Le réseau Emeraude des zones
d’intérêt spécial pour la conservation
Points clés
La biodiversité européenne demeure gravement menacée : les indicateurs de
l’Agence européenne de l’environnement confirment que 40 à 85 % des habitats et
40 à 70 % des espèces présentant un intérêt au niveau européen ont un statut de
conservation défavorable ; ainsi, près de 45 % des populations des espèces de la
faune marine se situent en dessous des limites biologiques de sécurité.
La Convention de Berne est un instrument juridique international obligatoire adopté
par le Conseil de l’Europe pour promouvoir la conservation et l’utilisation durable de
la diversité biologique de notre continent.
Une méthode essentielle pour la conservation de la biodiversité dans le monde
consiste à désigner des zones protégées. Le réseau Emeraude est un réseau
écologique de zones protégées qui offre un modèle de conservation de la
biodiversité fondé sur des principes écologiques, tout en autorisant un certain
niveau d’exploitation du paysage par l’homme. Ce réseau doit être mis en place
dans chaque Partie contractante et Etat observateur de la Convention de Berne.
Résumé
La biodiversité est en diminution constante dans le monde entier. La fragmentation des
habitats, la pollution, la surexploitation des espaces naturels et la création de paysages
artificiels augmentent le rythme de disparition des habitats, tout en réduisant les
possibilités de migration et de dispersion des espèces.
Comment corriger cette situation ?
Les réseaux écologiques peuvent avoir une influence favorable sur les conditions de
survie des habitats et des espèces dans les espaces naturels fragmentés et les
paysages européens marqués par l’exploitation humaine. On distingue trois types de
composants : les « zones noyaux » (qui offrent les conditions environnementales
nécessaires à la conservation d'écosystèmes et habitats importants et de populations
importantes de certaines espèces), les « corridors » (qui relient les zones noyaux) et les
« zones tampons » (qui protègent le réseau des impacts dangereux).
Vers un réseau écologique paneuropéen
En 1995, les ministres européens de l’Environnement ont lancé la Stratégie
paneuropéenne de la diversité biologique et paysagère (PEBLDS) dans le but de
renforcer les politiques de l’environnement et de conservation de la biodiversité. Ils ont
demandé « que l'on s'emploie à promouvoir la protection de la nature, tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur des zones protégées, en mettant sur pied un réseau écologique
européen, réseau physique composé de réserves proprement dites, reliées entre elles