Cette appréciation serait l’une des causes de la décélération de la croissance des exportations
en volume, décélération qui a abouti à la chute des exportations en 1999 avec une baisse plus
accentuée pour les produits agricoles. Quoique moins prononcée, la chute des exportations
agricoles, dont l’une des raisons était la baisse de la production nationale de certains produits,
s’est poursuivie en 2000 malgré la hausse des exportations totales qui aurait bénéficié de la
dépréciation du TCER. De 2001 à 2003, si les variations du TCER ont eu un impact sur les
parts de marché des produits d’exportation, tout semble indiquer que cet impact était limité.
En effet, au courant de ces années, le TCER et les exportations en volume ont eu la même
tendance d’évolution alors que s’il y aurait eu une incidence substantielle, le phénomène
contraire se serait fait observé. La corrélation positive ainsi observée entre le TCER (au
certain) et les parts de marché semble témoignée de l’influence d’autres facteurs qui sont
externes au taux de change effectif réel. C’est ainsi qu’en 2002, la dépréciation du
TCER n’a pas entraîné, comme attendu théoriquement, un gain ou un maintien des parts de
marchés du fait de la baisse de la production de certains produits pour des raisons
conjoncturelles (aléas saisonniers) ou structurelles (rationnement énergétique, tarissement
progressif des puits de pétrole).
Quant aux années 2001 et 2003, l’évolution des exportations en volume n’a pas été très
élastique aux variations du TCER car l’appréciation de ce dernier n’a pas entraîné une perte
de compétitivité globale du fait de la hausse des exportations de certains produits.
Termes de l’échange .
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50
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200
250
1985/86
1986/87
1987/88
1988/89
1989/90
1990/91
1991/92
1992/93
1993/94
1994/95
1995/96
1996/97
1997/98
1998/99
1999/00
2000/01
2001/02
2001
2002
2003
2004
2005
Evolution des prix et des termes de l’échange