Arménie : L`étoile à six branches Arménie : L`étoile à six branches

Arménie : L’étoile à six branches
Aschkel Lévy,
Israël flash - 11/3/2012
Art et Culture juifs,
Asie centrale, Histoire et Archéologie, Israël, Le saviez-vous ?
Les Arméniens ont représen la roue de l’éternité à l’intérieur d’une
étoile à six branches depuis des temps immémoriaux…Je remercie notre ami
Jean Eckian du site armenews pour l’envoi de ce lien
Il y a quelques mois, j’ai fait une vidéo YouTube sur l’histoire de la Roue
arménienne de l’Eternité.
C’est certainement le plus emblématique parmi les nombreux anciens symboles
arméniens.
Les gens ont commencé à poser des questions et poster des commentaires.
Parmi les commentateurs un observateur attentif a remarqué que dans
certains cas, les Arméniens ont représenté la roue de l’éternité à
l’intérieur d’une étoile à six branches.
En raison des nombreuses questions que j’ai reçues depuis, j’ai décidé
finalement d’accorder mon attention sur ce symbole.
La plupart des gens aujourd’hui associe l’étoile à six branches
(hexagramme) avec l’étoile juive de David (Magen David), comme le symbole
moderne de l’identité juive et du judaïsme.
Tombe en marbre du Grand Prince Hasan Jalal Vahtangian (1214-1261)
En 1948, elle a même été adoptée comme symbole sur le drapeau officiel de
l’Etat d’Israël.
Selon Wikipedia: « Son utilisation en tant que symbole de la communauté
juive remonte au 17ème siècle. »
Cependant, comme beaucoup d’autres aspects de la culture arménienne, peu de
choses ont été écrites au sujet de l’utilisation arménienne de
l’hexagramme.
Même si son utilisation est fréquente dans la science, dans l’art,
l’architecture, la décoration et même a été étendue à travers l’histoire à
des fins religieuses.
Historiquement les Arméniens sont des mathématiciens, des architectes
qualifiés et des artisans.
La géométrie a toujours été une spécialité pour les Arméniens.
Les Arméniens avaient une connaissance ancienne et raffinée de
l’astronomie et ont pu prédire les événements astraux.
Les plus anciens observatoires connus sont situés en Arménie (tel Karahunj
4200 ans avant l’ère commune).
2800 ans avant l’ère commune l’observatoire de Metsamor a permis aux
Arméniens ancestraux de développer la géométrie à un niveau tel qu’ils ont
pu mesurer les distances, latitudes et les longitudes, envisager la terre
comme ronde, et ils prédisaient les éclipses solaires et lunaires environ
1000 ans avant que les Egyptiens aient commencé à faire la même chose.
L’architecture arménienne est souvent géométrique avec une précision
mathématique lignes droites reliant des colonnes.
La géométrie de l’architecture arménienne a résisté à l’épreuve du temps en
conservant de nombreux bâtiments anciens dans une région dominée par la
guerre, la pauvreté et les catastrophes naturelles.
Des villes fortifiées et des temples qui ont été excavés en Arménie (dont
certaines remontent à 7000 ans) ce qui montrent une prise de conscience
remarquable de l’utilisation de la géométrie dans la construction des
édifices sacrés, en utilisant un système complexe de carrés, de rectangles,
de cercles, de polygones avec des motifs qui se croisent.
La géométrie est la conséquence de l’étude des lois naturelles.
Doté d’une telle connaissance, on peut construire des structures, créer des
dispositifs et prédire des événements astraux.
Ces formes ométriques étaient considérées comme magiques par les
anciens, car sans la géométrie, vous ne pouvez pas construire quelque
chose, et sa connaissance était la clé de la survie, et était considérée
comme une clé pour débloquer les secrets de l’univers.
Cet amour pour la création / construction a permis aux Arméniens au début
de valoriser des formes géométriques et des symboles en leur donnant une
place prépondérante dans la culture arménienne.
Parmi les nombreux symboles les Arméniens ont utilisé l’étoile à six
branches à des fins architecturales.
Les Arméniens au début pensaient que ce symbole détenait des pouvoirs
magiques et l’ont incorporé dans l’architecture, l’astronomie et l’art
sacré.
Ce qui atteste que de nombreuses églises arméniennes sont construites sous
forme d’une étoile à six branches, l’utilisation d’hexagrammes pour
soutenir un dôme ou simplement comme décoration sacrée afin de protéger
l’Eglise.
Cathédrale à Etchmiadzin 303 ap JC
La première cathédrale arménienne et la plus importante, celle
d’Etchmiadzine (303 après JC, construite par le fondateur du christianisme
en Arménie) est en fait décorée avec de nombreux types d’hexagrammes ornés.
Paume d'une dague extraite à Ashtarak
(Nerkin Narek) -3000 ans
Arcs du dôme de la Cathédrale
arménienne St James de Jérusalem
Un autre exemple se trouve sur la tombe d’un prince arménien de la dynastie Hasan-Jalalyan de
Khachen (1214 AD) dans l’Eglise Gandzasar de l’Artsakh (voir ci-dessus).
Certainement l’exemple le plus célèbre de l’utilisation dans l’architecture d’un hexagramme, est
celui que l’on peut admirer dans l’église arménienne du 12e siècle la cathédrale de Saint-
James à Jérusalem.
Des arcs en forme d’hexagramme soutiennent le dôme.
Des arcs similaires soutenant des dômes en forme d’étoile à six branches peuvent être trouvés
dans l’ancienne Arménie.
Pour n’en nommer que quelques-uns; le me de monastère Khorakert, ou celui du Monastère
Khoranashat 13è s. (voir ci-dessous des photos)
Eglise arménienne de la citadelle du Palade d' Ani - 622 ap JC
Couverture en cuir - 1577 ap JC (Collec Grigor Khach'ets) Venise, San
Lazzaro, Bibliothèque des Mekhitaristes
Décoration extérieure - 13 s ap JC - Monastère de Noravank - Arménie
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