Egression et évitement mandibulaire (Article déconseillé à tous ceux

publicité
Egression et évitement mandibulaire
(Article déconseillé à tous ceux qui considèrent que l’occlusion ne peut pas être le facteur causal d’un désordre temporomandibulaire.)
Présentation du cas
Fig 1 : Monsieur C. 20 ans, bruxomane sévère à qui l’on a prescrit une gouttière de protection depuis
2 ans. Cette gouttière, très endommagée par le bruxisme a été refaite très récemment. Le patient est
adressé parce que le praticien observe l’apparition d’un « décalage important entre OIM et ORC ; le
patient n’a plus de contacts occlusaux que sur les 7 et les 8 ».
Fig 2 et 3: L’OIM du patient montre effectivement une inocclusion généralisée à l’exception contacts
entre les dents de sagesse
Fig 4 et 5 : La gouttière a été réalisée sans recouvrement des dents de sagesse qui étaient en
éruption et dont la gencive périphérique se prêtait mal au dessin classique des gouttières.
Fig 6 et 7 : Les photos des modèles datant de la réalisation de la première gouttière montrent que
deux ans plus tôt, les dents de sagesse n’étaient pas encore complètement en place sur l’arcade.
La prise en charge consiste à extraire les 4 dents de sagesse et à équilibrer la gouttière en ORC pour
éviter que le bruxisme poursuive ses destructions dentaires.
L’analyse de ce cas permet de signaler quelques points importants de la prise en charge occlusale :
1- Chez certains patients (en particulier chez les jeunes) les égressions dentaires peuvent être
rapides. Les dents de sagesse, en court d’éruption sont les plus concernées.
2- Le port nocturne de la gouttière sans calage des dents de sagesse laisse un espace augmenté
pour leur éruption.
3- Pendant la journée, la mandibule prend dans la plupart des cas des positions d’évitement des
prématurités crées par les éruptions. Les éruptions peuvent alors se poursuivre jusqu’à ce
que les dents de sagesse antagonistes finissent par établir des contacts antagonistes à la DVO
fixée par la gouttière.
4- On aboutit ainsi à ces contacts exclusifs entre dents de sagesse en OIM qui peuvent laisser
penser qu’on est en présence d’un décalage OIM/ORC.
5- Ce cas est caricatural mais explicite. Mais, ces processus d’égression/évitement sont à
l‘œuvre, d’une façon très discrète, dans un grand nombre de bouches et concernent toutes
les dents. Ils aboutissent, si le patient considéré est « tolérant », à une adaptation
permanente de la position mandibulaire qui peut aboutir, en cas de contrainte
complémentaire, à des désordres musculo-articulaires. Le signe de la participation occlusale
à ces désordres est le décalage qu’on peut mettre en évidence entre OIM et ORC.
Téléchargement