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LA FONCTION COMMERCIALE
DANS LES ORGANISATIONS
I) LA DEMARCHE MERCATIQUE
Le terme de mercatique est la francisation du mot marketing. Il existe deux traductions du
terme marketing : mercatique et marchéage. Ils représentent le marketing étude (la mercatique) et le
marketing action (le marchéage). La mercatique se caractérise par un état desprit qui vise à adapter
les produits, à favoriser la créativité en fonction des besoins du consommateur.
1) l’approche mercatique
Connaître le marché, cest analyser la concurrence et les consommateurs, leurs désirs et leurs
attentes. Les produits doivent répondre à leurs souhaits. Les consommateurs ont le choix entre plu-
sieurs produits concurrents. Ils cherchent à maximiser leurs consommations en obtenant le meilleur
rapport qualité / prix.
La mercatique moderne fait appel à plusieurs domaines : la sociologie, la psychologie, la sta-
tistique, la psychanalyse et léconomie qui est le domaine de base de la mercatique. La mercatique
sest développée dans dautres domaines : on parle de marketing social, culturel et politique.
2) les objectifs de la mercatique
La mercatique est un état desprit, une attitude fondée sur lidée de privilégier le marché et
létude des besoins des consommateurs pour bâtir loffre. La démarche mercatique est scientifique,
elle recourt aux méthodes qui cherchent à éliminer le hasard : statistiques, modèles, outils informa-
tiques, etc.
Elle se traduit par un ensemble dactions : étude du marché, actions sur le marché, contrôle
des résultats. La mercatique est devenue une fonction intermédiaire entre les consommateurs et les
organisations.
II) LA NOTION DE MARCHE
A) LE MARCHE : COMPOSANTE ET DECOUPAGE
1) Les composantes dun marc
Il sagit de la prise en compte de tous les aspects de lenvironnement de lentreprise : envi-
ronnements technologique, culturel, institutionnel, démographique, économique et social. Il faut
identifier et apprécier le rôle et le comportement des intervenants. Il y a, le consommateur du bien
ou du service dont il est important de connaître les besoins et les comportements dachat.
Dans certains cas, le consommateur nest pas lacheteur (achats de jouets pour les enfants).
Certains produits font lobjet de prescriptions (manuels scolaires et universitaires conseillés et pres-
crits par les enseignants).
Les distributeurs (grandes surfaces, petits commerces, etc.) sont des intervenants qui par la
mise en valeur ou non dun bien et/ou dun service ont un impact sur la décision de lacheteur.
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Lexistence de concurrents (image, part de marché, prix, etc.) est également un élément important
du marché.
2) Le marché de l’entreprise
Pour adapter les produits à la clientèle visée, on procède au découpage du marché global.
Population totale
Clients actuels
de la concurrence
Clients actuels
de lentreprise
Non consommateurs
Relatifs
Absolus
Marché potentiel de lentreprise
Marché théorique de la profession
Il est possible de découper le marché en distinguant les marchés suivants : principal, envi-
ronnant, générique et support.
- Le marché principal est défini comme lensemble des produits semblables et directement
concurrents. Exemple : Peugeot-Citroën a lautomobile comme marché principal et le vélo ou la
moto comme marchés substituts,
- Le marché environnant comme lensemble des produits de nature différente mais satisfai-
sant les mêmes besoins et les mêmes motivations dans les mêmes circonstances de consommation.
Exemple : marché de la location automobile,
- Le marché générique (marché principal + marché environnant) comme le marché de tous
les produits pondant au même besoin que celui satisfait par le principal produit étudié. Exemple :
motos, vélos et automobiles forment le marché générique du transport individuel.
- Le marché support correspond à lensemble des produits dont la présence est nécessaire à
la consommation du produit étudié. Exemple : le marché des transports routiers.
B) LA CONNAISSANCE DU MARCHÉ
Létude de marché correspond à lanalyse de lenvironnement de lentreprise en vue de pré-
parer des décisions commerciales plus efficaces. Il existe des informations disponibles, soit au sein
de lentreprise (chiffre daffaires, statistiques des ventes, etc.), soit à lextérieur (chambres de com-
merce et dindustrie, INSEE, etc.)
La segmentation consiste à découper un marché en sous-ensembles homogènes et à adapter
loffre aux demandes spécifiques des consommateurs, selon certains critères de segmentation.
Socio démographiques
Sexe, âge, situation familiale, etc.
Économiques
PCS, niveau de revenus, etc.
Géographiques
Situation géographique, type dhabitat, etc.
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Relatifs à lutilisation du pro-
duit
Taux dutilisation, statut de lutilisateur, fidélité dutilisation,
Relatifs à lanalyse des ventes
Montant et fréquences des achats, circuit de distribution,
Socio psychologiques
Personnalité, motivation, attitude, etc.
Relatifs aux styles de vie
Décalés, égocentrés, activistes, matérialistes, rigoristes, décrois-
sants, etc.
III) LA POLITIQUE DE PRODUIT
La politique de produit englobe lensemble des choix relatifs à la nature des biens et ser-
vices, leur positionnement par rapport à la concurrence, leur combinaison en une gamme plus ou
moins large, profonde et cohérente, leur différenciation grâce à des marques et à des conditionne-
ments (packaging) plus ou moins originaux.
A) LES ÉLÉMENTS CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1) Définition
Le produit est un bien et/ou un service vendu par une entreprise. Cest la promesse de satis-
faire un besoin. Le produit est à la fois une image, une représentation intellectuelle et affective, et un
objet ou un service précis.
2) Le cycle de vie du produit
- La phase de lancement : Au cours de cette phase le produit n’est pas connu. Les ventes sont
faibles. Il a besoin d’une forte communication et doit être accompagd’une mise en place chez les
distributeurs.
- La phase de croissance : Les ventes se développent, c’est la phase de conquête de marché.
Le produit est désormais connu, sa croissance est rapide.
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- La maturité : Toute la clientèle potentielle est touchée. Le produit arrive au maximum de
ses possibilités. L’entreprise doit essayer de le maintenir le plus longtemps possible dans cette posi-
tion par une publicité de soutien et une politique de prix adaptée,
- La phase de déclin : Les ventes baissent soit à cause de l’apparition de produits concurrents
plus performants, soit à cause du déclin de la demande. L’entreprise peut envisager de modifier le
produit pour éviter sa chute (changer de nom, moderniser l’emballage, apporter des améliorations
techniques). La stratégie à adopter, avant le retrait définitif, consiste à diminuer la gamme de pro-
duits proposés pour ne plus conserver que les produits majeurs.
B) LES DÉCISIONS CONCERNANT LE PRODUIT
1) La stylique et lemballage
Lemballage est le contenant permettant dassurer dans les meilleures conditions de sécurité,
la manutention, la conservation, le stockage et le transport des produits. Exemple : un carton conte-
nant six bouteilles dhuile.
Le conditionnement est lenveloppe matérielle ou premier contenant dun produit. Exemple :
une bouteille en verre dun litre dhuile.
Le packaging regroupe les fonctions suivantes : protection, facilité dutilisation, communica-
tion (par létiquette, aide à la vente). Le packaging donne plus dimportance au rôle commercial de
lemballage et du conditionnement.
2) La gamme
Une gamme correspond à lensemble des produits qui répondent aux mêmes besoins. Elle
est une réponse à la segmentation en commercialisant plusieurs produits similaires mais avec des
conditionnements ou des présentations différents.
La politique de la gamme permet de maintenir la rentabilité dans le temps par la rotation des
modèles.
Létendue de la gamme est constituée par lensemble des produits de la même famille (le
segment des voitures de moyenne cylindrée).
La profondeur est le nombre de produits distincts dune ligne (les différentes options pour un
même modèle).
La largeur est le nombre de lignes de produits de la gamme (les différents modèles de voi-
tures familiales).
3) La marque
La marque est un signe distinctif qui permet à une personne physique ou morale de distin-
guer ses biens et/ou services de ceux des tiers.
Les signes constitutifs dune marque sont :
- un mot patronyme : Citroën, Michelin, Bouygues, etc.,
- un mot pseudonyme : Bic du baron Bich,
- un assemblage de lettres sans signification : Danone, Amora,
- un lieu géographique, exemple : Evian, Volvic, Rochefort,
- des chiffres : 1664,
- des chiffres et des lettres : 3M,
- un sigle, un logotype, ou une combinaison de ces éléments.
La marque est le signe de la qualité de fabrication dun producteur, mais on assiste de plus
en plus à lémergence des marques de distributeurs.
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La gestion des produits tient compte du potentiel que représente loffre actuelle et de son re-
nouvellement grâce à des innovations fondées sur lanticipation des besoins du marché et sur une
activité de recherche, le retrait de produits frappés de vieillissement, les opérations de rajeunisse-
ment de certains produits marqués par une certaine usure relèvent également de la politique de pro-
duit.
IV) LA POLITIQUE DE PRIX
La politique de prix amène à établir la tarification des produits en tenant compte des pra-
tiques du marché et de la concurrence, de la réaction des consommateurs, des coûts de revient et des
contraintes fixées par la réglementation.
1) La détermination du prix en fonction du coût
La méthode du coefficient multiplicateur est utilisée par les distributeurs. Le prix de vente
est obtenu en multipliant le coût dachat par un coefficient multiplicateur. Le prix de vente corres-
pond à laddition du coût de revient et de la marge.
2) La détermination du prix en fonction de la concurrence
La connaissance des prix des concurrents permet de définir un prix qui exprime le position-
nement concurrentiel du produit. Pour un prix plus élevé que les concurrents, il y a stratégie
décrémage, pour un prix plus bas, il y a stratégie de pénétration du marché.
3) La détermination du prix en fonction de la demande
Lélasticité de la demande par rapport au prix est la variation relative des quantités vendues
entraînées par une variation relative des prix.
e = % de variation des quantités vendues / % de variation du prix.
- Exemple : un produit se vend à 1 000 unités au prix de 100. Lorsque le prix passe à 120, il
ne se vend plus quà 500 unités.
- Dans ce cas, e = [(500 1 000) / 1 000] / [(120 100) / 100] = - 0,5 / 0,2 = - 2,5.
Si e = - 1, la variation des ventes est supérieure à la variation des prix. La demande est très
élastique.
Si - 1 < e < 0, il y a peu de variation des ventes en fonction des prix. La demande est peu
élastique.
L’entreprise détermine le prix dacceptation du produit. Au cours denquêtes auprès dun
échantillon représentatif de la population-cible, lentreprise pose les deux questions suivantes :
- quel est le prix au-dessus duquel le produit serait bien trop cher ? (prix maximum),
- quel est le prix en dessous duquel le produit va être considéré comme étant de qualité in-
suffisante ? (prix minimum).
Pour chaque niveau de prix, on calcule le pourcentage de réponses prix trop élevé et le
pourcentage des réponses qualité insuffisante (ou prix trop faible). Les pourcentages cumulés sont
reportés sous forme de deux courbes. La zone entre ces deux courbes constitue la zone
dacceptabilité.
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