L’apogée de l’Empire (B)
(1804-1807)
I Ombres et lumières intérieures
« Le gouvernement de la République est confié à un Empereur ». « L’impossible est le
fantôme des timides et le refuge des poltrons »
Le retour à l’autoritarisme
Mais l’Empire devient de plus en plus autoritaire. « Veillons au salut de l’Empire » remplace
peu à peu la Marseillaise. A partir de 1808, il n’y a plus inscrit République mais Empire sur
les pièces de monnaie.
Bonaparte se débarrasse du prince de Talleyrand. Il rétablit les prisons d’Etat, dont celle du
Château d’If. Le carcan est rétabli, avec l’exposition sur la place publique. La censure est
rétabli, les 8 théâtres de Paris surveillés.
Le rétablissement de la Cour
La Cour réapparaît, composée de dignitaires de l’Empire. Initialement elle est censée révéler
un ascenseur social, mais seuls Lannes, Duroc ou quelques vieux compagnons le tutoient.
3600 titres sont distribués (388 deviennent comtes, ce qui coûte cher). Bernadotte devient
prince, avec tatoué sur son avant-bras droit « Mort au Roi »Il deviendra Roi de Suède…
En 1808, le 15 août, date de l’Assomption, cette journée devient la Saint-Napoléon.
Napoléon adore la flatterie car son pouvoir est issu d’un coup d’Etat.
Joseph devient Roi d’Italie, Louis devient Roi de Naples Jérôme devient Roi de Westphalie,
Murat devient Roi de Naples. Les sœurs de Napoléon sont mariées aux meilleurs partis
d’Europe.
La situation militaire
Jusqu’en 1807, la France est flattée par la gloire, et les victoires militaires. Dès 1808, avec le
blocus continental et la guerre en Espagne, la guerre se prolonge trop, la jeunesse est
réquisitionnée, la guerre devient impopulaire. 1,6 millions d’hommes ont été levés lors de la
campagne. En 1812, il y a en France 100 000 insoumis, alors que la campagne de Russie
commence.
Travaux sur la justice et l’enseignement
Napoléon continue par ailleurs ses travaux de juriste notamment, avec le Code civil, le Code
de procédure civil, le Code d’instruction criminelle, le Code pénal (1810). Il fonde l’ordre des
avocats. D’autre part, il existe le Code du Commerce, le Code rural. Le 17 mars 1808, un
décret instaure l’université contemporaine. L’Empire distingue université et grandes écoles.
Le décret précise qu’il s’agit d’un corps chargé exclusivement de l’enseignement et de
l’éducation publique. Napoléon nomme le grand chancelier, le grand Maître de l’Université :
Louis de Fontanes, qui veille à la régularité des examens. Aujourd’hui, c’est le recteur de
Paris qui conserve ce poste. Napoléon crée 29 académies, une par cour d’appel. Le rectorat
n’a pas changé. Il crée les inspecteurs d’académie. Chaque académie comporte des facultés.
Napoléon conserve les facultés de théologie (catholique ou protestante). Il conserve les
facultés de droit, de sciences, de médecine et de lettres. Il crée des grades. Dans
l’enseignement, il existe des lycées et des écoles (très peu sont laïques). Napoléon maintient
les grandes écoles pour avoir des ingénieurs. Il crée l’Ecole Militaire Spéciale de l’Empire de
Saint-Cyr.
Les sciences
L’Empire donne liberté de parole et de recherche aux scientifiques. Napoléon donne des
subventions à des chercheurs non français (Volta, italien). Lamarck crée la paléonthologie. Le
Baron Larrey, médecin, chirurgien, apparaît comme « l’homme le plus vertueux que j’ai
connu » (Napoléon) : il crée l’ambulance, il soigne les blessés en fonction de leurs blessures
et non de leur grade ; à la bataille d’Eylau, il soigne quiconque. A Waterloo, Wellington le
salue.
Population et politique de grands travaux
La France progresse en population, atteint 29,5 millions d’habitants. Napoléon lit Say,
favorable à une économie libérale. Mais Say parle d’un contrôle des naissances. Napoléon
entame également une politique de grands travaux, exemplifié avec la place de l’Etoile et le
début de la construction de l’Arc de Triomphe. L’Eglise de la Madeleine est construite en
signe de réconciliation des Français. Napoléon donne une nouvelle façade au palais de la
Bourse ou du Palais Bourbon. L’Empire peut se le permettre, car il est riche. Jusqu’en 1813,
le budget est équilibré. Tous les ports sauf Cherbourg ne participent pas à cette prospérité, la
guerre avec l’Angleterre limitant leur activité, suite au blocus continental.
II D’Ulm à Tilsitt
Pourquoi la guerre ?
Les Anglais ne supportent pas que la France soit hors de ses frontières. L’Angleterre ne peut
pas tolérer une seule puissance gémonique qui contrôle à la fois le débouché de l’Europe
centrale continentale par le Rhin et surtout l’Escaut : le port d’Anvers est un pistolet braqué
sur le cœur de Londres. Malgré la paix d’Amiens, les Anglais doivent attaquer.
Les Anglais n’évacuent pas l’île de Malte. Napoléon lance un ultimatum : Malte ou la guerre.
Les Anglais répondent le 16 mai 1803 : ils mettent la main sur tous les navires français qui
croisent en mer ou qui sont dans leur port. L’opinion française suit l’Empereur face à cette
attaque. Les Français tentent de motiver une révolte sikh.
Mais la France est privée de flotte de haute mer. Napoléon entraîne ses troupes dans le camp
de Boulogne : 150 000 hommes : cette armée est surentraînée. L’Empereur confie à
Villeneuve une mission de diversion. Trente-trois vaisseaux prennent la direction des Antilles.
Mais Nelson ne croit pas cette diversion. Mais la flotte d’invasion de Brest est bloquée à
Brest. Villeneuve se réfugie en rade de Cadix. Il reçoit la lettre de Napoléon et, sentant son
honneur bafoué, l’amiral décide de rentrer à Toulon. Il se heurte à Lord Nelson, qui divise ses
vaisseaux. C’est la bataille de Trafalgar. 24 vaisseaux de ligne sont coulés ou capturés.
L’Empereur est contraint à faire une bataille économique, en capturant tous les ports
européens et ruinant les Britanniques. Mais la défaite de Trafalgar est la porte ouverte à une
nouvelle coalition.
L’Angleterre appelle l’Empire d’Autriche, déjà battu deux fois. L’Empereur des Français se
proclame à Milan, le 26 mai 1805, Roi d’Italie. Eugène, son beau-fils, devient vice-Roi. En
août 1805, l’Autriche intervient par les armes. Elle envahit le Grand Duché de Bavières et
constitue l’armée du général Mack (60 000 hommes).
Napoléon, bien renseigné, possède sa grande armée, qui avance à la vitesse de 120 pas
minute : 40 kilomètres par jour avec 20 kilos minimum sur le dos. Berthier seconde Napoléon
et est à la tête de la chaîne de commandement. Quand Napoléon donne un ordre, Berthier
envoie cinq à vingt cavaliers vers chaque corps. Napoléon crée la Garde Impérial : c’est le
miroir de la gloire nationale. Les meilleurs régiments reçoivent une aigle. Napoléon prévoit
une sécurité familiale, une pension. Tout exploit est récompensé.
Bonaparte divise son armée en sept corps : le 16 août, il donne rendez-vous le 20 octobre
entre 14h et 16h. A 9h, Ney engage la bataille. Lannes le rejoint vers 10h. A 14h, les sept
corps arrivent successivement sur le champ de bataille. Macke est encerclé et capitule. 60 000
se rendent. 200 canons et 90 drapeaux sont capturés. 5h de défile de vaincus. Murat entre à
Vienne le 15 novembre 1805 avec ses cavaliers : la ville est prise pour la première fois. La
Grande armée se comporte de façon remarquable.
Les Russes se mettent en marche et rejoignent les restes de l’armée autrichienne. Napoléon se
rend compte qu’il a une armée de coalisés devant lui : 93 000 austro-russes : 270 canons. Il
utilise une arme : l’arme psychologique. Il fait semblant d’être battu : il demande un armistice
puis retraite. Le 1 décembre, la Grande Armée se met au pied du plateau. Les deux empereurs
d’Autriche et de Russie sont convaincus de la victoire : les bivouacs sont allumés et font
croire que le matériel est en train de brûler. A 7h du matin, les Français attaques sur la gauche
pour fixer les Autrichiens. Confiant dans leur force, les Russes descendent du plateau dès 9h,
et se retrouvent fixés. La réserve attaque avec Soult quand le soleil se lève et perce le centre.
La Garde Impériale russe est matée par la Française. A 13h, les Austro-russes entament leur
retraite. « Soldats, je suis content de vous » déclare l’Empereur. L’Autriche signe rapidement
la paix : c’est la paix de Presbourg : l’indemnité de guerre est de 40 millions de franc-or. On
lui enlève la Vénétie. Jusqu’à Dubrovnik, la côte est française. A la suite de Presbourg,
Napoléon crée le 16 juillet 1806 une confédération du Rhin dont il est le protecteur : le Saint
Empire Romain Germanique est dissout. Pour le Roi de Prusse Frederik Guillaume III, c’est
intolérable. Napoléon doit faire face à la Prusse qui n’attend pas la Russie. Pour Clausewitz,
c’est la défaite allemande la plus importante de tous les temps. En une journée, le 14 octobre
1806, à Iéna et Auerstaedt, les deux tiers de l’armée prusse sont hors de nuire. Les troupes
napoléoniennes défilent sur Unter Den Linden. Napoléon prend l’épée de Frederik II dans sa
tombe. Lasalle chevauche avec quelques officiers vers Stettin, qui se rend sans combattre,
face à un corps d’à peine 700 hommes.
Napoléon est contraint d’accepter une rude campagne d’hiver. Murat entre à Varsovie en
novembre 1806. La Pologne renaît brièvement. Les Russes se battent très bien, tandis que les
Français sont coincés dans la boue. Avec 40 000 hommes, l’Empereur doit accepter les 6 et 7
février 1807 la bataille d’Eylau. 20 000 morts et blessés du côté français, 27 000 du côté
russe. 52 escadrons de cavaleries finissent par enfoncer les Russes sur 4 kilomètres.
L’Empereur vainc les Russes à Friedland grâce à ses canons. Au soir de la bataille, les
Grognards réclament un retour en France. L’Empereur offre la paix au Tsar Alexandre I (« Sir
je hais les Anglais autant que vous » « Dans ce cas la paix est faite »). La Prusse est diminué
de 50% de son territoire (au profit de la Saxe), doit payer 120 millions de franc-or.
L’Empereur rentre en 1807 sur Paris, auréolé de gloire. L’organisation du blocus continental
perpétue le contexte de guerre.
III La toute puissance et ses limites
L’Ordre de l’Union célèbre à l’époque la « réunion » de la Baltique, de la Mer du Nord, de
l’Atlantique et de la Méditerranée. Il y a des états recréés (Grand Duché de Varsovie), des
états soumis (Pays-Bas), des états diminués (Prusse). Napoléon distribue les trônes : le
Royaume de Hollande avec sur le trône Louis (père de Louis-Napoléon), le Royaume de
Naples puis Espagne pour Joseph, Murat devient en 1808 Roi de Naples.
Cet empire autoritaire établit l’égalité civil partout il est présent ; des nationalités ou des
sentiments nationaux sont protégés par la France. Napoléon est le premier à avoir perçu des
nationalités qui ne s’étaient manifestées que par des religions. Apport de la civilisation
napoléonienne à Raguse (Dubrovnik). Napoléon, par l’occupation militaire des pays
européens, a fortifier un sentiment national. Exactions commises (massacre de Loria par
Massénaen 1806). Fichte va, à l’université de Berlin, faire le cours Discours à la nation, suite
à l’entrée des troupes napoléoniennes : « l’aurore du jour qui se lève, c’est la nation
allemande. ». Multiplication des guérillas contre l’occupation française.
Le jour Napoléon entre à Berlin, le 29 octobre 1806, il décide de faire le blocus de
l’Angleterre : il répond à la tyrannie des mers. Tout bateau qui a touché à un port britannique
est saisi. D’une conquête défense, on passe à une conquête puissance. Talleyrand se rend
compte que l’Empereur déraille. La France, héritière de 1789 et représentante de l’Etat-
Nation, ne peut donc annexer et soumettre des peuples : la France pratique désormais un
impérialisme de conquête. Napoléon devient galomane : il croit que même les éléments lui
obéissent. A Erfurt, Napoléon propose un partage du monde, en donnant au Tsar de Russie
tout l’Empire Ottoman.
En entrant en Espagne en 1808, Napoléon commet sa première erreur en blessant le
nationalisme espagnol. Alors qu’en 1701, Louis XIV plaçait un Bourbon sur le trône
espagnol, en 1808, l’armée pille. Deux jours après l’entrée dans Madrid, la ville entre en
insurrection. En juillet 1808, dans le sud de l’Espagne, la Grande Armée est vaincue par une
armée espagnole et britannique.
En 1809, Napoléon charge en personne avec sa cavalerie et remporte la victoire. Mais ce n’est
qu’éphémère. Désormais, la Grande Armée a peur, est désorganisée.
L’Angleterre est aux aguets : elle exagère les difficultés en Espagne ; elle réussit par son or à
faire de nouveau entrer l’Autriche en guerre. En 1809, Napoléon étant englué en Espagne, les
Autrichiens passent rapidement à l’action pour venger Austerlitz. L’Empereur rentre en
Bavière et réunit la Grande Armée. Après des combats lourds le long du Danube Napoléon
est blessé), en 1809, la Grande Armée rentre encore une fois dans Viennes, mais les ponts ont
été coupés. Essiling, en juillet 1809, le maréchal Lasne meurt dans les bras de l’Empereur.
Toute la grande armée est réuni : c’est la bataille de Wagram : en plusieurs jours, Napoléon
détruit pour la deuxième fois l’armée autrichienne. L’Empereur d’Autriche doit trouver une
épouse à Napoléon : il donne une de ses filles, Marie-Louise. A la naissance de Napoléon II
en 1811, surnommé « l’Aiglon », on donne du coup de canon.
IV « La Chute »
Le Tsar de Russie se rend compte que son commerce est dépendant de l’Angleterre.
L’Alliance avec Napoléon ruine la Russie. Le Tsar n’apprécie pas que Napoléon aille
chercher une Habsbourg. Le Tsar reconstitue alors son armée. Il envoie un ultimatum le 29
juin 1812. Napoléon entre en territoire russe : 600 000 hommes dont moins de 200 000
Français : on trouve des Prussiens, des Autrichiens… mais les autrichiens de Schwarzenberg
se perd ! Les Prussiens sont inutiles. Dès que Napoléon entre en territoire russe, il se heurte à
la tactique de la Terre Brûlée de Koutousov. Les Bachkir, cavaliers archers russes, font des
ravages. Des Grognards se suicident. 610 000 en juin, 475 000 au passage du Niémen, 155
000 à Smolensk. L’absence de retour vers Saint-Pétersbourg oblige de se diriger vers Moscou.
Le Tsar contraint Koutousov de stopper Napoléon. Les 6 et 7 septembre, c’est la bataille de la
Moskova / Borodino : 47 généraux sont tués. Le 7 septembre, la grande redoute des canons
tombe. L’Empereur résiste, les généraux lui conjurent de lancer la garde. 127 000 Français
ont mené l’assaut, 30 000 sont tués ou blessés. Napoléon entre à Moscou le 14 septembre ; les
Français attendent, mais le Tsar ne négocie pas. Moscou est incendié pour faire partir les
Français. Napoléon donne l’ordre de piller et d’incendier le Kremlin. Le 19 octobre, il
ordonne la retraitre. Mais la Grande Armée se heurte à la boue. Les Russes font barrage le 24
octobre ; l’Empereur passe mais le froid décime sa Grande Armée (Il neigeait, Victor Hugo).
On perd tous les chevaux, morts ou dévorés. Le 29 novembre 1812, le redoux fait que la
Bérésina n’est pas traversable à pied. Des soldats plantent des ponts, et meurent dans le
fleuve. Les Russes attaquent le bout de la Grande Armée, tandis que au final, les ponts sont
brûlés.
Il reste à Napoléon 100 000 hommes, il puise dans les jeunes recrus et proclament une levée
en masse de 300 000 hommes. Ceux-ci n’ont que peu d’entrainement et pas d’équipement.
L’Autriche entre en guerre, la Prusse également, de même que la Suède. C’est la campagne
d’Allemagne. L’Empereur vainc les Russes, les Prussiens, les Bavarois. Mais l’Empereur
hésite encore. C’est la Bataille des Nations à Leipzig : 160 000 Français affrontent 360 000
coalisés. Les deux premiers jours, l’Empereur est vainqueur. Mais le troisième jour, les
Bavarois et les Saxons changent de camp et cident la bataille. La Grande Armée, décimée
par une épidémie de tiphus connaît la Grande Retraite. Il ordonne à 120 000 hommes de tenir
Hambourg. 60 000 rentrent sur Paris. A la fin de l’année 1813, toute l’Allemagne sauf
Hambourg est perdu, l’Italie est perdue de même que l’Espagne. Murat se déclare neutre et
traite avec l’Autrichien Metternich. La Hollande est perdue.
Le mégalomane qu’était Napoléon revient sur terre : il libère le pape, le Roi d’Espagne. Le 4
décembre 1813, tous les coalisés veulent rétablir la monarchie en France et appelle Louis
XVII Comte de Provence.
En 1814, 1 million d’hommes, marine non comprise, attaquent la France : Soult est vaincu à
Toulouse, le Nord est percé. Napoléon fait encore quelques prodiges (Campagne de France) :
il bat tous les adversaires qu’il rencontre. Marmont et les autres maréchaux restent
étrangement calmes et pensent plutôt à eux qu’à l’homme qui les a portés à leur noblesse.
Lorsqu’il apprend que Marmont à ouvert les portes de Paris à l’envahisseur, Napoléon sait
qu’il échoue. Le 30 mars 1814, Paris devient ville ouverte. Napoléon est seul à
Fontainebleau : le 3 avril le Sénat déclare la déchéance de l’Empire. Le 6 il abdique, pensant
créer une régence en faveur de son fils. Les Alliés n’en tiennent pas compte et reconnaissent
Louis XVIII. Napoléon est envoyé en exil, et devient Roi de l’île d’Elbe d’où il pourra
contempler la Corse.
De Fontainebleau à Lyon, il est ovationné ; à Orgon, on tente de le lyncher. Le soir du 26 avril
1814, il entre à Aix-en-Provence. Le 27 avril, il doit fuir déguisé en colonel autrichien.
A peine arrivé sur l’île d’Elbe, il s’occupe de tout. Il apprend que les Bourbons cumulent les
gaffes, restituent les biens aux Immigrés. Le Vaincu est regretté…
On refuse à Napoléon tout contact avec son fils. On commence à regretter l’ogre de Corse.
Avec sa flotte personnelle, il échappe à la croisière anglaise et débarque près de Cannes dans
le Golfe de Juan. « L’Aigle vole de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre Dame », sans
aucun coup de feu. Le prince de Monaco demande à Napoléon ce qu’il fait« je fais comme
vous, je rentre chez moi ». Vers Grenoble, il est salué par la garde qui devait le tuer. A Lyon,
c’est un triomphe : « l’Empereur promet un régime parlementaire vrai ». Bonaparte revient. A
Vienne, toute l’Europe se re-coalise contre l’Empereur.
L’Empereur va adopter la modification de régime par plébiscite : 1,5 million de « oui », 500
000 « non », 5 millions d’abstention ! Avec 72 000 hommes, l’Empereur est contraint de
repartir en bataille.
Le 18 juin 1815, Wellington barre la route à Napoléon. Blücher arrive vers 15-16h. L’Europe
des Rois finit par triompher. Napoléon abdique et se rend à l’Angleterre. Il est envoyé à Saint-
Hélène (Pons de l’Hérault : « une île chiée par le Diable »).
En 1821, le soleil se couche, et Napoléon meurt.
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