
trompeuses  sur  l’état  de  santé  des  écosystèmes.  Ainsi,  l’étudiant(e)  se  concentrera  dans  un 
deuxième temps sur des indices décrivant le degré de spécialisation des espèces : 
(1)  L’indice  de  spécialisation  des  communautés  (CSI,  Julliard  et  al.  2006),  qui  est  une 
moyenne  des  indices  de  spécialisation  des  espèces,  eux-mêmes  définis  comme  des 
coefficients  de  variation  de  l’abondance  d’une  espèce  entre  les  différents  habitats  dans 
lesquels l’espèce est rencontrée dans la zone d’étude. Une espèce spécialiste sera localement 
abondante dans un ou quelques habitats, et aura donc un coefficient de variation d’abondance 
élevé,  alors  qu’une  espèce  généraliste  sera  observée  dans  la  plupart  des  habitats  avec  des 
abondances équivalentes et aura donc un coefficient de variation d’abondance faible. 
(2) Un indice estimant la dimension de la niche des espèces à partir des co-occurrences des 
espèces  (Fridley  et  al.  2007).  Une  espèce  généraliste,  parce  qu’elle  se  retrouve  dans  de 
nombreux  habitats,  devrait  co-exister  avec  beaucoup  d’espèces,  alors  qu‘une  espèce 
spécialiste co-habitera avec un nombre réduit d’espèces. 
 
La mesure  de la  fragmentation  des habitats  prendra en  compte à  la fois  la  dimension 
spatiale mais également temporelle en quantifiant la stabilité des habitats au cours du temps. 
En  utilisant  une  approche  SIG,  il  sera  possible  de  mesurer  un  degré  de  fragmentation  de 
l’habitat autour de chaque point d’observation, à différentes échelles spatiales, par exemple en 
mesurant  la  longueur  totale  des  frontières  entre  habitats  dans  une  surface  donnée.  Nous 
pourrons  ainsi  étudier  l’impact  de  la  fragmentation  sur  la  richesse  spécifique  des 
communautés, ainsi que sur leur degré de spécialisation, tout en prenant en compte d’autres 
variables  (en  particulier  le  type  d’habitat)  dont  le  rôle  sur  la  structure  des  communautés 
végétales a déjà été démontré. En outre, afin d’étudier l’effet des caractéristiques biologiques 
des espèces sur leur capacité de réponse aux changements environnementaux imposés par les 
activités  anthropiques,  nous  comparerons  l’effet  de  la  fragmentation  des  habitats  entre  des 
espèces à faible capacité de dispersion et des espèces à forte capacité de dispersion. 
 
Ces  résultats  nous  permettront  de  tester  l’hypothèse  d’un  appauvrissement  des 
communautés  en  réponse  à  la  fragmentation  des  habitats.  Dans  une  perspective  appliquée, 
cette étude pourrait également permettre de dégager des critères pour la mise en place ou le 
maintien de corridors biologiques, en estimant à travers la comparaison de différentes échelles 
spatiales la distance maximale qu’une espèce peut parcourir d’un habitat favorable à un autre. 
 
 
Pour les stages de M2 UNIQUEMENT (effacez les phrases inutiles) 
 Ce stage est destiné aux étudiants EBE inscrits dans un parcours Recherche 
o Ce stage peut se poursuivre par une thèse (ce sujet sera déposé dans une école 
doctorale : Université Pierre et Marie Curie ou Muséum National d’Histoire 
Naturelle)