Le genou
L’articulation du genou est très fragile, car elle est intermédiaire entre les articulations de la
hanche et de la cheville.
Il n’y a pas d’emboîtement, l’articulation est maintenue par :
- les muscles péri-articulaires
- la capsule
- les ligaments
- les ménisques
On procédera à des palpations osseuses, de ligaments, de tendons, de ménisques.
Le genou est constitué de deux articulations :
- la fémoro-patellaire qui est une trochléenne
- la fémoro-tibiale qui est une bicondylienne
I. L’articulation fémoro-patellaire
Elle est constituée de la face postérieure de la patella articulée avec la face antérieure des
condyles fémoraux.
La patella
C’est un os sésamoïde, triangulaire à base supérieure et à sommet inférieur.
Les repères palpatoires sont les bords supérieurs, latéraux et l’apex.
Elle est maintenue :
- en haut par le tendon quadricipital.
- en bas par le ligament patellaire.
- latéralement par les rétinaculums qui sont des expansions capsulaires.
La patella aide à augmenter la force du quadriceps lors de l’extension du genou et se loge
dans la trochlée. Elle se comporte alors comme une poulie de réflexion car elle augmente le
bras de levier et empêche les frottements des ligaments.
De plus, elle protège la face antérieure de l’articulation fémoro-tibiale.
En cas de doute sur l’intégrité du genou :
o Signe du rabot
Lors du déplacement longitudinal, permet de voir s’il y a une souffrance patellaire ou un
frottement.
o Choc patellaire ou signe du glaçon
On entoure la patella longitudinalement avec les deux mains en ouverture de la première
commissure et avec l’index on appuie sur la patella :
- si elle s’enfonce profondément et remonte rapidement, on a un épanchement
synovial donc une hydarthrose.
- Si elle s’enfonce profondément et remonte lentement, on a un épanchement sanguin
donc une hémarthrose.
Mobilisation
- longitudinalement
- transversalement
Pour cela on effectue une prise pouce-index de part et d’autre de la patella que l’on peut
déplacer crânialement, caudalement, médialement et latéralement.
En général, physiologiquement, elle se déplace davantage en médial.
Il faut toujours comparer au côté controlatéral afin de constater les possibilités
physiologiques du patient et ainsi, déterminer s’il y a pathologie ou non.
II. La fémoro-tibiale
C’est une articulation bi-condylienne constituée des condyles fémoraux médial et latéral
convexes et des plateaux tibiaux médial et latéral concaves.
Le fémur
les condyles fémoraux :
Le patient est en décubitus, genoux tendus dans un premier temps puis on lui
demandera ensuite de fléchir les genoux afin de palper les épicondyles.
Pour palper les condyles, le kiné est en homolatéral debout, on place le talon de la main au
tiers inférieur de la cuisse puis avec les doigts on palpe de manière circulaire délimiter les
condyles.
Ensuite on effectue des ronds de plus en plus petits lors de la palpation jusqu’à ce que l’on
sente une excroissance correspondant à l’épicondyle de chaque condyle. Pour l’épicondyle
médial le kiné est en homolatéral et pour l’épicondyle latéral il est en controlatéral.
Les interlignes articulaires fémoro-tibiales médiale et latérale :
Lors du bilan du genou. Le patient est en décubitus genoux fléchis. Le kiné est placé
caudalement au patient à hauteur du genou. A partir de l’apex de la patella, on déplace la
main latéralement de part et d’autre, on sent alors une saillie qui délimite les condyles
fémoraux et les plateaux tibiaux, c’est l’interligne articulaire.
Le tibia
Les plateaux tibiaux :
A partir des interlignes articulaires, on entoure l’articulation avec nos deux mains et on
dirige les pouces vers l’avant. On sent deux creux sous la patella médialement et
latéralement ainsi que les plateaux tibiaux plus en profondeur. A ce niveau on appuie dessus
et si c’est douloureux il y a probablement un problème de ménisques.
III. Mobilisation
Plan horizontal :
Le patient est en décubitus et le kiné en homolatéral.
On recherche des éventuelles rotations des genoux.
Pour cela, on maintient l’extrémité inférieure du fémur avec la main crâniale et on mobilise
le tibia vers l’intérieur et vers l’extérieur en effectuant une prise au niveau du tiers inférieur
du segment jambier.
Physiologiquement :
- quand le genou est fléchi, on a des rotations du tibia par rapport au fémur.
- Quand le genou est tendu, on ne rencontre pas de rotations.
Plan frontal :
Le patient est en décubitus et le kiné en homolatéral.
On recherche d’éventuels varum ou valgum.
Le patient est en décubitus genoux tendus, on garde les mêmes prises que précédemment et
on amène le segment jambier vers l’intérieur et l’extérieur par rapport au fémur.
Plan sagittal :
On recherche d’éventuels tiroirs antérieur ou postérieur qui sont souvent dus à des
problèmes de ménisques et de ligaments croisés.
Le patient est en décubitus genou homolatéral fléchi, le kiné est en homolatéral et bloque le
pied en s’asseyant dessus, on empaume les plateaux tibiaux avec les deux mains et on tire
vers l’avant ou on pousse vers l’arrière. Après comparaison au coté controlatéral, si
l’avancée du tibia par rapport au fémur est plus importante d’un coté que de l’autre, il y aura
alors un tiroir antérieur et inversement pour le tiroir postérieur.
IV. Les éléments passifs
Les rétinaculums
Ils maintiennent la patella de chaque côté.
Le patient est en décubitus genoux tendus, on pousse la patella par une prise pouce-index,
transversalement du côté où l’on veut palper le rétinaculum puis on déplace les doigts
transversalement afin de sentir une bandelette correspondant au rétinaculum.
Pour le rétinaculum médial le kiné est en homolatéral et pour le rétinaculum latéral il est en
controlatéral.
Les ligaments
Le ligament collatéral médial :
Le patient est en décubitus genou homolatéral fléchi. Le kiné est en homolatéral.
Notre repère osseux sera l’épicondyle médial qui est la zone d’insertion proximale du
ligament qui se dirige vers le bas et l’arrière et se termine sur le bord postérieur de
l’extrémité supérieur de la diaphyse du tibia. Pour mieux le sentir, on va le mettre en tension
en faisant bailler l’articulation vers l’intérieur (emmener le genou fléchi en dedans →
adduction de hanche). On le palpe transversalement et peut sentir alors une cordelette.
Le ligament collatéral latéral :
Le patient est en décubitus genou homolatéral fléchi. Le kiné est en controlatéral.
Notre repère osseux sera l’épicondyle latéral qui est la zone d’insertion proximale du
ligament qui se dirige vers le bas et se termine sur l’apex de la fibula. Pour mieux le sentir,
on va le mettre en tension en faisant bailler l’articulation vers l’extérieur (emmener le genou
fléchi en dehors abduction de hanche). On le palpe transversalement entre l’épicondyle
tibial latéral et la tête de la fibula.
V. Muscles de la jambe :
Latéralement à médialement, nous nous appuierons sur trois repères osseux formant un
triangle :
- la tête fibulaire
- le tubercule infra-condylaire tibial latéral
- la tubérosité tibiale antérieure (TTA)
Insertions proximales
Médialement à latéralement, entre la TTA et la tête fibulaire, on peut palper les muscles
suivants : le tibial antérieur, l’extenseur commun des orteils et le long fibulaire.
Se placer en haut de la loge antéro-latérale de la jambe.
Positionner ses doigts en « touches « de piano au niveau des trois repères osseux auxquels
on se réfère (tête fibulaire, tubercule infra-condylaire et TTA).
Le patient est assis en bout de table.
Le MK empaume le genou, les doigts en haut de la loge antéro-latérale de la jambe.
palpation du tibial antérieur :
Effectuer une flexion dorsale + adduction + supination du pied.
On le palpera transversalement au niveau de la TTA.
palpation de l’extenseur commun des orteils :
A partir de la position précédente (flexion dorsale) effectuer abduction + pronation du pied.
On le palpera transversalement au niveau du tubercule infra-condylaire latéral.
palpation du long fibulaire :
A partir de la position précédente (abduction + pronation) effectuer une flexion plantaire
On le palpera transversalement au niveau de la tête fibulaire.
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