Dans l’Ouest canadien, avant la colonisation, les collectivités des
Premières Nations vivaient en sociétés autonomes qui
s’autogouvernaient. Elles étaient majoritaires et participaient à
l’activité économique dominante : la traite des fourrures.
D’ailleurs le succès des traiteurs euro-canadiens dépendait de la
coopération des Premières Nations. Ce rapport de partenariat
change durant les années 1870, avec la disparition des troupeaux
de bison et le projet du gouvernement fédéral d’ouvrir le Nord-
Ouest au peuplement et à l’agriculture. À cette fin, des traités
numérotés sont négociés avec les Premières Nations du Nord-
Ouest. Bien que ces traités reconnaissent certains droits
ancestraux aux peuples autochtones, ils visent à éteindre les
droits de propriété que les Premières Nations auraient sur toutes
les terres et les ressources du Nord-Ouest. De plus, le
gouvernement du Canada adopte une politique d’assimilation
envers les Premières Nations par le biais de la Loi sur les Indiens
(1876). Des pensionnats gérés par les Églises catholique et
protestantes sont créés pour éliminer les langues, cultures et
traditions amérindiennes. Les traités ayant été conclus entre «
nations », ils reconnaissaient aux Premières Nations une
souveraineté traditionnelle. Dans les faits, les Premières Nations
sont encore plus marginalisés économiquement et politiquement
durant cette période de l’histoire du Canada.
Des événements survenus dans l’Ouest après 1867 ont aussi eu
des impacts majeurs sur les Métis. Comme l’explique la situation
d’apprentissage 3.1, en dépit du rôle fondamental joué par les
Métis dans l’entrée du Manitoba dans la Confédération, leur
défaite à Batoche en 1885 et l’arrivée massive d’immigrants par
la suite ont conduit à leur marginalisation politique, économique
et sociale. La nation des Métis est devenue « le peuple oublié ».
La création des Territoires du Nord-Ouest en 1870 amorça un
processus de changement pour les Inuits du Grand Nord.
Cette période fut marquée par l’arrivée d’explorateurs, de
missionnaires, de commerçants de fourrures et de baleiniers,
ainsi que de la Police à cheval du Nord-Ouest, tous contribuant à
accélérer la métamorphose sociale, économique et culturelle de
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