption digestive rapide
Forte liaison aux protéines plasmatiques
Métabolisation hépatique
Elimination urinaire
Passage transplacentaire
c - médicaments
Classé selon leur durée d'action :
 durée d'action courte : glipizide ( GLIBENESE , MINIDIAB , OZIDIA )
 durée d'action moyenne : glibenclamide ( DAONIL )
gliclazide ( DIAMICRON )
glimepiride ( AMAREL )
 durée d'action longue : carbutamide ( GLUCIDORAL )
d - indications
Diabète de type 2 non équilibré par un régime alimentaire bien conduit
e - effets secondaires






7/18
hypoglycémies favorisées par insuffisance hépatique , rénale , age , activité physique irrégulière ,
alimentation déséquilibrée ou insuffisante
effet antabuse avec l'alcool ( vasodilatation avec rougeur de la face et hypotension )
troubles digestifs
éruptions cutanées
hépatite avec ictère
toxicité sanguine ( anémie , thrombopénie , leucopénie )
antidiabétiques oraux
f - surveillance




bilan initial des fonctions rénales et hépatiques , puis surveillance régulière
prescrire à dose progressive
surveillance des effets secondaires
contrôle régulier de la glycémie
g - contre-indications




sujet âgé , pour les produits à longue durée d'action, car risque d'hypoglycemie prolongée )
grossesse , allaitement
insuffisance rénale et hépatique
alcoolisme chronique
h - interactions médicamenteuses
nombreuses ( salicylés , sulfamides antibactériens , AVK , betabloquants ....)
Absolue : miconazole ( hypoglycémie sévère )
8/18
antidiabétiques oraux
3 - INHIBITEURS DE
L'ALPHAGLUCOSIDASE
a - mécanisme d'action
Les alphaglucosidases permettent l'hydrolyse des oligo- et polysaccharides , nécessaires à leur absorption sous
forme de monomères
Ces médicaments inhibent l'action de ces enzymes intestinales, et ainsi inhibent la résorption digestive des
glucides
b - médicaments
acarbose ( GLUCOR)
miglitol ( DIASTABOL )
c - indications
Diabète de type 2 non équilibré par un régime alimentaire bien conduit
En monothérapie ou en association avec d'autres antidiabétiques oraux ( metformine , sulfamides
hypoglycémiants )
Efficacité maximale après plusieurs mois de traitement
d - effets secondaires

troubles digestifs : flatulence , diarrhées , nausées , douleurs intestinales , liée à la fermentation des
sucres absorbés moins rapidement , pouvant être minimisé par une poso progressive
e - surveillance


9/18
contrôle régulier de la glycémie
surveillance des effets secondaires
antidiabétiques oraux
f - contre indications


insuffisance rénale
maladies digestives chroniques
g - interaction médicamenteuse
adsorbants intestinaux ( charbon) et enzymes digestives diminuant l'action des médicaments
10/18
antidiabétiques oraux
4 - REPAGLINIDE
a - mécanisme d'action
Stimule la libération d'insuline par les cellules bêta des ilots de Langerhans du pancréas
b - pharmacocinétique





bonne résorption digestive
forte liaison aux protéines plasmatiques
métabolisation hépatique totale par les CYP 3A4 et 2C8 en dérivés inactifs
élimination biliaire
passage transplacentaire
c - médicament
repaglinide ( NOVONORM)
d - indication
Diabète de type 2 non équilibré par un régime alimentaire bien conduit
parfois associé à la metformine
e - effets secondaires


hypoglycémies favorisées par insuffisance hépatique , rénale , age , activité physique irrégulière ,
alimentation déséquilibrée ou insuffisante
troubles digestifs
f - surveillance



11/18
contrôle régulier de la glycémie
surveillance des effets secondaires
bilan préalable des fonctions hépatique et rénales , puis surveillance régulière
antidiabétiques oraux
g - contre indications



insuffisance rénale ou hépatique
diabète de type 1
grossesse et allaitement
h - interaction médicamenteuse



médicaments inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques
médicaments pouvant augmenter l'effet hypoglycémiant : AINS , Bêta bloquants , IEC , stéroïdes ...
gemfibrozil , inhibiteur E. avec risque d'hypoglycémie
i - conseil
Ne jamais prendre ce médicament si un repas est supprimé ( 1 repas = 1 prise )
12/18
antidiabétiques oraux
5 - GLITAZONES
a - Mécanisme d'action
Réduisent l'insulinorésistance au niveau musculaire , du foie et du tissu adipeux
b - pharmacocinétique




bonne résorption digestive
métabolisation totale par les cytochromes CYP 2C8 , CYP 2C9 et CYP 3A4
élimination urinaire et bilio fécale
passage transplacentaire
c - médicaments
pioglitazone ( ACTOS )
rosiglitazone ( AVANDIA )
peut être associé avec la metformine ou un sulfamide hypoglycémiant
d - indication
diabète de type 2 chez l'adulte
e - effets indésirables



rétention hydrosodée , avec œdèmes , prise de poids , augmentation de l'appétit , hypoglycémie
troubles digestifs
fatigue , asthénie , troubles visuels
f - surveillance



13/18
cardiaque : rétention hydrique peut aggraver ou décompenser une insuffisance cardiaque
hépatique , par dosage des transaminases
sanguin : NFS
antidiabétiques oraux
g - contre indications



insuffisance cardiaque ( ou antécédent )
insuffisance hépatique et rénale
grossesse ( foetotoxique chez l'animal ) et allaitement
h - interaction médicamenteuse

insuline ( risque accru d'insuffisance cardiaque )
médicaments inhibiteurs E.( gemfibrozil , kétoconazole ...)
inducteurs E.
14/18
antidiabétiques oraux


6 – analogues des incrétines
a - Mécanisme d'action
Les incrétines sont des hormones d’origine intestinale, qui stimulent la sécrétion postprandiale d’insuline. Il
s’agite principalement du glucagon-like peptide 1 (GLP-1) et du glucose dépendant insulinotropic polypeptide
1 (GIP). Outre son effet sur la sécrétion d’insuline, le GLP-1 a un effet inhibiteur de la sécrétion de glucagon
(hormone hyperglicémiante). Les incrétines sont rapidement dégradés en composés inactifs par la dipeptidyl
peptidase IV (DDP-IV).
L’exénatide est un analogue du GLP-1 résistant à la dégradation.
b - pharmacocinétique
élimination rénale
c - médicaments
exénatide (BYETTA©) en SC, 2 fois par jour à doses fixes
d - indication
diabète de type 2 en association à la metformine et/ou un sulfamide hypoglycémiant
e - effets indésirables







nausées dose-dépendantes, surtout en début de traitement
hypoglycémies, en particulier en association avec un sulfamide : donner du glucose par voie orale
vertiges, dyspepsie, céphalées, diarrhées, perte d’appétit
modeste perte de poids
insuffisance rénale
nervosité, anémie
hyperhydroses
f - surveillance


15/18
créatininémie
contrôle régulier de la glycémie
antidiabétiques oraux
g - contre indications


insuffisance rénale
grossesse
h - interaction médicamenteuse


16/18
éviter tout médicaments ayant des effets indésirables rénaux (diurétiques, IEC, AINS)
l’exénatide ralentit la vidange gastrique et peut réduire la biodisponibilité de médicaments utilisés par
voie orale, tels que AB, contraceptifs ; prendre ces médicaments à distance, avant l’injection
antidiabétiques oraux
7- inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase-4
(DPP-4)
a - mécanisme d'action
Inhibiteur du DDP-4, enzyme responsable du catabolisme des incrétines physiologiques
b - médicaments
sitagliptine (JANUVIA©, XELEVIA©)
c - indications
diabète de type 2, en association avec la metformine ou glitazone, lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne
permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie
d - effets secondaires





nausées, constipations, diarrhées
troubles neurologiques (somnolence, dépression)
troubles musculaires (myalgies)
baisse de la glycémie
a long terme, risques d’infections respiratoires hautes et de cancers (la DDP-4 est similaire à la
protéine CD26 présente à la surface des lymphocytes dont elle module la fonction)
e - surveillance


17/18
créatinine
glycémie
antidiabétiques oraux
f - contre-indications

18/18
insuffisance rénale
antidiabétiques oraux
Téléchargement