l’os et ne pas perturber l’élasticité de la cavité osseuse. Elle a en outre l’avantage de
recentrer automatiquement la hanche.
Le but de cette reconstruction osseuse est naturellement de revenir à une anatomie
normale, c’est-à-dire à un cotyle osseux en situation normale et de dimension
normale, le choix de l’armature à implanter est donc fixé par deux références
possibles. Un côté opposé sain ou une ancienne radio du côté pathologique avant
toute destruction. En l’absence de ces éléments, il faut choisir l’armature qui permet
de redonner aux parois détruites une épaisseur de 7 mm minimum. La première
chose à faire, après avoir nettoyé complètement le cotyle osseux, c’est de mettre en
place l’armature choisie, le crochet sous la marge inférieure du cotyle dans sa partie
postérieure, la palette supérieure un peu antérieure de manière à ce que la branche
longitudinale de la croix soit verticale. On incline alors l’armature à 45°. Si, en ce
faisant, le crochet a tendance à s’expulser c’est que l’armature ou bien est trop
grande, essayer alors la taille inférieure, ou bien la marge inférieure du cotyle est trop
épaisse, ce qui peut arriver lorsque le cotyle primitif a été implanté d’emblée trop
haut, amincir alors l’os à ce niveau. Troisième possibilité, la marge inférieure est
partiellement détruite, commencer alors par la réparer. En cas de perte de substance
structurelle du toit, la palette supérieure reste à distance de l’os. Il ne faut pas
chercher à la verticaliser, ni l’ouvrir, ni tordre la palette pour l’amener au contact de
l’os sinon l’armature perd son rôle de guide à la reconstruction. Une fois l’armature
en bonne place, on peut aisément évaluer l’importance de la perte de substance
osseuse, la taille et la forme des greffons nécessaires à sa reconstruction. S’il existe
une perte de substance de la marge inférieure du cotyle, on commence par la
réparer avec un fragment de forme adéquate coincé entre les bords du défect
osseux pour donner une prise correcte au crochet obturateur. Puis on comble par un
greffon, si possible unique, la perte de substance du toit. Ce fragment est taillé avec
soin aux dimensions et à la forme du défect osseux et à la convexité de l’armature de
manière à ce que sa face externe représentée par la zone d’appui de la tête fémorale
soit au contact de la palette de l’armature. On visse alors celle-ci en commençant par
la vis inférieure dont le trajet dans le greffon a été foiré, vis dirigée en haut et en
arrière pour mettre l’armature sous tension. Une deuxième, habituellement
antérieure, est nécessaire pour stabiliser parfaitement l’armature. On termine alors la
reconstruction osseuse en coinçant des tranches de tête fémorale taillées en forme,
entre les branches antérieure et postérieure de l’armature et ce qui reste des parois
osseuses. Les pertes de substance cavitaires du pubis et de l’ischion, ainsi que les
interstices entre les greffons structuraux, sont comblées par du spongieux impacté
pour empêcher toute fuite de ciment entre les greffons. L’existence d’une solution de
continuité trans-cotyloïdienne change peu la technique opératoire. Toutefois, en cas
d’écart important, il est souhaitable de le resserrer et ceci se fait très simplement en
utilisant l’armature. Après avoir inséré le crochet sous la marge inférieure du cotyle,
un mouvement de levier grâce à un clou de Steinman introduit dans l’un des orifices
de la palette, permet de ramener les deux berges osseuses au contact. On fixe alors
d’emblée la position de réduction par une ou deux vis sus-cotyloïdiennes et on fait la
reconstruction osseuse en coinçant des greffons osseux entre les branches de
l’armature et le reliquat des parois osseuses. Quand la reconstruction est terminée,
un cotyle de dimension adéquate est scellé dans cette cavité osseuse reconstruite et
armée. Sur une vue de face de la hanche, l’armature doit apparaître en profil strict, le
crochet obturateur au contact de la marge inférieure du cotyle et les vis, obliques en
haut et en arrière traversant les greffons, prennent appui dans l’os sain au voisinage